La tempête du siecle

L’histoire

La vie sur une petite île, au large des côtes du Main, aux États-Unis, n’est pas toujours facile, surtout lorsque la météo annonce une terrible dépression qui doit battre tous les records en matière de vent et de chute de neige. C’est à ce moment qu’un mystérieux personnage apparaît dans le village. Bien habillé et armé d’une canne au pommeau argenté, il assassine sauvagement une vieille dame avant de se laisser arrêter par le shérif local, Mike Anderson (Timothy Daly). L’homme se fait appeler André Linoge (Colm Feore) et se montre doté de pouvoirs surnaturels de plus en plus inquiétants. Confronté au blizzard et aux meurtres et suicides qui se multiplient, les îliens vont devoirs se serrer les coudes et découvrir ce que veut cet être étrange qui dit sans cesse : ‘donnez-moi ce que je veux et je partirais’…

Critique subjective

Comme à son habitude, Stephen King situe son aventure dans le Maine. Il reprend également les vieilles recettes qui ont fait son succès dans ‘It’ ou ‘Les Tommyknockers’ en perturbant la vie d’une petite communauté avec la présence d’un être surnaturel venu du fond des âges. Pour cette adaptation destinée à la télévision, le réalisateur Craig R. Baxley a eu amplement le temps de développer son sujet puisque l’ensemble dure près de quatre heures. Il en a profité pour jouer avec les effets de suspens et d’horreur en faisant lentement monter la tension. Malheureusement, à de nombreuses reprises cette tension monte trop lentement et des longueurs viennent casser le rythme.

Heureusement, le jeu des acteurs est correct, à condition de préférer la version originale, et les effets spéciaux sont assez réussis. La chute finale est également assez intéressante et vient récompenser la patience du spectateur qui aura tenu jusqu’au bout. Cette histoire est tout de même nettement en dessous des autres adaptations de livres de l’auteur américain et se situe plus dans le registre du suspens policier et psychologique que dans le véritable thriller. Cela ne veut pas dire que le film soit visible par des enfants ou des adolescents, mais le public ‘sensible’ y trouvera une histoire qui fait légèrement frissonner sans vraiment faire peur.

Créé pour la télévision en 1999, ce film garde le format 4/3. La définition générale et les couleurs sont assez précises. Malheureusement, la compression, et en particulier l’entrelacement de l’image peut poser de gros problèmes sur certains lecteurs. Même en regardant l’image sur PC avec un bon logiciel de décodage, on remarque ce lignage qui est franchement pénible lors du visionnage du film sur grand écran.

Le DVD propose deux pistes audio en dolby digital stéréo anglais ou français. Ce choix n’en est pas vraiment un tant la piste audio française est mal doublée. Les voix ne collent pas, les intonations sont insupportables et les dialogues ont été complètement castrés. Quoi qu’il arrive, il vaut donc bien mieux passer par la piste originale, quitte à mettre les sous-titres qui permettront quand même de profiter de l’ambiance sonore voulue par l’auteur et le réalisateur.

Pour cette édition DVD, l’éditeur Warner Home vidéo ne nous propose que le chapitrage et des menus statiques. Notons que le film est réparti sur deux DVD et qu’il est proposé en trois parties.