Opération Lune : Dark side of the moon

Genre
Pays
France (2002)
Date de sortie
lundi 19 février 2007
Durée
52 Min
Réalisateur
Producteurs
Arté
Scénaristes
William Karel
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
52 min
Nb Dvd
1


Le plus grand achèvement humain du XXe siècle a sans doute été d’envoyer des hommes sur la lune. Et si cet évènement avait n’avait été qu’un montage destiné à redorer l’image des États-Unis en pleine guerre du Vietnam ? C’est la question posée par le réalisateur William Karel dans « Opération Lune : Dark side of the Moon », un documentaire, édité par Naïve Vision, qui impose une réflexion sur le pouvoir des médias.

William Karel et l’Opération Lune

Né en Tunisie en 1940, William Karel fait ses études France avant d’émigrer en Israël. Il revient en France au début des années 70 où il travaille comme reporter photo chez Gamma et Sygma. Il se met au documentaire dans les années 80 et se spécialise dans le domaine historique et politique.  On lui doit des portraits de Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jean-Marie Le Pen, John F. Kennedy ou George W. Bush, mais aussi des films plus engagés, comme ‘Le monde selon Bush’, en 2004 qui lui donnent l’image d’un Michael Moore à la française.

En 2002, Arte lui passe commande d’un faux documentaire destiné à démontrer le pouvoir de l’image et des médias sur la façon de rapporter un évènement. Après avoir songé à parler de l’assassinat de John F. Kennedy, il se reporte sur les premiers pas de l’homme sur la Lune. Pour le film, il va utiliser des images réelles des évènements de l’époque, des acteurs qui donnent de faux « témoignages » et des interviews de véritables responsables de l’époque, Henry Kissinger, Buzz Aldrin, Donald Rumsfeld…, détournées grâce à un habile montage.

Dark Side Of The Moon

Ce titre n’a aucun rapport avec le célèbre album des Pink Floyds !
En 1968, Richard Nixon avait absolument besoin d’un évènement majeur pour redorer son mandat et faire oublier la piteuse guerre du Viêt-Nam. Lancé dans la course à la Lune contre l’Union Soviétique, était-il prêt à tout pour montrer qu’un américain serait le premier à mettre le pied sur notre satellite ? Comment expliquer les relations privilégiées entre Stanley Kubrick et la NASA ? Pourquoi l’agence spatiale américaine a-t-elle prêté au réalisateur de « 2001 Odyssée de l’espace » une caméra d’une valeur de plusieurs millions de dollars pour le tournage de « Barry Lindon » ? Pourquoi Verner Von Brown, l’ancien nazi reconverti en chef du programme spatial américain, a-t-il rencontré Walt Disney à plusieurs reprises avant le lancement des missions Apollo ? Y a-t-il vraiment eu une retransmission ‘en direct’ de la Lune ? Pourquoi les astronautes, restés plusieurs heures sur place, ne se sont-ils jamais éloignés de plus de dix mètres de leur fusée ?

Autant de questions qui ont alimenté une polémique que l’on retrouve sur de nombreux sites Internet et qui a servi de base à cet intéressant exercice de ‘Documenteur’ mené par William Karel.

Critique subjective

Ce film est vraiment très intéressant, car son montage est un petit bijou d’orfèvrerie qui nous induit totalement en erreur. William Karel a beau laisser de nombreux indices de ses trucages, le spectateur se laisse facilement prendre par ces révélations tellement énormes. À tel point que certains risquent même de prendre tout cela pour argent comptant et c’est sans doute la limite de cet exercice ! Heureusement, à la fin du film, le réalisateur nous livre des histoires tellement délirantes que le pot aux roses est enfin dévoilé. Mais la force de son film vient aussi d’une trame qui s’appuie sur de nombreuses vérités pour construire ce mensonge ! Finalement, ce long métrage devrait nous ouvrir les yeux sur le pouvoir des médias et, à ce titre, être largement diffusé dans les cours d’éducations civiques ou d’histoire des lycées et des collèges afin de prémunir les citoyens contre une dictature des médias qui a tendance à se faire de plus en plus forte depuis quelques années en France, mais aussi dans l’ensemble du monde.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1


La qualité globale est bonne sur une télévision. Il faudra toutefois veiller à ne pas utiliser un écran trop grand qui ferait ressortir des défauts de compression assez marqués sur certaines scènes. La qualité d’image varie aussi en fonction des sources utilisées, avec une qualité assez médiocre pour les images de la Lune.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0


Le documentaire est proposé au format Dolby Digital 2.0 anglais ou français. Les dialogues et les commentaires sont clairs et parfaitement compréhensibles, ce qui est suffisant pour ce type de programme.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
65 min
Boitier
Amaray


En dehors du chapitrage, l’éditeur Naïve Vision accompagne ce film de documentaires intéressants qui nous en apprennent plus sur William Karel :

« Hollywood » - réalisation William Karel (42 minutes)
Premier documentaire écrit et tourné par William Karel seul sur une commande d’Arte, ce film est un hommage à Hollywood qui n’est pas dénué d’humour. Le réalisateur nous livre un carnet de route dans lequel il transforme une visite touristique de la ville parsemée de rencontre et rehaussée par un commentaire qui donne de nombreuses anecdotes amusantes, tragiques ou nostalgiques sur cette capitale du cinéma qui est devenu un musée du 7ème art où l’on ne tourne plus que des séries télévisées. William Karel profite aussi de cette visite aux USA pour nous donner un aperçu tragi-comique des travers des Américains, comme ces potions qui donnent un goût de métal aux aliments naturels ou la phobie du tabac qui tourne au délire. Le voyage se termine par une visite de Las Vegas, alias ‘Sin City’ qui est dépeint comme l’antithèse de Hollywood. Évidemment, l’humour de ce film est aussi lié au montage percutant qui n’hésite jamais à distordre la réalité !

Entretien avec William Karel
Le réalisateur y explique la démarche de ce film, qui est à l’origine une commande de la chaîne Arte. William Karel raconte comment il a l’idée du film après avoir vu un document truqué sur la libération d’Auschwitz par les soldats russes. Il livre ici toutes les clefs de son documentaire, donnant en particulier la liste des éléments véridiques et inventés. Il donne aussi des indications sur le documentaire Hollywood, où il invente une ‘ville qui n’existe pas’.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
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