La faute (La culpa)

Titre Original
La faute
Genre
Pays
Espagne (2006)
Date de sortie
mercredi 11 avril 2007
Durée
72 Min
Producteurs
Julio Fernandez
Scénaristes
Luis Murillo
Compositeur
Victor Reyes
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Espagnol
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
72 min
Nb Dvd
1


L’histoire :


Années soixante-dix. Espagne. Régime du général Franco. Connaissant des difficultés financières, Gloria emménage avec sa fille chez Ana, une amie gynécologue.

Critique subjective :

Parmi les réalisateurs sélectionnés pour participer à l’aventure Peliculas para no dormir, on retrouve des noms évoquant la jeune garde du cinéma fantastique espagnol (Jaume Balaguero, Mateo Gil, Paco Plaza, …) mais aussi celui d’un vétéran : Narciso Ibanez Serrador. S’il est aujourd’hui davantage connu pour ses activités à la télévision (on lui doit notamment la série Un dos tres), il ne faut en aucun cas oublier que l’homme fut l’un des pionniers de l’étrange dans le septième art espagnol (La résidence, Les révoltés de l’an 2000). Le réalisateur est également le parrain de Peliculas para no dormir, une anthologie affichant explicitement sa filiation avec Historias para no dormir, ce programme TV qui dura de 1966 à 1982 et dont Serrador fut l’un des plus illustres artisans.

La faute (La culpa) est un huis clos fantastique à forte portée symbolique. Espagne, années soixante-dix. En raison de difficultés financières, Gloria et sa fille Vicky emménagent chez Ana Torres, une amie gynécologue qui, parfois, rend service à des femmes lorsque la nuit est tombée et que les volets sont clos. Toute l’intrigue se déroule dans un même lieu, la maison / cabinet du docteur Torres. Dans la rue, la pesanteur du régime dictatorial fait l’effet d’une chape de plomb. Depuis la demeure contiguë, habitée par deux sœurs bigotes, c’est la religion qui gratte à la porte mitoyenne. Dans le grenier, le passé dort sous une épaisse couche de poussière. Au rez-de-chaussée, le cabinet médical est synonyme de vie (les photographies des bébés qu’Ana a aidé à venir au monde) et de secret (suppression clandestine des fœtus encombrants). Le film fonctionne également sur la dissimulation de tabous, des interdits (avortement, homosexualité) qui, dans le régime franquiste, peuvent coûter extrêmement cher.

Dans La culpa, le fantastique, de nature essentiellement suggestive, se fait discret. On sent tout le poids du secret, des non-dits et le scénario laisse une large part à l’interprétation. Rompu aux exigences du petit écran (même si l’on parle ici d’une production dont la qualité est toute cinématographique), Narciso Ibanez Serrador compose parfaitement avec la courte durée impartie (un peu moins d’une heure un quart) et gère avec brio la cadence de son histoire. Si le rythme est posé, volontairement lent, un élément vient toujours relancer l’intérêt au moment opportun, avant que l’ennui n’ai eu le temps de poindre. Simple, le procédé n’en permet pas moins de toujours maintenir l’attention du spectateur.

Verdict :

A plus de soixante-dix ans, Narciso Ibanez Serrador démontre qu’il est encore un réalisateur capable en signant une œuvre fantastique élégante et efficace. Manque toutefois un petit quelque chose qui aurait permis au métrage de rester durablement inscrit dans les mémoires.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une qualité vidéo impeccable à tous les niveaux. Comme sur les deux titres précédemment testés (Para entrar a vivir et La habitacion del niño), le transfert DVD ne manque pas de panache avec une définition pointue, une belle colorimétrie et une compression en sourdine.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Espagnol
2.0
Français
2.0
Un rendu sonore très satisfaisant. Si la piste française est tout à fait correcte, elle affiche quelques menus défauts (dont des dialogues prépondérants) qui nous feront préférer une VO espagnole dont le Dolby digital 2.0 fait de petites merveilles, se révélant à la fois limpide, ample et bien mixé.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray

Aucun supplément (les bandes annonces indiquées sur la jaquette manquent à l’appel).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage