The Woodsman

Genre
Pays
USA (2006)
Date de sortie
mardi 10 avril 2007
Durée
87 Min
Réalisateur
Producteurs
Kevin Bacon, Damon Dash et Brook et Dawn Lenfest
Scénaristes
Steven Fechter et Nicole Kassell
Compositeur
Nathan Larson
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
87 min
Nb Dvd
1


Walter (Kevin Bacon) s’installe dans une petite ville américaine. Il vient de purger une peine de prison pour pédophilie. Seulement, les fenêtres de son appartement donne sur une cour d’école.

S’il y a un sujet particulièrement difficile à aborder au cinéma, il s’agit bien de la pédophilie. D’abord par son contexte, jamais les crimes violents sur enfant n’ont autant fait parlé d’eux. Ensuite parce que le sujet peut vite nous faire prendre des chemins aussi convenus que malsains, tel que le trafic d’enfants ou le tourisme sexuel.

Nicole Kassell, pour son premier long-métrage, a décidé de traiter de ce problème en le pénétrant de l’intérieur, en suivant jour après jour le retour à la vie d’un homme qui vient de purger une peine pour avoir atteint à l’intimité d’une fillette. Et c’est certainement la meilleure idée qu’elle ait eue, car au-delà du crime, il y a un homme face à ses démons, obligé d’assumer son passé tout en essayant de se reconstruire un nouvel avenir. Et loin des clichés qui entourent un tel sujet, la réalisatrice ne nous montre pas un homme pervers, sans cesse à la recherche d’un sensation plus forte, ou d’une proie à attaquer. Non, elle nous montre le vrai visage de la pédophilie, celui où les auteurs de tels actes sont souvent des gens discrets presque invisibles, mais que les pulsions transforment en bêtes féroces.

Plus que le portrait d’un pédophile, la réalisatrice nous offre la vision d’une recherche de rédemption. Et en cela en choisissant Kevin Bacon (Hollow Man, Footloose) pour le rôle principal, elle s’offre un allié de taille. Car celui-ci ne surenchérit jamais dans l’interprétation de son personnage. Il le fait vivre et lui donne toute sa crédibilité en ne cherchant jamais à en rajouter, ou à sombrer dans les stéréotypes. Il donne une dimension différente et semble-t-il tellement plus proche de la réalité. Car son personnage devient tout autant attendrissant que détestable. Toujours sur le fil du rasoir, Kevin Bacon construit son personnage en utilisant son regard comme point de nuance. Tout à la fois en quête de nouveaux repères comme de fuite de son inavouable passé, le personnage s’impose par le talent du comédien. Et l’on s’attendrit de cet homme vaincu par ses démons, qui tente par tous les moyens de renaître des cendres de son auto combustion.

Mais il serait injuste de ne pas parler de la qualité indéniable du scénario, qui ne prend jamais le parti de la démagogie. Les scénaristes Steven Fechter et Nicole Kassell ont eu l’heureuse idée de ne faire que poser les faits, utilisant les mots comme autant de preuves de la défaillance du personnage. On s’attendrit jusqu’à comprendre les raisons de son passage en prison et l’on s’horrifie qu’il se soit installé près d’une école. Ne sombrant jamais dans la facilité, les scénaristes nous amènent délicatement à, non pas juger les faits antérieurs, mais plutôt, à juger notre propre réaction face à cet homme en quête d’un nouvel avenir. Peut-il retrouver l’amour, le vrai, celui qui ne détruit pas la vie de l’autre ? Peut-il vivre normalement sans craindre le regard des autres ? Ou au contraire doit-il à jamais supporter l’horreur de ses actes, et s’isoler définitivement pour disparaître dans une solitude totale ?

En conclusion, un film intelligent et particulièrement brillant, qui ouvre nos esprits à un sujet pour lequel nous sommes en généralité particulièrement opaque. Sans la juger, ni lui trouver aucune excuse, « The woodsman » nous aide à comprendre les rouages de la pédophilie dans l’esprit des délinquants sexuels, dérangeant autant qu’intriguant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une belle image, qui retranscrit avec douceur l’univers froid et contrasté du film. Les couleurs chaudes des extérieurs rivalisant avec la froideur de l’environnement du personnage principal, ne perdent jamais en qualité et ressortent merveilleusement à l’écran.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0
La première déception de ce dvd, réside au niveau sonore. Une simple piste Dolby Digital, qui même sans gâcher le programme, fait quand même pâle figure, et l’on est parfois un peu obligé de tendre l’oreille pour mieux entendre. Décevant !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
La plus grande déception, juste les biographies et les filmographies ainsi que des bandes-annonces. Aucun intérêt !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Interface Rom
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Filmographies
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