Colin Mc Rae DIRT 2

Deux ans après l'excellent Colin Mc Rae Dirt, véritable référence du jeu de rallye, voici que Dirt 2 arrive avec la lourde tâche de faire mieux que son aîné, qui avouons-le même aujourd'hui n'a pas prit une seule ride. Offrant une multitude de types de courses, du raid en passant par le rallye tout-terrain, les tracés sur bitume, les épreuves de buggies et bien d'autres encores, Dirt premier du nom offrait un contenu très solide le tout offrant une jouabilité mélangeant habilement conduite arcade et simulation. Cette suite fera-t-elle mieux que l'original?


Une variété qui impose le respect

Pour commencer, l'orientation du titre est encore plus franche qu'avec son prédécesseur, nous sommes bien dans un jeu de rally mais ici tout est axé sur le plaisir de jeu, inutile de chercher à comparer cet opus ou bien même le précédent avec les premiers Colin Mc Rae qui offrait avant tout un jeu dans le plus pur style des courses de WRC. Nous sommes ici pour nous amuser, et l'ambiance résolument décalé est là pour nous le rappeler, ici point de menus mais une caravane et un stand qui seront votre unique pied à terre pour entrer dans les options du jeu, sélectionner les épreuves, se connecter à des courses en ligne, acheter des véhicules etc. Cela A au moins le mérite de proposer quelque chose de résolument différent de ce qu'on connait déjà, et force est de reconnaître qu'on apprécie l'ambiance.





Du côté des épreuves on retrouve ainsi les courses de 4x4, buggies, rally, rally-cross, série BAJA, bolide, trophy trucks, pas moins de 7 types d'épreuves pour 7 types de véhicules. Le mode carrière du jeu, impose comme objectif de gagner des courses pour se faire une réputation légendaire au sein du milieu, on rencontre ainsi des personnalités fortes tout au long du jeu comme Ken Block (parrain officiel du jeu), Travis Pastrana ou encore Dave Mirra qui seront vos adversaires dans un premier temps, puis deviendront peu à peu vos coéquipiers selon vos résultats, pour des épreuves imposant de travailler en binome. Le système de progression est donc ce qu'il y a de plus classique, gagner des courses pour engranger des points d'expérience, de l'argent, et ainsi débloquer de nouvelles épreuves (dont le nombre est très conséquent) et véhicules. On regrettera juste le format relativement court des courses, et le côté un peu répétitif du système de progression, qui à au moins le mérite de briser un peu la monotonie en offrant des épreuves de championnat X-Games sur les continents européens, américains et asiatiques, ainsi que certains championnats spéciaux imposant certaines catégories de véhicules.

Ah qu'elles sont jolies les voitures de mon pays

Les courses vous emmèneront ainsi dans des paysages très variés, du Maroc à Londres, en passant par la Californie, Japon, Croatie, Mexique et bien d'autres encore. Chaque pays possédant ainsi un revêtement du sol spécifique, gravier, boue, terre ou bitume engendrant bien évidement un gameplay de type différent à chaque fois. Et à ce niveau, Colin Mc Rae : Dirt 2 est jeu qui une fois de plus impose le respect, non pas le purisme de sa conduite, la série n'étant plus un jeu lorgnant surtout du côté de la simulation, mais elle offre ici un mélange encore amélioré entre jeu de simulation et arcade, ici donc point de frustration mais un plaisir de conduite évident qui ne se fait pas au détriment des sensations ou de la physique des véhicules qui imposent une prudence de tout les instants...surtout qu'ici la sensation de vitesse est vraiment très grisante. Le gameplay sur chaque véhicule étant très différent, nous saluerons également les sensations très fidèles et résolument différentes qu'on peut ressentir au volant d'un buggie, d'un 4x4 ou d'une voiture de rally, certains véhicules étant extrêmement capricieux à la conduite, voir un peu trop... Au chapitre de la gestion des dégâts, loin d'être révolutionnaire, la déformation des véhicules est parmi ce qu'il se fait de mieux aujourd'hui, la moindre touchette avec un concurrent ayant un impact sur votre carrosserie. La gestion des pannes moteur par contre est un peu plus large que sur Dirt.





Les circuits en eux-mêmes, pour leur part sont très bien pensés, offrant de nombreuses difficultés durant les parcours, que ce soit un rocher très bien caché qu'on ne peut voir avant une sortie de virage, d'un petit dénivelé qui paraissait pourtant aisé, ou d'une bosse mal placé, l'erreur n'est pas permise...Et c'est là qu'intervient le système de "replay", offrant tout comme Race Driver Grid, de revenir en arrière pour éviter le crash, le nombre de ces ralentis est cependant limité selon la difficulté choisie, voir absente pour les aficionados. Une idée qui n'a pas forcément sa place dans la série.


Temps au scratch

Résolument plus varié que son prédécesseur, et améliorant au passage certains de ses défauts, Colin Mc Rae Dirt 2 peut se targuer d'être l'un des meilleurs jeux de courses sur consoles, offrant un gameplay simulation/arcade du meilleur effet, des graphismes de toute beauté, une physique des véhicules encore plus poussée ainsi qu'une variété d'épreuves qui imposent le respect, le digne successeur de Dirt premier du nom est arrivé et s'impose comme l'un des incontournables de cette fin d'année 2009.

Le jeu utilise l'EGO ENGINE, version améliorée du NEON déjà utilisé sur DIRT premier du nom, la modélisation des véhicules est exemplaire,les vues intérieures sont très détaillés, les environnements le sont tout autant et pululent de vie le tout offrant une fluidité exemplaire. La physique impressionne au même rang que la gestion des dégâts qui place la barre haute sur ce dernier point, pour d'autres jeux tels que les futurs Gran Turismo 5 ou Forza Motorsport 3. Les environnements en plus d'être variés, sont remplit de détails tel que la projection de boue ou de poussière en temps réel sur les véhicules, ou une gestion de l'éclairage de tout premier ordre. On notera également les épreuves de nuit, qui ici se révèlent très soignés.

Colin Mc Rae : DiRT 2 possède un mixage de tout premier ordre, proposant des sons moteurs criants de vérité, mais surtout un sound-design volontairement excessif sur les fins de courses qui se traduiront pas une descente abyssale du subwoofer. D'un point de vue multicanal, tout est principalement axé sur l'avant, avec une intelligibilité appréciable de la voix du copilote, des passages de rapports secs qui ne manqueront pas de réveiller vos enceintes, reste quelques effets intéressants tout de même ci et là sur les surrounds qui sont cependant plus là pour mettre en avant l'ambiance de certains circuits. On apprécie également la très bonne reproduction acoustique des crashs, d'une violence inouïe.

La bande-son du jeu quand à elle est résolument pop-rock, et saura vous accompagner dans les menus du jeu.

Concernant la partie Xbox Live, on retrouve le Pro Tour qui propose de disputer des courses avec classements qui fonctionne avec un système d'expérience. On trouve également les JAM Session qui sont elles des parties non classées contre 7 autres joueurs tout comme le mode précédent. Pour terminer signalons la présence de challenges tout comme dans le mode solo, on regrettera juste l'absence de parties multijoueurs en écran splitté, qui était cependant présent sur le premier opus, dommage.