DiRT 4

Genre
Pays
UK (2017)
Date de sortie
vendredi 9 juin 2017
Durée
999 Min
Plateforme
Xbox One
Informations
Complémentaires
Disponible sur PC, PS4 et Xbox One (version testée).
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Quelques années après l’excellent DiRT Rally sur PC, qui d’ailleurs bénéficié d’une adaptation console il y a près d’un an, Codemasters remet le couvert. Successeur de DiRT 3 laissé sur le bas-côté depuis 2011, ce nouvel opus affiche ses ambitions : réconcilier les puristes et les amateurs de jeux plus arcade, et offrir un contenu plus étoffé.

?Il était une fois...

Dans le cercle très fermé des jeux de rallye, la saga DiRT, autrefois mieux connue sous le mythique nom Colin McRae Rally, fait figure de loup blanc depuis 20 ans. Une série qui aura connu des hauts et des bas, en s’imposant rapidement comme la référence du genre sur PC et PS One, avant de choisir une approche plus arcade, fun et donc commercialement plus attrayante avec DiRT, mais qui aura également marquée une rupture avec les puristes du genre. Il aura fallu attendre DiRT Rally, qui aura eu le mérite de mettre tout le monde d’accord par son caractère simulation, pour que Codemasters se réconcilie enfin avec la « base » de son public. Le titre souffrait toutefois d’un flagrant manque de circuits et de voitures à conduire, un comble pour un jeu de genre.

Avec DiRT 4, Codemasters ambitionne donc de réconcilier toute sa communauté, à la fois les puristes à la recherche de sensations fortes, que les gamers qui souhaitent simplement jouer pour prendre du plaisir. Il n’est pas évident de ménager toutes les susceptibilités, mais le jeu propose un compromis intéressant, à défaut d’être totalement parfait.

Une histoire de compromis :

Après une brève introduction résonnant comme une déclaration d’amour aux jeux de rallye afin de se mettre dans le bain, le jeu invite directement le joueur à commencer par une spéciale afin de jauger ses capacités. Une fois terminé, en fonction du résultat le jeu recommande le niveau difficulté adapté à votre style de conduite (Coureur, Pro, Champion, Courageux), le joueur est ensuite libre de choisir le mode de jeu souhaité. Sans forcément viser exclusivement les débutants, le mode Gamer s’adresse avant tout aux joueurs qui voient les jeux de rallye et de courses automobiles en général comme un divertissement avant tout.

Le jeu propose ainsi un certain nombre d’aides à la conduite (ABS, antipatinage, essuie-glaces auto.,etc.), ainsi que la possibilité de redémarrer les spéciales/courses. Dans l’absolu, on apprécie particulièrement la possibilité offerte de désactiver progressivement les aides à la conduite pour aller doucement, mais sûrement, vers une conduite et un comportement des véhicules plus réalistes, avant de basculer, pour ceux qui le souhaitent du moins, vers le mode Simulation. Une approche pédagogique appréciable, qui permet ici de faire une jonction toute en douceur entre DiRT 4 et DiRT Rally.

Du moins c’est l’idée, puisque dans les faits, l’aspect simulation s’avère moins poussé. Qu’il s’agisse de la physique des véhicules, ou des sensations ressentit manette ou volant en main, le jeu s’avère moins intransigeant et punitif que DiRT Rally. L’inertie des véhicules se montre moins réaliste, malgré la désactivation de toutes les aides, les voitures ont toujours tendance à trop coller à la piste, c’est particulièrement criant sur le bitume. Là où le volet précédent permettait de transférer la masse sur les roues avant pour attaquer un virage, puis redresser l’arrière-train pour bien négocier un virage, on a ici la fâcheuse impression de sentir un rail sous les roues...y compris sur les spéciales enneigées qui se montrent plus permissives. De plus, la sensation de vitesse grisante qui donnait justement tout son sel à DiRT Rally, est quelque peu diluée au profit d’une approche qui tend vers le compromis.

Bien que la comparaison avec DiRT Rally est inévitable pour beaucoup, les deux titres s’adressent à une frange du public très différente. DiRT 4 n’est en aucun cas une suite, si ce n’est celle de DiRT 3, mais avec la volonté d’offrir un jeu à la croisée en simulation et fun.

Un contenu à la hauteur :

Alors que l’on pouvait reprocher à DiRT Rally un contenu plutôt chiche, ce nouvel opus se montre un peu plus généreux. Une fois passé la DiRT Academy pour connaître les bases du jeu, le gros du contenu est à cherche dans le mode Carrière, qui propose au joueur de créer sa propre écurie. Une composante management ou il faudra à la fois gérer son équipe, de l’ingénieur en chef pour réparer les véhicules, au copilote en passant par le responsable marketing chargé de trouver de nouveaux sponsors lucratifs.

Les sommes engrangées lors des courses permettront de payer les salaires, voire recruter de nouveaux talents, mais également d’investir dans de nouveaux véhicules neufs ou d’occasions, couvrir les faux frais lors des réparations entre deux étapes, et investir dans de nouvelles pièces pour son véhicule. Des objectifs secondaires seront régulièrement proposés pour remporter un bonus de crédits, l’idée est amusante au début, elle devient cependant très vite redondante avec le temps.

En matière de diversité, nous attendions cependant un peu plus d’efforts de la part de Codemasters, 5 pays différents (Australie, Espagne, États-Unis, Pays de Galles, Suède) paraît tout de même un peu léger pour un jeu de rallye, d’autant plus lorsque l’on considère d’une part la disparition de l’Allemagne, Finlande et surtout Monte-Carlo et la course de côté Pikes Peak, et d’autre part, que le jeu bénéficie pourtant de la licence FIA. Le jeu compense en partie par la diversité des disciplines, avec 5 circuits de Rally Cross, auxquels il faut rajouter 3 circuits de courses en arène (Californie, Mexique, Nevada). On apprécie cependant que les développeurs abandonnent le concept des circuits inversés pour faire grossir artificiellement le nombre de courses.

Vraie nouveauté de ce DiRT 4, l’excellent mode Your Stage propose au joueur de choisir un certain nombre de paramètres (distance, météo, difficulté, etc.) afin de créer ses propres spéciales de manière procédurale. Une belle idée pour renouveler l’intérêt du titre après avoir écumé l’ensemble des circuits et spéciales proposés par le jeu, avec en prime, la possibilité de partager ses créations avec ses amis. On retrouve également le mode Défi avec des objectifs contre-la-montre et la destruction de panneaux, à la manière du Gymkhana de DiRT 3.

On terminera par un multijoueur simple mais efficace, ou il faudra batailler pour remporter les défis de temps hebdomadaires ou mensuels, et un mode Compétition pour affronter d’autres joueurs dans différents types d’épreuves imposés.

Conclusion :

DiRT 4 s’impose comme un excellent préambule à DiRT Rally et non une suite, autrement dit un jeu qui conserve un certain degré d’exigence, tout y incorporant une bonne dose de fun. Indéniablement plus étoffé en matière de contenu, DiRT 4 s’adresse à un public qui voit les jeux de sports automobiles avant tout comme un plaisir et un divertissement, tout en laissant une certaine marge de progression avec le mode Simulation pour les joueurs qui souhaitent s’initier, lentement mais sûrement, vers une autre facette des jeux de rallyes.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1
Malgré une belle modélisation des véhicules, et un vrai travail sur les effets de lumière et les dégâts, DiRT 4 n'est pas particulièrement séduisant graphiquement. La faute principalement à un moteur graphique peu reluisant, qui reste d'ailleurs le même que DiRT Rally. Certaines textures manquent de finition, et malgré quelques efforts pour insuffler un peu de vie au jeu (drones, animaux, concurrents en panne sur le bas-côté, etc.) , du moins sur les courses de rallye, on reste un peu sur notre faim. Des concessions également dues à la volonté de Codemasters de proposer un titre tournant à 60 im/s, ce qui reste suffisamment rare pour être souligné.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Toujours très soignée, la section audio retranscrit avec réalisme le bruit ce qui fait tout le sel du rallye, tout particulièrement en vue cockpit ou l'on en prend plein les oreilles avec les bruits d'accélération/décélération, passages de rapports, échappements, etc. L'écho, qui avait d'ailleurs tendance à être un peu trop marqué sur DiRT Rally, est moins prononcé ici afin de donner davantage de place aux sons extérieurs, tandis que le pétaradement des pots d'échappements se fait plus réaliste. Le copilote est la seule fausse-note, le doublage français est totalement à côté, les instructions sont données de manière bien trop machinale.

La bande-son est également plus riche et sous influence pop, rock et électronique, on retrouve ainsi pêle-mêle les Chemical Brothers, Queens of the Stone Age, Alex Maxwell, The Hives, etc. dans les menus et lors de la présentation des circuits. De quoi taper un peu du pied avant de taper le pédalier.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
Entre les modes de jeu solo pour lesquels il faudra compter quelques dizaines d'heures, les amateurs de challenges pourront poursuivre l'aventure avec des défis hebdomadaires et mensuels, sans oublier le multijoueur pour jouer à plusieurs et le superbe mode My Stage pour créer ses propres spéciales.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage