Fallout 4

Genre
Pays
USA (2015)
Date de sortie
mardi 10 novembre 2015
Durée
999 Min
Plateforme
Xbox One
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Sept ans après Fallout 3 (un peu moins avec l'interlude New Vegas), Bethesda Softworks offre une nouvelle suite à la plus célèbre des franchises post-apocalyptique. Voici notre verdict sur l'un des jeux les plus attendus de 2015 : Fallout 4.

 L'aventure de ce nouvel épisode marque une petite rupture avec les épisodes précédents. L'histoire débute par une belle journée d'octobre 2077, juste avant l'explosion des bombes nucléaires, l'occasion de découvrir un univers rétrofuturiste et utopiste. La situation ne tarde pas à se compliquer, la télévision annonce l'imminence de frappes nucléaires, juste le temps de rejoindre l'abri 111 avec femme et enfant, d'enfiler une tenue et d'être placé dans un cryogénisateur pendant 200 ans. À son réveil, le personnage assiste impuissant au meurtre de sa femme et à l'enlèvement de son bébé par un groupe de mercenaires. C'est ici que l'aventure débute.

Sans être absolument flamboyant, notamment du fait de certaines situations très télécospées et d'une écrite pas toujours très inspirée, le scénario de Fallout 4 n'en reste pas moins assez plaisant à suivre dans son ensemble. Mais les plus anciens ne pourront s'empêcher de regretter l'absence du cynisme et de répliques parfois extrêmes qui caractérisaient jadis la série, ou de personnages secondaires charismatiques. Le côté poli et lisse de ce nouvel épisode ne manquera pas d'en étonner plus d'un, la volonté de Bethesda de faire de Fallout une licence plus ouverte au grand public se fait incontestablement sentir, et à ce titre, la disparition de la jauge karma qui permettait de choisir progressivement sa voie est sans aucun doute la plus gênante.

La dernière partie de la quête principale propose bien d'opter pour des choix qui influenceront sur la manière dont certaines communautés du Commonwealth vous percevront dans la seconde partie de la quête principale, mais ces choix arrivent de manière un peu trop tardive. Bien évidemment tout n'est pas à jeter, mais de ce point de vue là, ce quatrième épisode risque de diviser les aficionados qui avaient l'habitude que leurs choix aient un impact progressif sur l'environnement du jeu. D'un certain côté, le principal reproche que l'on pourra faire à Fallout 4, c'est de perdre l'âme de la série Fallout.

Une refonte SPECIAL :

L'ouverture à un plus grand public se traduit également par la refonte du système S.P.E.C.I.A.L. À chaque niveau gagné, il est possible d'augmenter les attributs Force, Perception, Endurance, Charisme, Intelligence, Agilité et Chance. Jusque-là on navigue en terrain connu, les points Force permettent d'augmenter le physique de son personnage (force et poids supporté), le Charisme d'influencer certaines phases de dialogues, etc. Néanmoins, dans un souci d'accessibilité et de lisibilité, Bethesda propose désormais plusieurs paliers complémentaires, et force est de reconnaître que ce changement est particulièrement bienvenu.

Le gain de points S.P.E.C.I.A.L se fait naturellement en remplissant les quêtes principales et les quêtes annexes, mais également en explorant de nouveaux lieux et en nettoyant les Terres Dévastées de ses nombreuses menaces diverses et variées. À ce titre l'éventail d'ennemis est comme toujours très varié : Pillards, Rataupe, Chiens, RadScorpion, Mutants, Goules, etc. Comme tout bon Fallout qui se respecte, le craft est une étape obligatoire, mais pas forcément aussi redondante que par le passé en considérant la taille généreuse de la carte, mais plus important encore le nombre de maisons, fermes, magasins, usines et autres bâtiments explorables.

Un voyage d'autant plus plaisant que le système de combat a enfin été revu et corrigé. Malgré les bonnes intentions de Bethesda, la fibre FPS inaugurée dans Fallout 3 n'a jamais été à la hauteur des espérances, la faute à un gameplay d'une lenteur particulièrement pénible. Un bilan à l'opposé de ce quatrième épisode qui corrige le tir de manière probante, les affrontements revêtent désormais un caractère bien plus dynamique, plus nerveux, on serait tenté de dire plus dans l'ère du temps. Bethesda a appris de ses erreurs, le résultat est là. Le SVAV fait également son retour dans une version là aussi améliorée, ce dernier permettant de mettre l'action au ralenti afin de viser précisément une partie du corps de votre assaillant. Plus vous engrangez de points d'actions, plus votre jauge SVAV se remplit. Le mécanisme s'avère bien pratique pour atteindre certains ennemis à couvert, mais davantage encore sur les ennemis les plus puissants. Mais si vous souhaitez un minimum de challenge son utilisation doit rester occasionnelle. La complémentarité apportée par certains compagnons est également intéressante à plus d'un titre, en particulier le chien Canigou (Dogmeat en VO) ou encore le robot Mister Handy qui pourront vous prêter main-forte en attaquant vos assaillants ou en les maintenant pour vous. Ils peuvent également de stocker du matériel et des armes.

Ce qui nous amène justement à l'une des grosses nouveautés de Fallout 4, dans la droite lignée de ce que nous avions en partie découvert sur l'application Fallout Shelter sortie il y a quelques mois : la gestion d'une communauté. Le jeu propose un outil complet pour construire dans certains lieux des bâtiments pour attirer les âmes errantes des Terres Dévastées, subvenir à leurs besoins en les alimentant en eau, vivres et électricité, en mettant en place des défenses, puis dans un second temps leur apporter plus de confort avec du mobilier et de la décoration. Tout le nécessaire pour bâtir une colonie. Une composante extrêmement plaisante du jeu, et assurément l'une des plus chronophages malgré une ergonomie en dent de scie. Tous les objets que l'on trouve sur son chemin,  tout aussi inutiles soient-ils (lessive, bouteilles vides, cigarettes, etc.), peuvent être recyclés et servir de matières premières pour la construction de bâtiments en bois ou métal, de générateurs d'électricités, de pompes à eau, de meubles, etc. Ces havres de paix mettent également à disposition des établis pour modifier ses armes, armures, faire parler vos talents de cuisinier (qui veut une belle brochette d'écureuil?) et de chimiste.

Conclusion :

Fallout 4 divisera assurément bien plus que son prédécesseur. Du point de vue des habitués de la licence, en terme de progression et de narration, Fallout 4 perd tout ce qui faisait le charme de la série, notamment le fait d'avoir une influence sur l'environnement du jeu et d'être confronté à de vrais choix moraux/immoraux qui incitaient le joueur à un minimum de réflexion avant de valider une quête ou une ligne de dialogue, et l'humour noir autrefois omniprésent. De ce point de vue là, oui Fallout perd assurément une partie de sa personnalité. La volonté de Bethesda d'ouvrir la licence à un plus grand public n'est pas forcément une mauvaise idée, mais il est regrettable d'avoir sacrifié certaines composantes de la série sur l'autel de l'accessibilité. Ce serait néanmoins se voiler la face que d'affirmer que Fallout 4 est un mauvais jeu lorsque l'on prend en compte les nombreuses améliorations en matière de gameplay, notamment les phases de combats qui gagnent en nervosité, l'amélioration du craft, la possibilité de créer des colonies et le grand nombre de lieux désormais explorables.

À l'opposé, pour un joueur qui découvre l'univers de Fallout, ce quatrième opus est à bien des égards un excellent moyen pour se familiariser avec la série. Un moyen pour Bethesda de repartir sur de nouvelles bases et entamer un nouveau cycle. Pour résumer, Fallout 4 risque tout autant de diviser que de déchaîner les passions. Un mauvais Fallout considèreront les fans, mais objectivement le travail accompli par Bethesda Softworks pour faire perdurer la licence dans le temps est peut-être finalement un mal pour un bien.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1
Graphiquement, en comparaison de son prédécesseur, franchement vilain, Fallout 4 est une bonne surprise. Si l'on reste profondément ancré dans un contexte post-apocalyptique, Bethesda a enfin troqué son filtre sépia contre une palette de couleurs un peu plus vivante. La nouvelle identité graphique est vraiment plaisante. La modélisation et l'architecture des niveaux est également de qualité, même si l'on est très loin des ténors du genre, c'est plutôt joli (pour un Fallout). Là ou le bât blesse, c'est que comme tout les jeux Bethesda, ce quatrième épisode n'est pas toujours optimisé au mieux...Les bugs ne sont malheureusement pas rares, en particulier les bugs de collision qui peuvent parfois être particulièrement gênants pour la progression d'une mission. Quelques chutes de framerate sont également à noter, elles restent toutefois occasionnelles. Un semblant de moteur physique aurait également été appréciable, en 2015 voir ses balles arrêtées par une simple vitre, ça ne fait pas très sérieux...

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Fallout 4 oscille entre le bon et le moins bon. Si l'on ne peut que saluer le soin apporté à la bande-son, avec certaines partitions très inspirées, c'est bien le moins pour les doublages qui manquent parfois d'implication et de crédibilité. Sans compter les bugs, certains interlocuteurs ayant le bon goût de parler en même temps que vous... Un patch s'impose, comme toujours chez Bethesda.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
Quêtes annexes, création et entretien des colonies, exploration, mini-jeux...Comptez presque 200 heures si vous souhaitez boucler le jeu à 100%. De quoi faire pâtir sa vie sociale pendant quelques semaines.
Bonus
Livret
Bande annonce
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Scènes sup
Fin alternative
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