Man Vs Wild : Saison 1

Bear Grylls, un ancien des forces spéciales de l'armée britannique s'est reconverti en aventurier de l'extrême. Parachuté dans les zones les plus hostiles de la planète, sa mission est de survivre, seulement équipé d'un couteau, d'une gourde et d'une pierre à feu.
 
Bien, ne cherchons pas 12:00 à 14:00 et allons droit au but, «Man vs wild » est certainement l'une des expériences les plus éprouvantes pour un spectateur, notamment parce que l'animateur nous entraîne dans des expériences uniques de survie, cet ancien des forces spéciales de l'armée britannique, se sacrifie pour nous faire comprendre à quel point le plus infime élément de la nature peut se révéler vital pour l'homme en cas de besoin de survie extrême. Et dès le départ le ton est donné, l'animateur saute d'un hélicoptère en plein désert du Sahara, puis pour garder un peu de fraîcheur déchire son T-shirt et urine dessus, pour enfin s'en entourer la tête. Un ton radicalement stupéfiant qui ne cesse d'aller en grandissant avec dégustations d'insectes, découpages de dromadaire mord et autres dégustations de testicules de chèvre. Bien évidemment chaque solution extrême de survie varie que l'on soit dans le Sahara ou au Texas ou encore dans les montagnes de l'Alabama sur le cercle arctique ou encore dans la jungle guatémaltèque ou Vietnamienne.
 
L'ancien militaire, se fixe des règles strictes, n'hésite pas à nous expliquer les besoins de la mise en scène, comme la reproduction de sables mouvants pour mieux nous en faire comprendre les difficultés. Rien n'est caché tout est expliqué, et le spectateur reste médusé, parfois même dégoûté par ses méthodes de survie totalement inédites, du moins pour les néophytes que nous sommes.

Alors forcément en visionnant ce programme on peut logiquement se demander son intérêt, on peut aussi logiquement se demander si nous ne serions pas rentré dans une nouvelle forme de documentaire où cette fois-ci l'animateur se met en danger pour mieux nous expliquer la lutte de l'homme sur la nature qui se fait toujours plus forte. À la différence d'un documentaire classique, le style est résolument brutal sans aucun ménagement pour le spectateur mais surtout d'une efficacité redoutable, notamment parce qu'il permet réellement au public de ne pas être simplement passif, à la limite de la léthargie. Ici le spectateur se met systématiquement à la place de Bear Grylls et ne peut s'empêcher de se demander s'il parviendrait à assumer tous les compromis mêmes les plus ragoûtants que cet ancien militaire s'impose.

Alternant la voix off, qui relate avec précision les différentes étapes de l'odyssée de l'animateur, Et le témoignage de ce dernier, pris au coeur de l'action, la série devient vite hypnotisant captivantes et passionnante. On notera tout de même la présence d'une musique un tantinet anxiogène ou parfois un peu prétentieuse pour mieux appuyer le trait des conditions extrêmes de l'expérience. Mais comme chaque fois dans ce type de programme les prises de vues sont toujours aussi impressionnantes et marquantes on note même parfois que l'animateur décide d'emmener une caméra avec lui pour mieux pénétrer dans l'extrémité de l'instant, l'ensemble reste tout de même de qualité et les perspectives sont parfois impressionnantes à vous en donner le vertige.

En conclusion «Man vs wild » est une expérience éprouvante autant pour l'animateur que pour le spectateur médusé qui découvre avec horreur et stupéfaction l'instinct de survie d'un homme plongé au coeur d'environnements hostiles tels que les déserts, les montagnes, ou les jungles et tous les dangers que cela représente tant sur le corps humain que sur la faune ou la flore environnante. Une série certes réservée aux amateurs, mais qui ne peut certainement laisser personne sur le bord de la route suscitant à coup sûr la curiosité.

Une qualité d'image assez inégale, due notamment aux différents types de caméras utilisées pendant le tournage. Les images sont spectaculaires avec une luminosité particulièrement bien travaillée, les contrastes servent à merveille les différentes perspectives notamment dans les déserts. L'image permet de ressortir les différentes teintes de couleur de la jungle guatémaltèque ou vietnamienne. Un ensemble très soigné qui permet de réellement plonger au coeur de cette expérience extrême.

Une piste stéréo finalement assez frustrante qui ne permet pas réellement au spectateur de plonger totalement au coeur de l'expérience que proposele documentaire. La voix off devient vite omniprésente et le décalage qu'elle provoque avec la voix de l'animateur pris au coeur de l'action est assez détonante. Dommage, l'expérience extrême aurait été totale avec un véritables 5.1.

Côté bonus, il faudra se satisfaire d'un guide de survie qui n'est rien d'autre qu'une compilation des moments les plus extrêmes, les plus trash de cette première saison. On aurait préféré que l'éditeur fasse preuve d'un peu plus d'imagination notamment en nous faisant maintenant plonger dans les coulisses de ce tournage pour mieux comprendre comment l'équipe a pu suivre l'animateur et quelles en étaient les règles.