Aïe ! Ca va mal ! Eddie, un agent/coach/parieur a contracté une importante dette de jeu … S’il ne la rembourse pas dans les très prochains jours, il va y passer !! Seul échappatoire : trouver un lutteur capable de remporter le 1er prix d'un championnat de catch à la Nouvelle Orléans.
Ouille ! C'est dur ! Walter, un grand gaillard trentenaire benêt et maladroit, a accidentellement mis le feu à l'orphelinat qui l'abrite depuis toujours. Si dans quelques jours il ne récupère pas l'argent pour la remettre en état, les enfants seront à la rue !! Il est prêt à tout pour y arriver.
Par un divin hasard, les 2 hommes se rencontrent. Devinez la suite.
FROM ZERO TO HERO La
WWE tente une timide incursion dans le 7
e art en mettant à disposition son cheptel de grosses brutes pour le compte de séries TV ou films (
Triple H, Steve Austin, Bill Goldberg, …). Comme la Fédération rapporte suffisamment pour (co)produire ses propres projets cinématographiques, elle ouvre une branche dédiée pour mettre en avant d’autres stars-maison : ce confort + les efforts personnels
Dwayne «The Rock» Johnson lui ont assuré une reconversion exemplaire … Il serait alors dommage que quelques envieux ne tentent pas leur chance (par exemple
John «
You can’t see me»
Cena et
Ted Dibiase (Jr) ont réduit en cendres les efforts des décorateurs dans les
The Marine 1 & 2) ... au succès plus mitigé …
… Mais non négligeables, alors on continue mais cette fois-ci on change de ton (comédie grand public) et de poulain (au tour du célèbre catcheur
Big Show - espèce de sous-mais-non-moins-impressionnant
André le Géant).
Le film rappelle le principe des opérations commerciales de (ceux qui ont eu la chance de voir)
SpiceWorld le Film,
Glitter ou
Crossroads, à savoir une espèce de simili-biographie trafiquée qui narre la montée en puissance et succès de leur interprète principal.
On est alors embarqués dans un
Road movie déjanté, à l’histoire & réalisation montés sur des rails qui, telle une locomotive, foncent tout droit 1h30 durant. On passe par les gares «
Acceptons nos différences» ; «
On va devenir les meilleurs (amis du monde)
et s’en sortir, je te le promets» ; «
Une romance ? Bien sûr, avec plaisir» ; «
Premiers combats, premières petites victoires» ; un petit arrêt à l'obligatoire «
Tu n’as pas honte de profiter de nous alors que tu avais toute notre confiance (enfoiré)» et sa correspondance directe «
Mais je te jure, c’est pas ce que tu crois», avant le terminus tant attendu qu’on ne révélera pas pour ne pas gâcher le plaisir.
Rien ne viendra donc trop sérieusement perturber ce voyage de la dernière chance, en tout cas pas la station «
Originalité» (en travaux pour une durée indéterminée), mais plutôt le ralentisseur «
Méchants de l’Histoire» qui viendra sévir par petites touches.
Mais heureusement nos 3 voyageurs ont leur billet «On est forts, on est beaux, on est protégés par le scénario». Bigre !
On peut reprocher tout à tout le monde dans ce film, excepté
Paul «Big Show» Wight. Conscient de ses limites mais toujours partant pour jouer le jeu à fond, il n’hésite pas à tout donner pour que l’interprétation de Walter trouve de la sympathie auprès du public. Vrai et dévoué, particulièrement bien servi par le doubleur en VF le rendant presque émouvant par moments, il finit par y parvenir.
Les autres acteurs (vous croiserez quelques têtes connues du petit (
Lester Speight, Rebecca Creskoff, …) et grand (
Dennis Farina, Will Patton) écran) se contentent d’accompagner professionnellement le projet sans trop faire d’ombre au géant. A l’exception de
Mark Feuerstein (Eddie le roublard aux méthodes de coaching spéciales et son passé trouble) ;
Melora Hardin (Mary la présence féminine, son rapport fraternel avec Walter et son passé trouble) et
Wendi Malik (Sœur Francesca, figure maternelle caustico-sarcastique à qui on ne la fait pas à l’envers) qui ont dû recevoir l’autorisation d’y aller gaiement.
Le film voyage de villes en villes à la recherche de combats d’exhibitions destinés à accroître la popularité de Walter avant le
Dernier Stage à
la Nouvelle Orléans. Le tout est animé par des gros gags gras gratuits (limite scato hors écran parce que c’est toujours très drôle), une vision des plus clichées (c'est à dire compréhensible pour/par tous) mais néanmoins tendre sur la partie de l’Amérique ciblée.
On y défend le plus classiquement du monde les valeurs habituelles : la foi
c’est important (même si le regard porté sur ses représentants a de quoi laisser perplexe), il faut avoir confiance en soi (faut quand même partir avec un sacré bagage parce qu’ici notre héros est quand même immortel), tous unis pour gagner, l’amour c’est trop beau, …
Vertus qui ne sourient qu'aux personnages principaux dans un monde manichéen en diable (Walter est un grand enfant qui mûrit grâce à l’amitié ; les adultes sont gentils même si les fautes du passé les tracassent ; les méchants ne font qu'intimider les plus faible avant de se prendre une bonne trempe).
Conclusion :
- Si vous regardez le film avec la tête : vous aurez flairé l'arnaque à 10 kms, trouverez qu’à pratiquement tous les niveaux c'est insuffisant d'être un divertissement honnête et vous pesterez au passage sur les travers d’une caricaturale
Success Story à l’américaine.
Votre verdict : Note finale – 1 pt - Si vous regardez le film avec les yeux (du fan) : vous trouverez cool de passer du temps avec l'homme qui colle des baffes sur le ring et apprécierez qu'il donne autant de sa personne pour amuser la galerie. Éventuellement un petit regret de ne pas plus le voir à l’œuvre dans plus de scènes d'action (les séquences de combat sont généralement brèves).
Votre verdict : Note finale + 1 pt
- Si vous le regardez avec le cœur : vous serez sans doute touché par un film tout dévoué à sa star et enchanté d'être embarqué avec tout ce beau monde dans un
rollercoaster décomplexé et joyeusement régressif.
Votre verdict : Note finale +2 pts
Au lancement du DVD, retrouvez les bande-annonces promotionnelles pour la WWE : le film
Legendary ; le documentaire
The John Cena Experience ; le DVD best-of
WWE Weestlin’s Highest Flyers.
Le menu propose d'accéder aux
chapitres (19 parties),
choisir sa langue (Anglais ; Anglais pour sourds & malentendants ; Néerlandais ; Grec ; Français ; Danois ; Norvégien ; Suédois ; Italien ; Allemand ; Finlandais) et se délecter de
quelques bonus :
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Krunk Out : Bêtisier et plus encore (
Knuclehead Moments – Bloopers & Beyond ) (VOST) :
Il s'agit plus d'une featurette décousue ou le staff et les acteurs grimacent, font des blagues, sautent dans tous les coins pour attester une ambiance de tournage toute en décontraction. On n'oublie pas d'insister sur le fait que tout le monde il est sympa et tout le monde il s'amuse.
- Bienvenue sur Scène (
Welcome to the Show) (VOST) :
Featurette focalisée sur Big Show, son implication dans le projet, ce que tout le monde pense de lui (en bien) et quelques anecdotes. En volontaire contraste avec la bête de scène qui casse les rings quand il s'énerve.
- Survivant (
Bearly Surviving) (VOST) :
Petit programme qui vous présente le gentil ours de 800 kgs que va affronter Big Show et s'attarder sur le travail des gens qui s'en occupent.
Lui ainsi qu’aucun autre animal n'ont été blessés ou maltraités sur le tournage.
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Commentaire Audio de Mark Feuerstein + Melora Hardin + Paul «Big Show» Wight (VOST) :
Bon enfant et rigolard, les 3 acteurs se livrent à l'exercice avec un mélange de propos sincères, anecdotes du tournage (redites avec les
featurettes citées ci-dessus), citations variées (démontrant une importante culture populaire et intellectuelle), remarques pertinentes et non sans oublier de rappeler que untel «
is a wonderful actor».
Il permet de mieux apprécier le film et demeure de loin le meilleur bonus de ce DVD.
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Galerie Photos : Images du tournage que vous pouvez faire défiler à loisir