Very Bad Strip

Titre Original
The Grand
Genre
Pays
USA (2007)
Date de sortie
vendredi 7 septembre 2012
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Bret Saxon ; Jeff Bowler ; Zak Penn ; Gary Marcus ; Bobby Schwartz ; Ross M. Dinerstein
Scénaristes
Zak Penn ; Matt Biermann
Compositeur
Stephen Endelman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
FIP
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1

Dans les BDs, à la télé ou au cinéma, qu’il s’agisse de westerns, oeuvres contemporaines ou même juste-pour-du-rire, il y a souvent LE moment où des gens jouent aux cartes, misent beaucoup et transpirent un max : depuis des lustres, le Poker, ça a toujours été un gros truc presque exclusivement ricain.
Ceci dit, il y a regain d’intérêt inespéré (en France) pour le jeu en lui-même depuis quelques années et pas nécessairement grâce aux fanas de la première heure de l’Hexagone
(entre autres Patrick Bruel) ou quelques productions traitant en tout ou partie du sujet (Maverick, Les Joueurs, Casino Royale, …). 

Very Bad Strip (!) arrive par ici presque par hasard, vendant les talents de metteur en boite d’un Zak Penn plus identifié pour ses co-scripts (quelques-uns sur les super-héros contemporain comptant Elektra, X-Men 3, L’incroyable Hulk ou les Avengers) que ses superbes réalisations (l’Incident au Loch Ness - 2004) …  

TABLE SECHE  

Ils sont nombreux à être venus tenter de partir avec les 10 000 000 dollars posés sur la table du Grand Tournoi de Poker organisé au Golden Nugget de Las Vegas ... et dans la sélection, se trouvera un parterre de vrais joueurs professionnels (Phil Hellmuth Jr, Doyle Brunson, Phil Laak, …), de comédiens singeant des célébrités du milieu (le Bust-You Crew !) mais surtout ceux qu’on estime importants pour le déroulé du script :  

* Deuce Fairbanks (Dennis Farina) : un crack de l’ancienne école. Le kilométrage qu’il affiche à son compteur en impose face aux nouveaux venus.  

* Andy Andrews (Richard Kind) : un benêt prof de maths de la capitale du Midwest dont la présence relève presque de l’erreur. Sa littérale baraka en déconcertera plus d’un !  

* Larry Schwartzman (David Cross) : badboy aux méthodes rentre-dedans se voulant déstabilisantes. Il veut prouver qu’il est supérieur à quiconque … surtout à sa sœur Lainie (Cheryl Hines), seule présence féminine de ce Tournoi.  

* Harold Melvin (Chris Parnell) : intello/surdoué/désaxé/asocial qui vit avec sa maman Ruth Melvin (Estelle Harris).  

* L’Allemand (Werner Herzog) : réputé pour son expérience du pari et son plaisir éprouvé à tuer à main nues un animal par jour, ne le séparez cependant pas trop longtemps de Munchlin son petit lapin blanc tout doux.  

* Jack « le Borgne » Faro (Woody Harrelson) : héritier de l’Hotel-Casino Rabbit’s Foot, il sort de 2 ans de cure de désintoxication et participe au Grand’ afin de … sauver sa salle de jeu (un projet immobilier frappadingue lui a fait contracter une importante dette auprès de Steve Lavish (Michael McKean), une grosse ponte du bâtiment qui veut les clefs de l’établissement afin de matérialiser ses propres visions, pas forcément plus sereines).  

Le maître mot de la réalisation est hyperréalisme : avec un humour assez particulier, elle dépeint les composantes du monde du Poker moderne, avec ses animateurs azimutés, sa large palette de compétiteurs charismatiques, son environnement un peu m’as-tu-vu …  
… mais une fois assis autour du Donneur, les matches s’enchaînent à grande allure !
Elles prennent une sacré place dans le film et au niveau des mains / commentaires / réactions des joueurs en elles-mêmes, elles sont assurées vraisemblables, absolument pas définies pour désigner schématiquement «qui va gagner». Par contre si, au-delà du principe bien connu du bluff, vous êtes peu ou prou familier avec le langage et les règles du Poker, ne placez pas trop vos billes sur La Cage se Rebiffe pour vulgariser un tant soit peu aucune tactique, aussi basique soit elle. Vous serez condamnés à attendre de voir qui remportera la mise avec comme mince guide les dialogues («J’ai été trop gourmand sur ce coup-là …» ; «Je sais que tu triches …» ; «Tu avais les meilleures cartes. Tu aurais pu m’avoir et tu le savais. Pourquoi s’être couché ? …») ou à déboucher une petite bouteille que vous aurez réservée à l’ami(e) venu jouer le didacticiel 

Mais rassurez-vous, The Grand n’omet pas d’être avant tout une comédie parodique qui raconte des histoires de gens et leurs parfois étonnants liens et autres imbrications. Vous ne passerez pas au travers de la sous-jacente opposition entre les générations qui déboulent du net à celles qui sont du terrain ... mais saurez-vous identifier le mystérieux Paire d’As ?  

Le tout est filmé et monté en grande majorité comme une émission de RealTV, où des parties de qualifications au show de finale en live, les habillages soignés rappellent les retransmissions sur le petit écran du circuit pro : un choix esthétique qui a l’avantage de coller avec son époque autant que son objectif doublé d’un prétexte pour brosser avec cynisme les différentes personnalités sous forme de petits reportages où on causera vie privée, intimité, pensées personnelles, méthodes de jeu, …

Pour aller au fond des choses, le réalisateur aurait, après avoir donné quelques infos sur les personnages et situations, donné carte blanche pour de l’interprétation improvisée. Cela accentue le réalisme de ce qu’il se passe et certains comédiens arrivent sans problème à gratter de la sympathie (en tête un Woody Harrelson toujours en forme) … mais aussi originale et immersive étant cette orientation, il y a des remontrances de poids :

- c'est un peu compliqué au début 
(quand un programme passe à la télé, c’est millimétré de manière bien autre qu’au cinéma. Des tours de passe-passe permettent de trouver un certain équilibre entre ces 2 médias mais les différentes vitesses chargent surtout la 1e heure)
- l’humour vaut mieux lorsqu’il est partagé par tous (entre les protagonistes en partie considérés comme des loosers - merci la bande annonce -, les moments rocambolesques et autres allusions qui partent dans tous les sens, il ne risque pas de plaire à tous)
- le titre du métrage en français (à part la consonance avec la VF de The Hangover et 2/3 liens involontaires, ça n’a rien à voir. Encore moins avec le film de Gilles Grangier).      


CONCLUSION :  

Plutôt que jouer la carte du film d’arnaque, de filature, de quête de Soi ou encore d’Aventures, Very Bad Strip - La Cave se rebiffe mise sur d’autres atouts : le concept est bon (approche quasi-intégralement télévisuelle), le principe est bon (met dans un même sac Poker grand public et Téléréalité pour mieux les secouer), le jeu est bon (l’impro à ses avantages) et les surprises s’avèrent bien bonnes (acteurs, professionnels, producteurs et réalisateurs se donnent la réplique ; le déroulé des évènements pas tant linéaire que ça ; les parties non «sous-titrées» qui devraient convenir aux connaisseurs ; …) ...
Hélas The Grand n’emballe que partiellement … Ses positions le rendant un peu hermétique
(des dialogues à base de «dans la rivière» et autres «un valet qui sort au Turn» sont-ils clairs pour vous ?), il faudra manger environ 60 minutes avant de se sentir un peu à l’aise et totalement se rabattre sur une face comique qui assure comme elle peut (si vous accrochez à l’humour, rajoutez facile 1 point à la note finale) 

On ignore si ça va motiver les spectateurs pour foncer tenter leur chance à Deauville mais ça a le mérite de s’assumer, donnant ce petit rien de plus à une pelloche qu’on aurait quand même voulu aimer un peu plus que ça.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Les parties avec ce rendu TVHD voulu (limite ciné indépendant par moments) sont bien convenablement restituées, on pardonnera alors à juste titre qu’ils ne fassent pas (toujours) dans le bien pétant.
Pour cette sortie DVD, pratiquement tous les textes à l’écran incrustés comme à la TV sont en français.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
L’ambiance sonore est globalement douce, avec un très bon équilibre de rendu ciné / télé. Le 5.1 est correctement employé, avec une restitution des voix assez conformes au positionnement des comédiens à l’écran. Les OSTs sont ce qui ressortent le plus.  

Là aussi, le doublage français est un peu éloigné de la version d'origine dans ses traductions (parfois bien éloignées), son ton (interprétation avec un peu de distance … un peu comme certains doublages d’émissions de ce type sur les chaînes en y réfléchissant bien) ... La VO a de bien meilleures qualités d’ensemble.      

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
8 min
Boitier
Amaray
Un menu musical aux couleurs du film vous proposera :  

- L’accès direct au film
- Le chapitrage
(en 12 entrées)
- Le choix des langues (DD 5.1 VOSTF ou DD 5.1 VF)  

Pour ce qui est des bonus, il faudra vous contenter des 5 bande-annonces suivantes : 
* Very Bad Strip (VOSTF)
* Code 252 - Signal de Détresse (VO)
* Bruce Lee : La naissance d’une légende (VO)
* Le Sorcier et le Serpent Blanc (VO)
* Money (VOSTF)
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
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