L’histoire :
Chance, un tueur à gages comptant parmi les meilleurs de la profession, est chargé d’assassiner une chanteuse lors d’un concert à Bangkok.
Critique subjective :
Scénariste, producteur, assistant réalisateur, acteur (on le retrouve au générique d’un épisode de Walker, Texas Ranger) … Jesse V. Johnson a plus d’une corde à son arc. Au-delà de ces différentes fonctions, notre homme est surtout connu en tant que cascadeur (Total recall, Terminator 3, La guerre des mondes, Beowulf). Lorsqu’il choisit de réaliser ses propres longs-métrages, c’est logiquement vers le film d’action qu’il se tourne. Le cinquième commandement (The fifth commandment), qui nous parvient sous forme de direct to DVD, est sa deuxième réalisation (après The butcher, un obscur actioner avec Eric Roberts).
Enfant, Chance assiste à l’assassinat de ses parents, exécutés par un mafieux asiatique. Recueilli par Jazzman (Keith David, toujours fringuant), un tueur à gages, il est formé aux arts martiaux et au maniement des armes à feu. Devenu adulte, Chance (Rick Yune, le charisme d’un radis) suit les traces de son mentor. Son dernier contrat le conduit à Bangkok, où il est engagé pour occire une chanteuse de R’n’B. Problème : la jeune femme est protégée par l’autre fils adoptif de Jazzman et visée par un couple de tueurs redoutables (dénommés Collateral et Damage !).
Maladroit et convenu, le scénario du Cinquième commandement essaie de mêler film de vengeance (Chance va croiser l’assassin de ses parents), tragédie grecque (les frères ennemis), réflexion religieuse (« Bon Dieu ! » « Dieu se fiche des gens comme nous ») et … romance à la Bodyguard (sic). Ecrit par Rick Yune, ce script ne fait finalement que carburer aux gros clichés du film d’action des eighties, ficelles narratives éculées à la clé. A une intrigue guère reluisante s’ajoutent nombre de défauts formels rédhibitoires : réalisation clipesque (avec des scènes d’action qui ne font jamais mouche), photographie à la mode (mention spéciale aux filtres bleutés hideux) et bande originale pachydermique.
Verdict :
Mal écrit et mal réalisé, Le cinquième commandement aligne les lieux communs (comme cette inévitable course poursuite automobile) et flatte souvent les instincts beaufs du spectateur. Malgré une pléthore de scènes d’action, on s’ennuie ferme.
Une image convenable mais qui achoppe parfois en termes d’encodage. Si la colorimétrie est bien gérée, et que l’ensemble affiche un contraste très satisfaisant, on pourra cependant déplorer des artefacts compressifs quelque peu gênants. Un pressage DVD globalement correct cependant.
Deux pistes énergiques mais non exemptes de défauts. Puissant et enveloppant, le DD 5.1 remplit bien son office malgré un certain manque de finesse. La VO, en 2.0, a du mal avec les principales scènes d’action qui se révèlent systématiquement étouffées.