Coupe du monde de football 2010. Contacté par un cambrioleur de haut vol, un brillant étudiant britannique s'envole pour l'Espagne pour s'emparer d'un trésor détenu dans une banque au système de sécurité très élaboré et dont il ne subsiste aucun plan.
Certains films peuvent paraître pour de bonnes idées et se révéler, au final bien en dessous de ce que l'on attendait. C'est le cas de ce « Braquage Final » qui n'arrive jamais à être totalement à la hauteur de nos espoirs. D'abord parce que l'histoire, semble vouloir nous promettre une intrigue haletante où se mêlent l'archéologie et le film de braquage, mais à trop vouloir surfer sur la vague « Casa de Papel », le film ne parvient jamais à trouver son identité. Le scénario enchaine les idées, mais elles ne sont jamais totalement développées ou justement exploitées pour nous surprendre ou nous embarquer. A commencer par cette histoire de trésor, dont on ne comprend pas très bien comment il en est arrivé à être au cœur de la banque d'Espagne. Mais soit, comme le gouvernement semble être derrière cela, comment ne pas monter une opération ?
Et puis petit à petit le scenario et la mise en scène se perdent dans le trop et le pas assez. Car « Braquage Final » se cherche en permanence une identité et cela se voit à l'écran. Surfant sur la vague de « Casa De Papel », les membres de l'équipe ont un passé qui les prédispose à évoluer ensemble mais pas forcément à se comprendre, et vont s’enfermer dans la banque d’Espagne, et un puis d'un coup on passe sur du « Haute Voltige » (1999) de Jon Amiel et du « Inside Man » (2006) de Spike Lee, tout un florilège d'influences qui transpirent à l'écran mais ne révèlent rien de l'identité de son réalisateur et encore moins d'une maîtrise précise de la narration ou du retournement de situation. Car des surprises, il y en a, mais elles sont tellement évidentes, qu'elles perdent immédiatement leur effet de surprise.
Côté distribution, les acteurs, à commencer par Liam Cunningham (Game of Thrones) et Freddie Highmore (Arthur et les Minimoys) tentent bien de tirer leur épingle du jeu, mais le premier semble englué dans une prestation identique à celle de son personnage dans la série tirée de l'œuvre Georges R R Martin, et le second semble également ne pas réussir à décrocher de son rôle dans la série « Good Doctor », alors que le jeune homme nous avait prouvé dans le passé et notamment dans la série « Bates » toute l’étendue de son talent. Ici il apparaît bien transparent. Et c'est peu de dire que toute la distribution suit le même moule avec des prestations très irrégulières pour des personnages qui manquent déjà de relief et de profondeur.
En conclusion « Braquage Final », est un film qui ne parvient jamais à trouver son style, ni son rythme. Le réalisateur laisser transparaître toutes ses influences mais oublie d'y mettre sa propre signature pour le rendre intéressant. Le résultat est décevant et les acteurs manquent d'inspiration, ce qui donne un ensemble assez terne au final.