Mizrahim, Les Oubliés de la Terre Promise

Genre
Pays
FR (2022)
Date de sortie
mardi 21 février 2023
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Marie Balducchi
Scénaristes
Michale Boganim
Compositeur
Joachim Mimouni
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1
Mizrahim, c’est le nom que donnent les Israéliens aux juifs venus d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, victimes, dès leur arrivée sur la Terre Promise, d’un système discriminatoire qui fait d’eux des citoyens de seconde zone. Dans les années 70, un mouvement de révolte s’inspirant des Black Panthers aux États-Unis, émerge pour défendre leurs droits. Confrontée au deuil de son père, ancien membre de ce mouvement, Michale Boganim part à la rencontre de plusieurs générations de Mizrahim. Sous la forme d’un road-movie, le film approche par l’intime les questions d’exil et de transmission.

Dans la communauté juive, il y a trois communautés principales : Les Séfarades, le courant historiques de la communauté juive venu de la péninsule Ibérique, les Ashkénazes qui désigne les juifs d’Europe centrale et Orientale et les Mizrahim, venus d’Afrique du Nord, d’Asie centrale, d’Inde et du Caucase. Ce sont ces derniers qui sont au cœur de ce documentaire réalisé par Michale Boganim, qui a décidé de rendre hommage à son père en mettant en lumière la manière dont les Mizrahim ont été accueillis et systématiquement stigmatisés. Tous furent envoyés loin de Jérusalem, dans des coins éloignés du désert, vivant dans des tentes et n’ayant pas de véritable reconnaissance au sein de la population Israélienne, en générale, au point de devenir également des citoyens de seconde, voir de troisième zone.

A grand renfort de témoignage, et de voix off qui parle à sa propre fille, la réalisatrice nous plonge dans un quotidien que l’on en pouvait soupçonner, et dans laquelle les Israéliens ne semblent pas aussi unis qu’il n’y paraissait. Car ces Mizrahim qui venait du Maroc, d’Algérie ou de Roumanie se retrouvèrent à évoluer dans des environnement hostiles, des sortes de ghettos ou de cités qui ne leur laissait pas beaucoup de chance pour l’avenir d’autant qu’il ne leur était pas autorisé d’aller plus loin que l’école primaire et qu’ils apparurent comme destinés à la construction et aux étiers les plus rudes, se retrouvant presque comme les nouveaux esclaves modernes d’une société en pleine naissance.

Mais voilà, le sujet est vaste, sombre et quasiment inconnu, pour qui ne connaît pas vraiment l’histoire d’Israël, et ne peut souffrir de non-dit. Et c’est bien tout le problème de ce documentaire que de parler d’une situation qui est encore sensible et existante à notre époque sans ou très, très, rarement en citer les responsables. Car la réalisatrice qui a également signer le scénario et surtout le texte de la voix Off, utilise beaucoup le pronom « Ils » sans jamais rentrer de manière frontale avec les responsables de cette stigmatisation : Le gouvernement Israélien de l’époque ? Les Anglais lors de la naissance d’Israël ? Ou encore les Européens ou les Américains ? Pourquoi enlever les enfants ? Pourquoi leur retirer le droit de l’école, etc…. Rien n’est totalement clair pour qui est novice.

Et c’est tout le, problème de ce documentaire, qui, finalement, laisse le spectateur sur le côté de la route, par absence de repère dans l’histoire ou de figures identifiées pour se raccrocher et ainsi mieux comprendre les raisons qui ont poussé à cette injustice. Car il s’agit bien d’injustice et de racisme dont on été et sont encore victimes les Juifs Mizrahim qui sont arrivés en Terre Promise, dans les années 50 et 60. Une injustice qui fit naitre, un mouvement de défense lourdement réprimandé : Les Panthères Noires, inspiré directement des « Black Panther » aux Etats-Unis, comme pour mieux appuyer le symbole d’une population stigmatisée et abandonnée.

« Mizrahim : Les Oubliés de la Terre Promise » est un documentaire nécessaire et utile, mais qui rate son approche en ne voulant pas pointer du doigt de manière frontale, les responsables et les origines de cette stigmatisation et de ce racisme, présenté, comme il se doit, comme injuste, mais sans aucune nuance ni réelle début d’explication, ce qui laisse le spectateur dans une sorte de questionnement permanent face à l’horreur. 

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
La réalisatrice n’a pas cherché à mettre plus de beauté et de tendresse qu’il n’y en a pour ce pays et ses paysages, puisque là n’est pas le propos. Avec une lumière soignée et une mise en scène qui se met au service des témoins, des images d’archives et d’autres filmées pour les besoins du documentaire, l’image apparaît un peu froide et distante mais parvient à garder une certaine qualité tout au long du long métrage.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
L’utilisation d’une piste Stéréo reste forcément une évidence qui laisse planer la voix de la réalisatrice et les interventions des différents témoins. La spatialisation est honorable pour une piste stéréo et ne vient pas ternir le propos, y compris lors du témoignage musical du rappeur.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
25 min
Boitier
Amaray
Un entretien touchant avec Charlie Boganim, un étudiant venus en Israël pour aider les Mizrahim a retrouver un niveau scolaire et social à la hauteur de ce qu’ils étaient et non de ceux à quoi ils avaient cantonnés.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
Court Metrage