Babi Yar - Contexte

Titre Original
Babi Yar. Context
Genre
Pays
RUSS (2023)
Date de sortie
mardi 21 mars 2023
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
Divers
Scénaristes
Sergeï Loznitsa
Compositeur
Divers
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Russe
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
1

Les 29 et 30 septembre 1941, le Sonderkommando 4a du Einsatzgruppe C, avec l’aide de deux bataillons du Régiment de Police Sud et de la Police auxiliaire ukrainienne, a abattu, sans la moindre résistance de la part de la population locale, 33 771 Juifs dans le ravin de Babi Yar, situé au nord-ouest de Kiev. Le film reconstitue le contexte historique de cette tragédie à travers des images d’archives documentant l’occupation allemande et la décennie qui a suivi. Lorsque la mémoire s’efface, lorsque le passé projette son ombre sur le futur, le cinéma est la voix qui peut exprimer la vérité.


Le conflit qui se joue actuellement en Ukraine fait ressurgir les théories les plus abracadabrantes sur les uns et les autres et souvent en prenant appuie sur les cendres de l’histoire sans jamais remettre dans leurs contextes les différentes sources d’informations. Mais le film de Sergei Loznitsa (Dans La Brume) : « Babi Yar », tente, pour le coup de répondre, vidéos d’archives à l’appuie à l’une des questions les plus tabous de la seconde guerre mondiale : Le Massacre de 33 771 Juifs dans le Ravin de Babi Yar fin septembre 1941, par les soldats nazis, aidés en cela par la police Auxiliaire Ukrainienne. Vous y êtes sur les Théories ?


Un sujet sombre qui fait écho, bien plus maintenant, depuis que Vladimir Poutine a utilisé cet argument pour justifier son invasion de l’Ukraine, une thèse reprise par bon nombre de complotistes occidentaux, à grand renfort de soi-disant documents sortis de leurs contextes. Ici, les images et les sons parlent pour eux. Difficile de regarder ce documentaire sans avoir un pincement au cœur. Sans se dire que ce que nous voyons n’est pas une reconstitution, mais simplement des vidéos prises par des soldats avec, parfois des mises en scène pour s’muser de l’horreur, de ces corps qui jonchent le sol, de cette résignation et de cette peur qui se lit sur les visages. 


Mais loin de vouloir désigner un coupable, Sergei Loznitsa, ce réalisateur Russe, qui vécut dans un quartier de Kiev, non loin du ravin de Babi Yar, cherche, au contraire une réponse ailleurs et particulièrement dans cette omerta de la Honte, qui amène à penser que bien au-delà de l’idéologie communiste ou Naziste, c’est au contraire la nature humain qui fut responsable de ce drame, car, de la même manière qu’en France, dans une autre mesure, les habitants n’hésitaient pas à dénoncer, ou à profiter de l’arrestation de leurs voisins pour seul crime d’être Juif. Les images d’archives se succèdent, sans commentaires, avec pour seul référence des sons venus d’un passé que l’on voudrait oublier. Des images que personnes n’avaient jamais vu, qui furent tournées par les soldats, mais ne furent pas exploitables pour le propagande et restèrent ainsi enfermées dans des tiroirs. Après un travail acharné de recherche, d’authentification, de remise en contexte et de montage, le réalisateur une œuvre dérangeante par ses images qui montre à quel point l’homme est capable du pire et parfois, au détour d’un plan du meilleur.


On y voit une ville plongée dans l’enfer de deux idéologies déterminées à anéantir des hommes, des femmes et des enfants pour leur religion que d’autres jugent responsables des maux de la terre. Il faut être préparé pour visionner ce film de 2h00, mais après le générique de fin et une gêne autant qu’une stupéfaction, l’esprit reprend son cheminement de réflexion et se détache petit à petit de ce confort pour tenter de mieux cerner ce qu’il vient de voir et comprendre que les idéologies, n’ont effectivement, rien à voir avec cette horreur, mais que c’est seulement la nature humaine dans ce qu’elle peut avoir de plus crasse, qui apparaît au grand jour et vient expliquer ce silence pesant autour de ce drame.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le travail de recherche d’archive est absolument remarquable et la qualité des images est parfois irrégulière, mais cela parait évident, vu les conditions de conservation des négatifs. Le film est, toutefois, débarrassé de la majeure partie de ses défauts et nous donne ainsi un film choquant, et des scènes parfois insoutenables. Le support se met ainsi au service de l’œuvre et nous plonge dans l’enfer de cette seconde guerre mondiale, dont on ne finira jamais de découvrir les horreurs qu’elle provoqua.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Russe
2.0
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en lumière, les sonorités et les voix des uns et des autres. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les environnements ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray
Deux excellentes interviews de Sergei Loznitsa, sur France Culture autour de deux thèmes : Le premier en Studio autour de « La Caméra contre l’Oubli » et le deuxième lors de la remise du prix Cinéma Consécration France Culture où le réalisateur revient sur « Comment peut-on confondre le régime Russe avec les œuvres des auteurs russes ? ».
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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