Imagina trips 2003

Le programme

 

Ce DVD comprend 29 courts-métrages, clips et publicités en images de synthèse, qui ont été présentés au festival Imagina en 2002 et 2003.

 

Courts-métrages

 

-         The Cathedral
-         Sacrilège
-         Egg Cola
-         Le dernier reflux
-         Rascagnes
-         Bob Screen
-         Hotel du phare
-         A clean case
-         Nosferatu tango
-         Sunagimo
-         Le foto dello scandalo
-         En prise
-         Harvey
-         Values
-         La révolte des haricots rouges
-         Platonic chain
-         Top gum
-         The dog who was a cat inside
-         Hessi James
-         Hiccup 101
-         60’’
-         The hunt

 

Clips / Pubs

 

-         Super furry animals
-         David Guetta
-         Timo Maas
-         Fraicheur Citron Vert
-         Tabasco
-         Tartaruga turtle
-         Torcida

 

 

Le festival Imagina

 

Le festival des nouvelles images Imagina a été créé en 1981 par l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) française. Il se tient traditionnellement à Monaco et regroupe les créateurs du monde entier qui viennent y chercher la reconnaissance de leurs paires. En 2000, L’INA a décidé d’abandonner l’organisation de la manifestation à une société monégasque : Monaco Mediax.

Dans les années 80’, la manifestation était surtout l’occasion de faire un étalage des puissances de calcul croissantes des ordinateurs et des nouvelles fonctionnalités des outils logiciels. A cette époque, la réalisation d’images de synthèse est réservée à quelques studios travaillant dans le domaine du cinéma ou à des chercheurs dans le domaine. Mais dés le début, Imagina a aussi été une occasion de montrer des réalisations artistiques et parfois même de petits bijoux d’inventivité. L’une des premières animations ayant contribué à rendre célèbre le festival, a été la fameuse lampe de bureau animé qui est devenue le symbole du studio Pixar.

Les années 90’ ont constitué l’age d’or de l’image de synthèse. Le développement fulgurant de l’informatique a permis de réduire significativement le coût des matériels et des logiciels, en même temps que de nombreuses écoles d’ingénieur formaient la main d’œuvre nécessaire à des réalisations de plus en plus ambitieuses. C’est aussi durant cette période que le genre est apparût de plus en plus présent au cinéma et dans la publicité. Les courts-métrages présentés à Imagina ont alors perdu, en partie, leur aspect de démonstration technologique, pour se concentrer davantage sur le scénario et l’expression d’un style artistique.

Aujourd’hui, n’importe quel possesseur de PC peut faire de l’image de synthèse, même avec des logiciels gratuits. N’importe quel ordinateur de supermarché est capable de faire fonctionner des logiciels qui étaient à la pointe de la technique il y a dix ans, à l’époque de la création de « Toy Story » ! Ce qui fait réellement la différence c’est de plus en plus le talent des créateurs et leur imagination fertile.

Dans la sélection de court-métrage présentée ici, la grande majorité sont des films entièrement en image de synthèse en trois dimensions. Parmis ceux-ci on trouve de véritables perles, comme « Sacrilège », réalisé par quatre étudiants avec de simples ordinateurs domestiques et des logiciels facilement accessibles pour des étudiants (qui ont des tarifs préférentiels). Ces jeunes démontrent des talents de scénarisation, de mise en lumière, de cadrage et de sonorisation qui devraient facilement leur ouvrir de nombreuses possibilités de carrière.

Le court-métrage coréen « Egg Cola » combine, une excellente réalisation technique et un humour totalement déjanté, à l’extrême opposé de « Hotel du phare » baigne dans une atmosphère surréaliste et triste. « Le foto dello scandalo » est un autre exemple de l’inventivité des jeunes créateurs : les animations y sont réduites au mouvement de la caméra qui se promène de plans fixes en plans fixes pour nous raconter toute l’histoire.

Les publicités brésiliènnes « Tartaruga turtle » et « Toricida » mèlent habilement les images de synthèse dans des décors réels, comme le cinéma le fait de plus en plus souvent. Dans le même genre, le court-métrage australien « Harvey » montre toute la maîtrise de ses concepteurs dans la modification de la réalité à l’aide d’images de synthèses, même si ce film est un peu gore et doit être déconseillé aux enfants.

M6 vidéo nous a donc concoté ici un très bel aperçu de la créativité de ces magiciens du pixel qui sont les artistes d’avant-garde de notre XXIème millénaire. Un DVD qui prendra naturellement sa place dans toute DVDthèque d’un amoureux des belles images, des mondes alternatifs et de la poésie.

Partant généralement des sources haute définition des courts-métrages, les créateurs de ce DVD ont pu nous apporter toutes les subtilités de la mise en images de ces films. Les couleurs sont belles, précises, parfaitement saturées. Il n’y a pas de problème de compression gênant, malgré la présence de près de 2h30 de programme, mais il n’y a qu’une seule piste sonore, ce qui explique qu’il restait pas mal de place sur la galette.

Les styles graphiques sont très différents d’un film à l’autre. Mais ce n’est que la crème de l’image de synthèse qui est présentée ici, ce qui explique que toutes ces œuvres ont une grande richesse visuelle, parfaitement retranscrite sur le support numérique.

Une seule piste sonore en Dolby Digital 5.1 est présente sur le DVD.

La langue de la piste sonore varie selon les court-métrages, mais la qualité est généralement bonne, avec une dynamique très satisfaisante et une bonne spatialisation. Les effets surround sont relativement rares et dépendent des choix de chaque équipe de création. Imagina étant un festival dédié à l’image, celle-ci prime généralement sur le son, qui n'en est pas moins très convenable.

Pour ce DVD, M6 vidéo a fait les choses en grand en nous offrant un très beau menu animé en 3D, avec de jolies transitions entre les écrans. Malheureusement, les vignettes de sélection des courts-métrages sont bien petites et la liste des titres fournie sur la jaquette est indispensable pour s’y retrouver.

La section des bonus contient une galerie d’images reprenant pratiquement tous les courts-métrages, mais elle contient surtout :

 

Robota (Teaser) – Prix du meilleur rendu 2003

 

Le clou des bonus est le Teaser du film « Robota, Reign of Machines », projet personnel de Doug Chiang (http://www.dchiang.com). Celui-ci a travaillé chez Industrial Light and Magic (ILM) sur de nombreux films, dont « Terminator 2 » et « The Maks », avant de devenir Design Director sur « Star Wars: Episode I  The Phantom Menace », et l’un des trois Concept Design Supervisors pour « Star Wars: Episode II Attack of the Clones ».

C’est avec la société d’animation française Sparx, qu’il réalise son film « Robota, Reign of Machines », tiré d’un livre illustré co-écrit avec l’écrivain de science fiction Orson Scott Card (http://www.hatrack.com/). Ce dernier est notamment l’auteur des livres « Ender’s game » et « The Abysse » (qui a donné un film célèbre).

Sparx est également l’auteur des publicités pour la caisse d’épargne (dont celle avec les rênes parue fin 2003), du générique de « la vérité si je mens 2 » (façon James Bond), du générique du journal de 20h sur TF1 et de nombreux autres projets. La société a d’ailleurs mis en ligne un superbe site en flash (http://www.sparx.com) qui vous permettra en particulier de télécharger des fonds d’écrans sur le thème de Robota.

Le teaser présenté ici est tout bonnement magnifique et peut être revu en boucle de nombreuses fois ! Le rendu, les éclairages et les textures sont absolument parfaits et on sent bien qu’il s’agit ici d’un travail de grands professionnels dans ce domaine. On regrettera juste que l’ensemble soit trop court : à peine deux minutes.