Master and commander

Genre
Pays
Etats-Unis (2003)
Date de sortie
vendredi 2 juillet 2004
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
Samuel Goldwyn Jr.
Scénaristes
Peter Weir, John Collee et Patrick O'Brian
Compositeur
Iva Davies, Christopher Gordon, Richard Tognetti
Format
Dvd 9
Site Internet
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
1


L'histoire

Au début du XIXème siècle, le capitaine anglais Jack « la chance » Aubrey (Russell Crowe ) dirige d’une main de fer le trois mats ‘H.M.S. Surprise’, dont la mission est de suivre et de capturer le vaisseau français ‘Acheron’. L’Angleterre est en effet en guerre avec la France de Napoléon, et ce dernier veut porter le combat sur les mers afin d’affaiblir l’Empire Britannique.

Arrivé au large des côtes brésiliennes, le ‘Surprise’ est surpris, dans la brume côtière, par l’Acheron, qui lui envoit plusieurs volées de boulets de canon meurtrières. Alors que son navire est  fortement endommagé, Aubrey parvient à échapper à son adversaire en se cachant dans le brouillard.

Les pertes anglaises sont sévères. Le ‘Surprise’ est contraint de se réfugier près de la côte pour réparer, mais son capitaine ne s’avoue pas vaincu et décide de poursuivre le navire français jusqu’au bout du monde pour laver l’affront qui lui a été fait…

Autour du film

"Master and Commander de l'autre côté du monde" est l'adaptation du roman « De l'autre côté du monde », dixième volet de l'épopée maritime créée par le romancier Patrick O'Brian et consacrée à l'histoire de la Marine Royale anglaise. Les aventures du capitaine Jack Aubrey, qui s'étaleront sur vingt volumes, ont débuté en 1969 avec la parution du roman « Maîtres à bord », situé dans le contexte des guerres napoléoniennes.

Le réalisateur Peter Weir rend hommage à Patrick O'Brian, décédé en 2000, et à son oeuvre :"Il est un écrivain de premier ordre. Adapter sa prose magnifique fut notre premier défi. Lorsque vous portez un livre à l'écran, les mots s'envolent par la fenêtre, et il faut les remplacer par des images. Le grand challenge fut donc de raconter visuellement cette histoire tout en rendant justice à la langue de l'auteur."

Le capitaine Jack Aubray, est incarné à l’écran par Russell Crowe qui dit de son personnage :  "Jack appartient à une race éteinte. Bien que ses méthodes ne soient pas toujours très orthodoxes, il ne faillit jamais à sa mission, et va même bien au-delà de ce qu'on attend de lui.". Le casting des autres comédiens s’est effectué avec des figurants de toute la planète. Les 130 hommes d’équipage étant recrutés parmi 7000 candidats !

Le navire utilisé dans le long-métrage est le Rose, frégate américaine qui fut le grand navire école des Etats-Unis. Réplique exacte d'un trois-mats de la Royal Navy du début du XIXème siècle, le navire nécessita l'aide de nombreux charpentiers qui s'appliquèrent à le rendre le plus authentique possible. Les effets spéciaux ont étés réalisés par ILM (Industrial Light and Magic) (Star Wars) et Weta Workshop (Le Seigneur des Anneaux). Le tournage s’est en partie effectué sur les îles Galapagos, l’équipe du film ayant obtenu une autorisation exceptionnelle pour se rendre sur cette île protégée pour ses espèces animales et végétales hors du commun.

Critique subjective

Le réalisateur du « Cercle des poètes disparus » signe ici un admirable film d’aventure. Il parvient à insuffler un souffle épique rare, à travers une mise en scène soignée et des acteurs de talents. Russell Crowe incarne parfaitement ce capitaine anglais, à la fois passionné et autoritaire, humain et inflexible. Il est accompagné de seconds rôles de talents, parmi lesquels on reconnaît facilement Billy Boyd (Pippin dans « Le Seigneur des Anneaux ») qui interprète le rôle de Barrett Bonden, le barreur du vaisseau.

Un grand soin a été apporté aux décors qui retranscrivent parfaitement ce trois mats du début du XIXème siècle.  Le réalisateur a également bien retranscrit la vie à bord de ces bateaux où plus de cent hommes se retrouvaient enfermées, loin de tout, durant de très longs mois. Dans ces conditions, les rapports humains sont essentiels, comme les acteurs parviennent parfaitement à nous le faire ressentir.

Les amoureux de la marine à voile seront en outre comblés par la fidélité historique et les magnifiques scènes de manœuvre de bateaux. Aucun détail n’a échappé à l’équipe technique et l’intégration invisible des effets spéciaux nous donne souvent l’impression d’assister à des scènes réelles. Les décors naturels des Galapagos contribuent également à nous inviter au voyage.

« Master and Commander : de l'autre côté du monde » incarne sans conteste le renouveau du film d’aventure maritime. Servi par d’impressionnants moyens techniques, des jeux d’acteurs parfaits et une réalisation soignée, ce film vous scotchera à votre fauteuil du début à la fin. Cerise sur le gâteau : le réalisateur nous épargne la classique « happy end » hollywoodienne pour laisser une fin plus ouverte, après un ultime coup de théâtre. Voilà un DVD qui mérite amplement sa place dans toutes les DVDthèques !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Cette version simple du film ne propose que deux pistes sonores et le film, sans aucun supplément. Toute la place est donc laissée au son et à l’image. Cette dernière est impeccable, sans problème de compression gênant, même sur grand écran. Les nombreuses scènes sombres fourmillent de détails. L’architecture complexe des navires, avec les multiples cordages et boiseries, ressort toujours parfaitement, même lorsqu’elle est en arrière plan.

Faisant une large part aux teintes bleutées d’un milieu où le gris-blanc d’une mer formée rejoint le bleu-gris d’un ciel d’orage, la colorimétrie fait parfaitement ressortir toutes les teintes avec un luxe de précision. Le travail soigné sur la reconstitution des costumes est ainsi parfaitement mis en valeur.Les scènes de combats sont particulièrement impressionnantes. La fumée est précise et ne génère pas d’artefacts de compression. L’excellente définition de l’image permet de voir voler tous les éclats de bois arrachés par les boulets de canon. La caméra, toujours parfaitement positionnée, nous enchante avec des vues audacieuses de ces géants des mers superbement reconstitués. A aucun moment le spectateur n’aura l’impression de voir des effets spéciaux, que Weta Workshop et ILM ont parfaitement réussi à intégrer aux images. Cette plongée de deux heures dans la vie des marins anglais du XIXème siècle sera un régal pour vos yeux !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


Le DVD nous propose deux pistes sonores en Dolby Digital 5.1 EX Anglais ou Français ainsi qu'une piste française en DTS 5.1 ES (mi-débit). Les deux pistes en Dolby Digital sont de qualité générale identique pour ce qui est des bruitages et des musiques. Seul les dialogues permettent de les différencier. La prise de son est magistrale : les effets de spatialisation et surround sont magnifiquement réalisés. A chaque instant on entend les vagues ou les craquements de la coque tout autour de soi, de quoi pleinement se plonger dans le film. Certains effets surround, comme la salve des canons au début du chapitre 13 (à 38 minutes) de l’arrière vers l’avant, resteront dans les annales. Le caisson de basse est utilisé à merveille, avec un équilibre dynamique parfait.

Seules les voix sont différentes entre ces deux versions. La piste française propose des doublages assez convaincants, mais les voix ne sont pas toujours correctement positionnées dans l’espace, en particulier en profondeur. Les voix françaises ne sonnent pas toujours aussi « juste » que les voix originales, mais ce qu’on perd en positionnement spatial, on le gagne en clarté et les voix françaises sont toujours parfaitement compréhensibles. A deux reprises (la chanson des marins sur le pont et l’histoire des deux asticots), la traduction marque le pas et ne parvient pas à donner une version française convaincante des jeux de mots anglais.

La piste DTS ES en français est un petit cran au-dessus des autres pistes au niveau de l'équilibre tonal. Les fréquences sont mieux équilibrées et les basses se fondent davantage dans l'ensemble, permettant ainsi d'apprécier le réalisme des sons d'ambiances, en particulier des grincements du bateau. Il est en revanche regrettable qu'il soit impossible de changer de piste à la volée. Il faut en effet revenir au menu et relancer le film entier lorsque l'on souhaite changer le son !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Pour la version française en double DVD, Universal nous gâte en nous proposant une galette supplémentaire bourrée de bonus passionnants :

Les cent jours (making of) – VOST – 68 minutes

Peter Weir raconte comment il a été amené à réaliser ce film et comment il a trouvé le bateau, « the rose » qui servira de base au film. Le documentaire nous montre ensuite comment l’équipe technique a réalisé une copie du « Surprise » original, en montrant le grand soucis du détail de toute l’équipe. On constate que le niveau de travail de reconstitution exigé était proche de ce que l’on peut voire dans « Le seigneur des anneaux ». Le documentaire montre ensuite les étapes du tournage et l’entraînement des acteurs qui devaient servir d’équipage. Durant tout le tournage, Peter Weir donne de nombreux détails à l’équipage sur la vie quotidienne des marins en mer afin de parfaire le réalisme de l’ensemble. La dernière partie du documentaire revient sur le tournage aux Galápagos et sur les paysages fantastiques qui sont encore davantage mis en valeur dans ce documentaire que dans le film. Au final, ce making of est passionnant de bout en bout et vaut à lui seul l’achat de cette version double DVD.

A la suite d’O’Brian – VOST – 19 minutes

Dans ce documentaire, Peter Weir montre les objets d’époque qu’il a rassemblés pour construire l’atmosphère nécessaire à la réalisation du film. Il nous explique comment il a choisi les morceaux de musique qui sont joués par le capitaine et le médecin de bord. Enfin, le réalisateur nous explique de quelle façon il a adapté le livre

Documentaires sur le film

Phasmes cinématiques – 30 minutes

Ce documentaire revient sur les effets spéciaux du film. On y voit les deux principaux procédés employés : maquettes et images de synthèse. Une grande maquette de trois mètres de haut était utilisée pour chacun des deux bateaux et ces deux navires furent également modélisés sur ordinateur. Peter Weir décidait ensuite quelle était la meilleure méthode de simulation en fonction des situations. On apprend dans ce documentaire que la partie la plus difficile à simuler était la voilure des navires et les cordages. La seconde partie du documentaire revient sur les effets spéciaux des batailles.

La conception du son

Documentaire sur la conception du son – 17 minutes

Richard King, responsable du son, nous montre en image de quelle façon les sons d’ambiance et de bataille furent créés pour le film. Les sons des canons ont été enregistrés sur un terrain d’artillerie de l’armée dans le Michigan avec de vrais canon du XIXème siècle. Le son véritable ne convint toutefois pas à Peter Weir qui fit transformer le son pour le rendre plus percutant. Le technicien revient ensuite sur la génération des autres bruits : craquements de bois, vent, eau…

Démonstration interactive du canon

Cette démonstration revient sur les grandes différences entre les sons de canon selon l’emplacement du microphone d’enregistrement. Il est ainsi possible d’entendre les différents sons en choisissant l’un des micros sur une vue aérienne.

Les coulisses du tournage (4/3) – VOST – 25 minutes

Ce making of est plus « promotionnel » et moins technique que « les cent jours ». Il est surtout constitué d’interviews du réalisateur et des différents acteurs du film. On y apprend pas grand chose de nouveau par rapport aux autres documentaires.

Bandes annonces

On retrouve dans cette section deux films annonces de « Master and Commander ».

Scènes inédites (4/3 – 2.35 non anamorphique) – 24 minutes

Cette section comprend six scènes qui n’ont pas étés retenues pour le film : « Lever l’ancre », « La vie à bord », « Superstition », « Soin dentaires », « Articles de guerre » et « Galápagos ». Ces scènes sont intéressantes. Dommage qu’elles ne soient pas au même format d’image que le film.

Tournage Multicaméra

Cette section donne accès à deux scènes de bataille dans lesquelles il est possible de suivre l’action à travers quatre caméras de tournage et une caméra prés du réalisateur. Une dernière séquence montre comment les plans de ces différentes caméras sont montés et mélangés.

Galerie Photo

Plusieurs galeries de photos donnent accès aux images des concepts utilisés pour le film, aux peintures d’époque qui ont servi d’inspiration pour les batailles et aux dessins techniques utilisés pour la réalisation du film.

Un mot sur les suppléments

Ce DVD de supplément s’avère très complet et son intérêt est au même niveau que ce que l’on a pu voir sur les éditions collectors en 4 DVD du seigneur des anneaux, auxquels a également participés l’entreprise Weta Workshop. On y apprend également de très nombreux détails supplémentaires sur la marine au début du XIXème siècle. Même si vous êtes réfractaires aux suppléments, ne manquez pas « les cent jours », qui est un documentaire remarquable.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage