L'histoire :
Le Roi de Bagdad a juré d’épouser une femme chaque soir et de la faire exécuter à l’aube, afin d’avoir mille femmes toutes fidèles. Mais, Shéhérazade, n’entend pas subir pareil sort. Elle décide de raconter son histoire aux enfants du bourreau, ses multiples aventures avec Aladin, Sindbad … Et comment grâce à l’aide du drôle de génie réfugié dans la Lampe Merveilleuse, elle finira par rendre le Roi amoureux d’elle. Tandis que le grand Vizir complote pour devenir Calife …
Critique subjective :
Philippe de Broca (1933-2004) qui a réalisé de nombreux succès populaires est né le 15 Mars 1933 à Paris et est décédé à 71 ans d’un cancer le 26 Novembre 2004 à Neuilly-sur-Seine. Petit-fils d'un peintre et fils d'un photographe, Philippe de Broca intègre l'Ecole technique de photo et de cinéma de Vaugirard. Après avoir signé des courts-métrages industriels, des reportages et des films éducatifs conçus dans le cadre du Service Cinématographique des Armées,
il fait connaissance, au milieu des années 50, avec la bande de la Nouvelle Vague. Il commencera donc une longue carrière en devenant assistant réalisateur sur les premiers films de Truffaut (Les 400 coups) et Chabrol (Le Beau Serge).Son premier long-métrage, Les Jeux de l'amour (1960) le fait remarquer et il y dirige le débutant Jean-Pierre Cassel dont on connaît la carrière. Ensuite Philippe de Broca enchaînera des films populaires dont Cartouche (1962) avec Jean-Paul Belmondo. La collaboration du cinéaste et de l’acteur donnera naissance à des classiques de la comédie française à grand spectacle, comme L’Homme de Rio (1964) et Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965).
On lui doit également Le Cavaleur, avec Jean Rochefort, des comédies policières Tendre poulet et On a volé la cuisse de Jupiter, toutes deux avec Annie Girardot et Philippe Noiret, qui deviendra son nouvel acteur-fétiche avec L' Africain (1983).
Il finira sa carrière avec des réalisations éclectiques dont Chouans !, une fresque autour de la Révolution Française, puis enchaîne avec Les Mille et une nuits où il fait débuter Catherine Zeta-Jones. Durant les années 90, le réalisateur travaille pour le petit écran jusqu’à 1997 ou il réalise Le Bossu, une comédie de cape et d'épée à succès. En 2004, il tourne une nouvelle adaptation littéraire, (Vipère au poing, critique cinéma).
Pour ce film, un casting français intéressant (Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Stéphane Freiss qui a été César du meilleur espoir masculin pour son rôle dans Chouans !,) est complété par la présence de la jeune et débutante Catherine Zeta-Jones (les 1001 nuits, Masque de Zorro (1998), Hantise (1999), High fidelity, Haute voltige (2000), Traffic, Chicago (2002),
Intolérable cruauté (2003), Le Terminal et Ocean's 12 ) et de Vittorio Gassman qui a tourné des dizaines de films.
On peut saluer Philippe de Broca pour sa carrière et pour tous ces débutants qu’il a lancé dont Jean-Pierre Cassel (Les Jeux de l'amour, 1960), Catherine Zeta-Jones (Les 1001 Nuits, 1990) ou encore Catherine Frot(Psy, 1981).
Le film est une comédie qui est plutôt agréable à regarder et qui fait un peu penser pour une de ces scènes à Retour vers le futur. Il s’agit du moment ou Catherine Zeta-Jones est transportée sur une moto invisible comme dans retour vers le futur. Le principe qui veut que le Génie fasse des allers-retours entre passé et futur en passant par la télévision rappelle la série des retours vers le futur mais aussi le film de Cédric Klapisch, peut-être qui défend bien sure un autre propos. Ce trucage est expliqué dans le DVD bonus. Hormis ce type de connexion plus liée à la technique qu’à l'univers de ces productions, Les 1001 Nuits est un film assez particulier dans le paysage cinématographique Français.
Avec le recul on regarderait plus volontiers L' Homme de Rio, Tendre poulet et On a volé la cuisse de Jupiter. Cependant ce film qui avait bénéficié à l’époque d’un important travail en post-production et d’effets spéciaux est accompagné d’un DVD bonus nous laisse songeur. Le making of est très intéressant à voir rétrospectivement car certains effets sont encore utilisés tels qu’ils sont présentés dans le DVD, d’autres utilisent les mêmes principes mais globalement on peut dire qu’ils ont beaucoup vieillis au niveau de leur rendu et quelques fois au niveau technique aussi . En se projetant on se dit que dans 20 ans on aura une drôle de DVDthèque de bonus qui montreront l’histoire des effets spéciaux.
Le film conserve un certain attrait à cause de sa féerie, et sa fantaisie. Il a déjà été diffusé à la télévision et le sera probablement encore. Il est assez amusant de voir Gérard Jugnot en Génie de La Lampe.
On pense que le film s’adresse à un public très jeune mais en voyant Thierry Lhermitte traversé son Harem au milieu de femme aux seins nus prenant le bain on se dit que le film peut intéresser tout le monde.
D’autre part à la 50 ème minute (pas que là d'ailleurs) on a droit à une Catherine Zeta-Jones nue tombant d’un avion , directement dans les bras d’un Vittorio Gassman en sindbad.
Verdict :
Un DVD qui devrait vous intéresser si vous êtes fans du réalisateur, de l’un des acteurs, fétiche de Catherine Zeta-Jones ou des films de débutant. La copie n’est pas parfaite en dépit d’une restauration Haute Définition. Cependant ça reste satisfaisant.
L’image du DVD bonus est correcte par rapport à l’âge des documents dont certains sont tournés avec des techniques vidéos de l’époque ce qui implique une perte de qualité.
Le master du film a été restauré mais on note quelques taches et une image qui n’est pas forcément éclatante. L’image du film est satisfaisante mais on note un manque définition qui apparaît surtout sur les scènes où il y a beaucoup de détails comme dans le jardin où le bourreau doit exécuter Shéhérazade. Les couleurs sont un peu fades également. La scène inaugurale où le génie se fait expédier par Allah dans un autre monde est frappante de naïveté à cause d’effets spéciaux qui accusent leur âge. On peut remercier l’éditeur d’avoir fait une restauration de ce titre sinon je crains que l’on aurait eu droit à une copie d’une qualité déplorable.
On dispose de deux bandes audio Dolby Digital 2.0 et 5.1. La piste 5.1 offre une spatialisation et des surround pas trop mal exploités surtout pour un film de cette époque. On a une bonne dynamique.
Il n’y a pas une énorme différence entre les deux pistes mais la piste 5.1 est tout de même plus pêchue. On a une enveloppe sonore nettement plus étoffée.
La musique a une bonne présence sur les deux pistes audio.