L’histoire :
Les habitants d’une petite île irlandaise vont devoir faire face à une invasion de créatures étranges.
Critique subjective :
Deuxième long-métrage de l’irlandais John Wright, Grabbers nous parvient sous forme de DTV après avoir fait la tournée des festivals (Gérardmer, Neuchâtel, Strasbourg, …).
De prime abord, et en raison d’un matériel promotionnel un brin trompeur, Grabbers pourrait apparaître comme un vulgaire ersatz de Shaun of the dead. Heureusement, il n’en est rien, les points communs se limitant à une identité anglo-saxonne marquée et à un mélange entre épouvante et comédie. L’influence majeure du film de John Wright serait plutôt à chercher ailleurs, et plus précisément du côté des séries B horrifiques des années 80 et 90, Tremors en tête (le terme grabbers renvoie irrémédiablement aux graboids du film de Ron Underwood). Ici, le désert du Nevada cède la place à un décor insulaire verdoyant dont les habitants hauts en couleur vont être confrontés à des monstres marins tentaculaires. L’originalité du script, et son côté le plus jubilatoire, tient au fait que les créatures, friandes d’hémoglobine, ne supportent pas l’alcool. Dès lors, la meilleure solution pour se préserver de leurs attaques est d’être bourré comme un coing. Un concept qui, s’il aurait pu être mieux exploité à l’écran, n’en demeure pas moins frais et réjouissant.
Sans atteindre des sommets, Grabbers va s’avérer être un divertissement efficace. Le film ne casse pas trois pattes à un canard mais on passe assurément un bon moment. Il faut dire que la chose a tout de même d’indéniables qualités : une mise en scène plus soignée que la moyenne, des personnages attachants, des touches d’humour qui fonctionnent (du moins la plupart du temps), des créatures au design original et des effets spéciaux très soignés. Déjà pas si mal.
Verdict :
Oscillant entre le moyen (parfois) et le bon (souvent), Grabbers s’impose comme un titre sympathique, à défaut d’être inoubliable.
Une restitution correcte mais sans plus. Si l’ensemble s’avère plutôt probant, les couleurs apparaissent un peu pâlottes (photographie du métrage ou pressage DVD peu soigné ? difficile à dire) et l’image manque de piqué. Reste la compression qui, elle, réalise un sans faute.
Des pistes sonores convaincantes. Que ce soit en VO (DD 5.1) ou en VF (DD 5.1 et 2.0), le rendu est satisfaisant. C’est clair, dynamique et bien spatialisé. On découvre donc le film dans de bonnes conditions audio.