La ravissante sorcière Cassie Nightingale vit avec sa fille Grace dans la charmante petite ville de Middletown. Cassie, bienveillante, use de ses pouvoirs pour le bien-être des habitants de sa bourgade. Elle tient un magasin d’objets insolites, de livres et de potions, nommé : « Bell, Book and Candle ». Un jour Sam Redford, un séduisant médecin et son fils Nick, s’installent dans le voisinage de Cassie. Mais ce dernier soupçonne rapidement quelque chose d’étrange entourant la jeune femme.
Anciennement American Christian Télévision System, chaîne religieuse Américaine spécialisée dans les programmes familiaux propres et moralistes, et devenue Hallmark Channel nous propose de plonger dans les aventures très propres et très édulcorées d’une petite ville dans laquelle habite une gentille sorcière, écologique qui devient à la fois la confidente et la conseillère bienveillante des habitants. Avec une tonalité très (trop ?) lisse qui ne laisse aucune place à l’irrévérence, la série nous entraine dans des histoires simples dans laquelle il est question de gens vivant dans une petite bourgade des Etats-Unis qui cohabitent dans une grande harmonie se font des sourires, défendent des valeurs et ont un gout certain pour l’autoflagellation psychologique.
Tout y passe, les hommages solennels pour un policier mort dans l’exercice de ses fonctions, le policier déterminé à faire régner l’ordre et qui rappelle à qui veut l’entendre que la loi est la même pour tout le monde, les collégiens et lycéens qui apprennent le respect et l’ordre dans un établissement où chacun fait preuve de courage. Mais le vrai problème étant qu’il ne se passe pas grand-chose et que le rythme y est particulièrement lent. Sans vouloir toujours jeter l’opprobre sur une série, qui n’est pas sans qualité au demeurant, puisque l’écriture montre un véritable savoir-faire, elle n’en demeure pas moins assez vide de consistance et ne parvient jamais à totalement nous embarquer dans son histoire
Tout ça sent bon l’ordre et la morale, et la bannière étoilée flotte à chaque épisode, ce qui pourrait en rebuter plus d’un. Et effectivement à y regarder de plus près, il ne se passe pas grand-chose d’un épisode à un autre. On se croirait même dans un épisode des « Frères Scott » avec ses discussions pesantes et son déroulé un peu lancinant. D’ailleurs, on peut faire un parallèle entre les deux séries, avec les problèmes d’ados très propres, et des baisers très chastes pour ne pas choquer la morale. Les discours tenus proviennent d’une bienséance rigoriste. On se croirait presque quelques 40 années en arrière !
En conclusion, « Un soupçon de magie » est une série produite par une société catholique qui officie à la télévision depuis des années. Directement inspirée de téléfilms à succès, la série reprend les codes très balisés d’une série qui se doit d’être propre dans son discours. Les amateurs apprécieront peut-être, les autres resteront un peu indifférents.