Séance

Titre Original
Kôrei
Genre
Pays
Japon (2004)
Date de sortie
mardi 18 janvier 2005
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Takehiko Tanaka, Yasuyuki Uemura
Scénaristes
Kiyoshi Kurosawa, Mark McShane, Tetsuya Onishi
Compositeur
Gary Ashiya
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Japonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Un couple dont la femme, médium, est sollicitée pour retrouver une petite fille kidnappée, va se retrouver bien malgré lui dans la tourmente, ceci suite à un hasard désastreux.

Critique subjective :

Initié en 1998 avec Ring, le revival du kwaidan eiga (ou film de fantôme) perdure encore au Japon (Ju-on, Dark water, ...) mais a également fait des émules à travers toute l’Asie (The eye, Deux soeurs, ...) avant d’aller investir le bastion du cinéma américain via des remakes plus ou moins heureux (The ring, The grudge) dont certains sont encore en préparation. Avec Hideo Nakata, Kiyoshi Kurosawa est sans conteste l’un des fers de lance de ce passionnant renouveau du septième art fantastique nippon. Entre son intrigant Charisma et son excellent Kaïro (que votre serviteur considère comme son chef-d’oeuvre et conseille plus que vivement), Kurosawa signait Séance, Kôrei dans la langue de Mishima. Tourné pour la télévision (ce qui explique peut-être un aspect légèrement granuleux qui est cependant bien loin de desservir le métrage), Séance bénéficia, à juste titre (comme ce fût naguère le cas avec Duel de Steven Spielberg ou Le solitaire de Michael Mann), d’une sortie en salles dans plusieurs pays et notamment en France où il fût projeté sur les écrans en 2004.
Séance est avant tout l’histoire d’un couple : Jun et Kôji. Elle, médium, est dans l’incapacité d’exercer un travail normal à cause de ses dons parapsychologiques. Lui, à l’instar de John Travolta dans Blow out, est un spécialiste des effets sonores et passe le plus clair de son temps à recueillir les nouveaux sons qui lui sont commandés. Uni, le couple va devoir faire face aux conséquences d’un hasard malheureux. Un triste concours de circonstances, simple mais bien trouvé et, à l’instar des autres éléments narratifs, parfaitement enchâssé dans une intrigue où le suspense va crescendo. On l’aura compris, Kôrei s’impose comme un drame humain poignant, un état de fait largement conforté par le traitement apporté au personnage du fantôme : un esprit souffrant, un instant de douleur prisonnier entre deux mondes. A l’image de Dark water, qui transcendait le simple film de fantôme pour dépeindre la situation peu enviable des femmes divorcées avec enfants au sein de la société nippone, Séance possède donc plusieurs niveaux de lecture, le plus intéressant étant sans doute le portrait d’un couple littéralement hanté par le fantôme de la culpabilité.
Préférant le suggestif (via des procédés simples mais redoutablement efficaces) au démonstratif, Kiyoshi Kurosawa multiplie les plans fixes qui renvoient à un cinéma japonais traditionnel trouvant sa source dans le nô et le kabuki. Fidèle à son style, le cinéaste joue habilement du cadrage et s’approprie l’espace en faisant suinter, dans une ambiance froide, une menace sourde, diffuse. Si la musique est quasi-absente de Séance (lui ont été préférés les bruitages selon la norme imposée par Kenji Kawai depuis Ring), le son y est, comme chez un David Lynch ou un Gaspar Noé, remarquablement travaillé. Les moments d’effroi, des apparitions spectrales proprement glaçantes, en sont considérablement amplifiés.

Verdict :
A l’arrivée, si Séance transcende le genre, il s’impose pleinement comme l’un des fleurons du nouveau cinéma fantastique nippon, tant au niveau du fond que de la forme.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.85:1
Choix artistique ou fait que Séance ait été originellement tourné pour le petit écran, toujours est-il que les différents visuels affichent un grain très prononcé et un contraste peu ténu. Loin de porter préjudice au métrage, cette qualité d’image lui confère un cachet intéressant qui oeuvre dans le sens d’un certain réalisme et donne l’impression que certaines scènes ont été comme prises sur le vif. Cela étant dit, le DVD retranscrit parfaitement à l’écran les conditions de visionnage qu’ont connu les spectateurs à la télévision ou dans les salles avec une compression qui sait se montrer extrêmement discrète et une adroite gestion des couleurs.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
2.0
Indubitablement, le son constitue l’un des éléments les plus importants d’un film comme Séance. Ainsi, il va sans dire que l’éditeur était attendu au tournant sur ce point. Fort heureusement, il s’en sort avec les honneurs. Sans nous gratifier d’un dolby digital 5.1, Arte vidéo nous propose néanmoins un 2.0 de qualité assez remarquable qui remplit amplement son devoir, à savoir envoûter le spectateur. Avec une spatialisation de bonne tenue, une dynamique honorable (les basses, notamment, sont parfaitement sollicitées quand il se faut) et un son limpide, c’est mission accomplie. A noter que les réfractaires aux versions originales se devront de faire un effort étant donné que Séance ne dispose que d’une unique piste sonore en japonais.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
38 min
Boitier
Amaray
  • Présentation du film par Kiyoshi Kurosawa (2 minutes) : le réalisateur parle brièvement des deux versants de son film et des changements qu’il a du opérer pour transposer l’action d’un roman anglais de Mark McShane se déroulant dans les années soixante au Japon d’aujourd’hui.


 
  • Kiyoshi Kusosawa par Kiyoshi Kurosawa (29 minutes) : un supplément d’intérêt dans lequel le cinéaste nippon évoque tour à tour le choix de ses acteurs, l’importance du son dans son oeuvre, sa façon de cadrer l’action, le phénomène du dopplegänger, les fantômes dans ses films, le cinéma de genre au Japon, l’écriture des scénarios avec son épouse, ses influences, l’éclairage et les couleurs, le rôle de la musique, ses débuts dans le pinku eiga (le film érotique), ses références dans le cinéma nippon, le choix des lieux de tournage et ses collaborations avec son acteur fétiche Kôji Yakusho.


 
  • Bande-annonce Séance.


 
  • Bande-annonce Jellyfish.


 
  • Bande annonce Kaïro.


 
  • Collection Arte vidéo : les bandes-annonces d’autres titres édités chez Arte vidéo.
Bonus
Livret
Bande annonce
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Documentaire
Interviews
Com. audio
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Multi-angle
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