Agaguk

Genre
Pays
France, Canada (1992)
Date de sortie
mercredi 9 mars 2005
Durée
105 Min
Réalisateur
Producteurs
Claude Léger
Scénaristes
Yves Thériault, Jacques Dorfmann
Compositeur
Maurice Jarre
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
105 min
Nb Dvd
2


L’histoire

En 1925, dans une tribu Inuit, installée au Nord du Canada, Agaguk (Lou Diamond Phillips), le fils du chef Kroomak (Toshirô Mifune), rentre triomphalement de la chasse après avoir tué à main nu un énorme ours blanc. A son retour, son père veut s’approprier la peau pour la donner à Brown (Bernard-Pierre Donnadieu), un trafiquant qui alimente la tribu en alcool. Durant la fête de la chasse, Agaguk affronte son père qui veut violer Igiyook (Jennifer Tilly), une femme dont il est lui-même amoureux.

Kroomak décide de chasser son fils, celui-ci part donc récupérer sa peau d’ours chez Brown. A l’issu d’une violente dispute, Agaguk tue Brown avant d’incendier accidentellement sa maison. Dans la confusion, il embarque Igiyook à bord de son traîneau et fuit sur la banquise…

A propos du film

L’histoire d’« Agaguk » (Shadow of the Wolf) est tirée d’un roman à succès de l’écrivain canadien Yves Thériault. Contacté pour devenir le producteur d’un film tiré de ce roman, Jack Dorfmann a rapidement décidé de prendre lui-même les rennes de cette aventure. Mais, dans un soucis de réalisme et de précision, le réalisateur ne s’est pas contenté de reprendre le roman tel quel. Il a contacté les représentants Inuit au parlement canadien et leur a présenté le script du film pour obtenir leur aide.

Malheureusement, le roman d’Yves Thériault était bien loin des réalités Inuit, dépeignant même des coutumes cannibales rocambolesques. Jack Dorfmann essuya donc une fin de non recevoir. Décidé à faire son film malgré tout, il fit appel à l’anthropologue Bernard Saladin d’Anglure qu’il parvint à convaincre de réécrire une partie du script. Avec le nouveau scénario, Jack Dorfmann obtint l’investissement de plusieurs tribus Inuit. Pour celles-ci, le film fut même l’occasion de réapprendre certaines coutumes tombées en désuétude et nécessaires pour replacer le long-métrage dans son contexte historique. L’investissement de véritables Inuit, engagés comme figurants aux côtés des acteurs professionnels, est d’ailleurs l’une des grandes forces immersives de ce film.

Critique subjective

Intemporel, ce film d’aventure de 1992 n’a pas pris une ride et s’avère passionnant de bout en bout. Les acteurs sont criants de vérité et donnent une image poignante de la vie dans le grand nord. Les décors sont beaux, même si on a parfois une impression trop pesante de se trouver en studio. Le scénario est à la fois simple et profond, mêlant l’aventure, l’enquête policière, une belle histoire d’amour, les conflits de la relation père-fils et la lutte d’un peuple millénaire pour garder ses coutumes face à un homme blanc de plus en plus envahissant.

Certaines scènes assez violentes du film, ne le destinent toutefois pas à toute la famille, mais ce film mérite d’être vu plusieurs fois car il apporte beaucoup d’informations sur la façon dont vivaient les Inuit… avant que les blanc ne parviennent malheureusement à modifier totalement leur style de vie.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Le transfert DVD est de toute beauté. Le fait que le premier DVD soit entièrement consacré au film n’y est pas étranger. La définition est excellente, sauf pour les vues qui ont été prises en extérieur. Dans ce second cas, on remarque de nombreux fourmillements et un manque de définition parfois trop contrasté par rapport au reste du film. Cela donne malheureusement l’impression d’images rapportées sur l’intégration desquelles un effort plus important aurait été nécessaire. Heureusement, cela ne représente qu’une petite partie du film et c’est compensé par le caractère grandiose de cette nature sauvage. La compression du film est, elle, très bien gérée et les couleurs sont belles et précises.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Anglais
2.0


Le DVD nous propose trois pistes sonores : deux pistes en Dolby Digital 2.0 anglaise et française et une piste française en Dolby Digital 5.1. Si les deux premières pistes sont très plates et ont une spatialisation très limitée, la piste 5.1 s’en sort nettement mieux. La spatialisation y est enfin présente et on aura même droit à quelques effets surround. Mais son gros défaut est une propension à nous inonder de basses surpuissantes, ce qui se ressent particulièrement au niveau de la musique, par exemple en début de film. La dynamique est également assez mal gérée, et une écoute ‘discrète’ en appartement vous obligera souvent de jouer avec la télécommande pour calmer les basses et amplifier des dialogues qui deviennent vite inaudible à volume modéré.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
80 min
Boitier
Amaray


Pour ce DVD, l’éditeur Opening nous gâte avec de beaux menus animés, joliment sonorisés. Le film tient sur la première galette tandis que le second disque est entièrement consacré aux bonus :

Agaguk : L’ambition du grand nord (45 minutes)

Jack Dorfmann, réalisateur du film, raconte comment il s’est vu proposer de produire le film, qu’il a finalement décidé de réaliser. Il présente les personnages et raconte comment le film a été tourné, les difficultés techniques de la réalisation et les difficultés qu’il a eu pour faire accepter le film aux Inuits. Il explique comment il a amené un village Inuit entier à tourner dans son film, la difficulté de la langue, la façon dont les villageois l’ont conseillés et ont réappris certaines de leurs coutumes oubliées, grâce au film…

Basé sur une interview du réalisateur, le documentaire est entrecoupé d’images du film et d’images prises sur le ‘plateau’ durant le tournage. Ces images du tournage ne sont pas de très bonne qualité, mais permettent de se faire une bonne idée sur les difficultés liées à un tournage dans la glace.

A la découverte du monde Inuit (38 minutes)

Bernard Saladin d’Anglure, anthropologue, raconte comment il a été impliqué dans le tournage du film de part sa grande connaissance des Inuits, ayant été enseignant durant 30 ans au Québec sur ce sujet. Après avoir critiqué le livre dont est tiré le film, il a été amené à en changer une grande partie afin de revenir vers la ‘réalité’ des faits et de la culture Inuit.

Il raconte alors comment il a modifié le scénario et les légendes Inuit qui l’ont inspirés. Cette interview a donc le mérite de replacer le film par rapport à la réalité de la vie dans le grand nord.

Film annonce : c’est la bande annonce cinéma diffusée avant la sortie en salles.
Bonus
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