Elmer le remue-méninges

Titre Original
Brain damage
Genre
Pays
Etats-Unis (1988)
Date de sortie
lundi 8 février 2010
Durée
82 Min
Réalisateur
Producteurs
Andre Blay, Al Eicher
Scénaristes
Frank Henenlotter
Compositeur
Clutch Reiser, Gus Russo
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
82 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Jeune homme sans histoires, Brian va être infecté par un parasite des plus singuliers.

Critique subjective :

1988. Après six années d’attente, Frank Henenlotter a enfin l’occasion de réaliser son second long-métrage. Bénéficiant d’un budget de 600 000 dollars (une fortune par rapport aux 35 000 de Basket Case / Frères de sang), il signe alors Elmer le remue-méninges (Brain damage) dont il assure l’écriture, la mise en scène et une partie du montage.

Frank Henenlotter n’a, à ce jour, signé que cinq longs-métrages : la trilogie Basket case (1982, 1990 et 1992), Brain damage (1988), Frankenhooker (1990) et Bad biology (2008). De ces cinq œuvres émerge clairement une thématique centrale : celle du corps, et plus précisément de certains de ses éléments (ou parasites) prenant leur indépendance. Le frère siamois autonome des Basket case (Bélial), le parasite de Brain damage (Elmer), les fragments de corps composant « Frankenpute » (Frankenhooker), le pénis indépendant de Bratz et les avortons de Jennifer dans Bad biology. Tous s’incluent dans cette même mouvance et aucun des titres ne déroge à la thématique commune. Elmer le remue-méninges y figure en bonne place puisqu’il y est question de Brian (anagramme de brain), jeune homme infecté par Elmer (Aylmer, une créature multiséculaire), un parasite tenant à la fois du pénis et de l’étron, version bleuâtre. En échange de victimes (dont il boulotte goulument les cerveaux), Elmer, greffé au sommet de la colonne vertébrale de son hôte, lui injecte directement une substance dans le cortex, une drogue euphorisante provoquant des visions psychédéliques. Cervelle contre jus, le marché est simple mais Brian, manipulé par la créature, va bientôt tenter de sortir de son état d’asservissement.

Autre élément caractéristique du cinéma de Frank Henenlotter : un background urbain poisseux. Enfant de la 42ème rue, le réalisateur prend plaisir à nous promener dans les recoins les plus glauques d’un New-York pré-Giuliani. Une toile de fond crapoteuse, interlope et qui a la puissance inimitable de la réalité (l’hôtel où fut tourné Basket case, par exemple, était un véritable hôtel de passes …). Dans Brain damage, on retrouve ce cachet, toutefois moins prononcé que dans Frères de sang (budget plus confortable oblige, une bonne partie du film a été tournée en studio). Dommage car Elmer le remue-méninges se dépare ainsi de l’aspect craspec qui faisait de Basket case un film résolument à part.

En dépit de son budget réduit, Brain damage ne tire jamais à la ligne sur le plan visuel. Inspiré, Henenlotter signe une réalisation dynamique et livre quelques plans marquants (mention spéciale au long travelling latéral qui nous montre Brian marchant de nuit dans une rue de New-York). Dans sa tâche, le réalisateur est épaulé par une sacrée équipe de techniciens. Ainsi, le montage est en partie effectué par James Kwei (Les affranchis) et la caméra souvent tenue par Jim « Street Trash » Muro, opérateur steadicam hors pair qui, par la suite, œuvrera notamment chez James Cameron (Abyss, Terminator 2, True lies, Titanic), Oliver Stone (The doors, JFK, Entre ciel et terre, L’enfer du dimanche), Michael Mann (Heat, Révélations, Miami vice), Brian De Palma (L’esprit de Caïn) et Martin Scorsese (Casino). Une pointure. Quant aux effets spéciaux (toujours convaincants), ils sont assurés par Gabe Bartalos (Darkman), qui fut secondé par le regretté Benoit Lestang (Martyrs), non crédité au générique.

Verdict :

Portant le sceau inimitable de son créateur, Elmer le remue-méninges reste une petite bande horrifique résolument « autre » qui vieillit fort bien.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1

Une image avec juste ce qu’il faut de restauration. Là était tout l’enjeu du pressage DVD du film : ne pas perdre la granularité d’origine, ne pas le rendre trop lisse. Heureusement pour nous, l’éditeur a su conjuguer master haute définition et grain d’origine. Définition honorable, belle gestion des couleurs (un autre défi relevé haut la main) et compression discrète. Un rendu global tout à fait satisfaisant.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Français
1.0

Des pistes mono très efficaces. Ici encore, le bon sens a été de mise et l’écueil d’une restauration artificielle a été évité. On retrouve avec bonheur le rendu sonore « direct » irrémédiablement associé à l’œuvre. On préfèrera la piste en VO eu égard à des doublages français pas forcément inoubliables (mais qui feront sans doute le bonheur des « bisseux » nostalgiques).


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
1 min
Boitier
Amaray

- Commentaire audio du réalisateur : Un commentaire à trois voix, Henenlotter étant assisté de Bob Martin (ex-rédacteur en chef de Fangoria à qui l’on doit la novélisation du scénario de Brain damage, ainsi qu’une partie du script de Frankenhooker) et Scooter McCrae (réalisateur de Shatter dead et Sixteen tongues qui œuvra sur Basket case 2 et Frankenhooker). Enregistré en 2001, le commentaire se montre à la fois très enjoué (bonne humeur communicative) et fort instructif (coup de projecteur sur toute une époque …). Un supplément intéressant donc.

- Film annonce (1 minute).

Bonus
Livret
Bande annonce
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Com. audio
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