L’histoire :
Lors d’un séjour touristique en Irlande, une famille va découvrir une inquiétante communauté vivant dans les bois.
Critique subjective :
Après avoir réalisé une bonne centaine de documentaires (dont de nombreux consacrés au cinéma d’épouvante), David Gregory s’essaie à la fiction et au format long en signant Plague town (2008), film horrifique qu’il coécrit et met en scène.
Passée une ouverture qui suscite vaguement l’intérêt, Plague town déroule un premier acte interminable et laborieux. De longues minutes s’écoulent avant le véritable démarrage de l’intrigue, une construction extrêmement dommageable pour un métrage d’une heure vingt. Trop heurtée, approximative, la mise en scène rajoute une dose d’agacement. Malheureusement, la suite sera à l’avenant : bourrée de défauts (narratifs comme visuels), le principal étant un manque criant de fluidité, de liant entre les différentes scènes.
Noyées dans la masse, quelques fulgurances. Une ambiance macabre de ci de là, une poignée d’idées tordues, quelques passages effrayants aux accents « giallesques » (les deux fillettes et leur fil à découper), une violence graphique parfois très poussée (la pendaison par les yeux) et surtout un personnage marquant : Rosemary, jeune femme aux allures de poupée blême dont le regard est dissimulé par un bandeau de tissu sur lequel sont dessinés … deux yeux écarquillés. Des bons points qui demeurent hélas minoritaires et ne sauraient justifier un visionnage à eux seuls.
Verdict :
Plague town : nouvelle démonstration que quelques bonnes idées éparses ne parviennent jamais à sauver une œuvre du naufrage.
Une qualité d’image moyenne, voire médiocre. Les visuels manquent de piqué, la colorimétrie tire à la ligne et la compression n’est pas du meilleur cru. Des conditions de visionnage pas terribles pour un film mauvais, ça fait beaucoup.
Des pistes sonores sans panache. En VO et en VF (doublages français à fuir), le 2.0 fait le minimum syndical, pas toujours bien équilibré et vaguement nerveux dans les scènes de tension. Uniquement disponible en version originale, le format 5.1 s’en tire un peu mieux (plus immersif) sans toutefois faire des merveilles.