Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
125 min
Nb Dvd
1
Des scientifiques renommés sont réquisitionnés pour enrayer les effets ravageurs d’un micro-organisme en provenance de l’espace.
Adaptation d’un roman de Michael Crichton, Le mystère Andromède (1971) sera, avec Le jour où la terre s’arrêta et Star Trek, l’une des trois incursions du réalisateur Robert Wise dans le vaste univers de la science-fiction.
Au sempiternel alien belliqueux se substitue ici une menace de nature différente : un micro-organisme extraterrestre. Un péril plus crédible et néanmoins tout aussi dangereux, sinon plus. La preuve en est avec la petite bourgade de Piedmont, un patelin isolé du Nouveau Mexique et dont les quelques soixante habitants vont être retrouvés morts. Seul un nourrisson et un vieillard ont mystérieusement survécu. Tous les autres ont péri, le sang coagulé au point de se transformer en poudre. Installés dans un bunker souterrain doté d’équipements de pointe, des scientifiques triés sur le volet vont devoir, à partir des indices récoltés (un échantillon et les deux rescapés), identifier la nature de l’ennemi microscopique. Voilà tout l’enjeu du film : trouver quelles sont les propriétés de cet étrange organisme (baptisé Andromède) afin de pouvoir le neutraliser.
Le principal attrait du métrage est sa capacité à déployer une approche rigoureusement scientifique. Au moment de l’écriture du roman originel, Michael Crichton exerçait encore sa profession de médecin, cela s’en ressent. Sans jamais ennuyer son audience, Le mystère Andromède nous détaille toute l’expérience scientifique par le menu. Quête volontairement anti-spectaculaire (si l’on excepte la poussée de tension finale), cette prospection scientifique n’en demeure pas moins fascinante. Carré, didactique, factuel, le film affiche un sens aigu du détail (voir l’impressionnante procédure de désinfection à laquelle se plient les scientifiques avant de pouvoir accéder au cœur du complexe souterrain), quitte à dégager, parfois, une certaine froideur.
Si The andromeda strain a bien vieilli visuellement, c’est parce que sa mise en image est au diapason de l’intrigue. La réalisation de Robert Wise est ainsi d’une précision chirurgicale et déploie une remarquable utilisation du split screen (employé de façon très utilitaire, pour dispenser plusieurs informations en parallèle). Constat très favorable également du côté de la direction artistique (nominée pour l’Oscar en 1972) et aux effets visuels signés Douglas Trumbull (2001 L’odyssée de l’espace, Silent running, Blade runner), dont on comprend aisément l’intérêt pour le projet (le bonhomme est réputé pour être un sacré féru de science). Si quarante années ont passé depuis la sortie du Mystère Andromède, le film ne déploie jamais une imagerie kitch, désuète. Un tour de force.
Verdict :
En guise de conclusion, on laissera la parole à Bertrand Tavernier qui, dans son incontournable ouvrage 50 ans de cinéma américain, ne tarit pas d’éloges à propos du film : « Le suspense est […] sensationnel dans The andromeda strain, sans doute le meilleur film de Wise depuis les années soixante, et l’un des meilleurs films de science-fiction de la période pré-Spielberg / Lucas. » Tout est dit.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Des visuels joliment conservés. En format original respecté (2.35), les images n’accusent quasiment pas les signes du temps passé. Si le master manque très légèrement de piqué, sa superbe patine seventies resplendit presque comme au premier jour. D’excellentes conditions de visionnage pour un film qui affiche tout de même une quarantaine d’années au compteur.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Français
1.0
Une bande son 5.1, forcément efficace qui se met totalement au service de ce film. Les basses sont particulièrement mises à contributions, et la dynamique se fait immédiatement entendre dès que les besoins s’en font sentir. La spatialisation est en phase totale avec le film.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
19 min
Boitier
Amaray
Avec une narration qui n’est pas sans rappeler les introductions de Patrick Brion dans l’emission « Cinéma de minuit », Jean Baptiste Thoret analyse le film dans : « Le mystère Andromède ou l’illusion technologique ». L’historien et critique de cinéma apporte toute sa connaissance, qu’il est peut être nécessaire de visionner avant de voir le film. Un seul regret, la voix off de Thoret est posée sur le début du film, comme s’il était un commentaire audio, alors qu’il n’en n’ait rien. Toutefois l’ensemble reste d’une grande intelligence, et permet de mieux connaitre le cinéma des années 70, ses influences, ainsi que la carrière de Michael Crichton , futur auteur de « Jurrassik Park ».
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Multi-angle
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