Rendez-vous avec une star !

L'histoire :
Rosalee Futch (Kate Bosworth) est une jeune américaine qui, au fond de sa province, idolâtre un jeune et sémillant acteur, le célèbre Tad Hamilton (Josh Duhamel). Or, à l'occasion d'un concours, Rosalee  gagne une soirée avec son acteur préféré. Le conte de fées semble vouloir se réaliser mais c'est sans compter sur la présence de Pete (Topher Grace), ami d'enfance de Rosalee, qui est amoureux d'elle en secret depuis longtemps ...
La critique :
Le jeune réalisateur Robert Luketic (31 ans) s'est fait remarqué en 2001 avec la succulente comédie "La revanche d'une blonde" ("Legally Blonde") dans laquelle la belle prestation de Reese Witherspoon n'avait pas laissé indifférent. Dans "Rendez-vous avec une star !" , il récidive avec une jeune comédienne blonde, Kate Bosworth qui crevait aussi l'écran dans le surprenant film de surf féminin "Blue crush".

Dans cette comédie sentimentale qui met en scène un jeune acteur hollywoodien et une jeune et belle américaine, on pouvait s'attendre à se voir servir les habituels clichés au travers de scènes aussi prévisibles qu'exagérées. Mais c'est exactement le contraire qui se passe car l'histoire laisse beaucoup de place à la sensibilité, à l'humanité serait-on tenté de dire. Cette blonde, qui se comporte comme une brune, et ce jeune acteur font preuve d'une maturité insoupçonnée. Quelques petites scènes clés ponctuent ainsi agréablement une histoire qui, à défaut d'être totalement originale, réserve quand même quelques moments d'émotion et de rire. A l'image du trio d'acteurs, c'est la fraîcheur, la spontanéité qui priment car Kate Bosworth se révèle absolument parfaite dans son rôle.
La réalisation, quant à elle, ne démérite pas, tout au plus on pourrait regretter une fin quelque peu "à l'emporte pièce" ...

En conclusion :
Parce que ce film nous transporte successivement dans la psychologie de chaque personnage, il parvient à captiver l'attention pratiquement durant toute sa durée. Le jeu des acteurs s'avère au final bien plus dense qu'on aurait pu l'imaginer, il n'y a pour diminuer notre plaisir qu'un petit goût amer de déjà vu et une touche humoristique un petit peu sur la retenue ... 

Le traitement de l'image est d'un bon niveau. La richesse et la saturation des couleurs, la précision des contours et une luminosité toujours adaptée en sont les principales qualités. On ne note aucun défaut de compression qui aurait pu gâcher le plaisir ... 

 VO et VF sont proposées en Dolby Digital 5.1. La VF ne bénéficie d'aucune ouverture particulière, la retranscription est essentiellement frontale avec une répartition quasi uniforme sur chacune des trois enceintes. La VO est légèrement plus expressive avec un meilleur placement des sons et une dynamique plus importante. Pour autant on est assez loin de ce que peut offrir le multi-canal quand il est bien exploité. La sympathique et tonitruante Bande Originale n'est ainsi pas mise en valeur et c'est bien dommage !

Les menus offrent un joli graphisme très coloré sur lequel on trouve des vignettes animées agrémentées d'un fond musical. On peut accéder aux sections suivantes :

- Programmes spéciaux :
* Les scènes inédites  (21min54 - DD 2.0 - VO S/T Fr) :  pas moins de seize scènes dans cette section qui recèle les suppléments les plus intéressants. Quelques passages apportent simplement un éclairage supplémentaire alors que d'autres scènes rajoutent purement et simplement quelques touches de folie, comme celle de la barmaid Angelina déchaînée ou encore le délirant atterrissage d'une blonde dans la piscine de Tad ... section qui mérite le détour.
* Bêtisier : 8 minutes 13 (VO S/T Fr) de séquences et autres chutes dans l'ensemble assez loufoques. On imagine assez bien l'esprit dans lequel s'est effectué le tournage. En termes politiquement corrects, on dirait "une ambiance juvénile". L'ensemble suscite quelques sourires mais le final est une apothéose ...
* Galeries photo : trente clichés couleur du film de qualité assez moyenne tout comme leur taille, d'un intérêt relativement limité.
- Les chapitres : un chapitrage qui se contente de vignettes animées minuscules et d'une numérotation sans le moindre titre. La lisibilité s'avère vraiment insuffisante.
- Installation : inhabituelle appellation pour cette section qui permet de choisir l'une des deux versions disponibles et d'afficher, le cas échéant, l'un des quatre sous-titres proposés.
- Le film : lancement du programme principal.

Une interactivité assez mesurée mais surtout trop conventionnelle. Elle a au moins le mérite d'exister !