King Kong

Titre Original
King Kong
Genre
Pays
Etats-Unis (1933)
Date de sortie
mercredi 2 novembre 2005
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack
Scénaristes
James Ashmore Creelman, Ruth Rose
Compositeur
Max Steiner
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
2


L’histoire :

Parti tourner sur une île inconnue, un cinéaste capture un singe géant et le ramène à New York, persuadé de faire fortune en exhibant la bête à Broadway.

Critique subjective :

Rares, très rares sont les films qui peuvent réellement se targuer d’être des œuvres uniques et matricielles. Comptant parmi les titres majeurs de l’histoire du cinéma, King Kong de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack est assurément de cette trempe. Ainsi, tout film d’aventures, de monstre(s) ou de jungle produit après 1933 paie, d’une façon ou d’une autre, son tribut à ce chef-d’oeuvre inébranlable. Non content d’avoir inspiré une foultitude de titres, le film a également suscité, directement ou indirectement, de nombreuses vocations cinématographiques puisque de grands noms comme Ray Harryhausen, Joe Dante ou encore Steven Spielberg (Jurassic park parle de lui-même) lui doivent énormément. N’oublions pas Peter Jackson qui, en tant qu’amateur de projets démesurés (Le seigneur des anneaux), voire quasi-suicidaires (souvenons-nous qu’un certain John Guillermin s’y est salement cassé les dents en 1976), s’est jeté à corps perdu dans une aventure périlleuse : celle du remake du film de Cooper et Schoedsack, autrement dit le métrage qui lui a véritablement donné l’envie de devenir réalisateur.

Plutôt que de se risquer à une analyse psychologique nécessairement hasardeuse (laissons cela à d’autres), contentons-nous de rappeler l’histoire de King Kong. Nous sommes dans les années trente, la grande dépression sévit en Amérique. Rencontrant par hasard l’actrice idéale pour son prochain film (Ann Darrow, interprétée par Fay Wray), le réalisateur aventurier Carl Denham quitte New York, embarquant avec toute son équipe pour une île inconnue : Skull island. Sur place, Denham découvre une peuplade qui voue un culte à un singe gigantesque appelé Kong (à noter que le mot signifie singe en langue indonésienne). Kidnappée par les indigènes pour être sacrifiée à Kong, Ann est emportée par la bête au coeur de l’île avant d’être libérée par John Driscoll, un aventurier particulièrement téméraire. Capturé, le monstre traverse les océans pour être exhibé à Broadway. Lors de sa première présentation au public, le singe géant parvient à se libérer et sème la panique dans les rues de New York.

C’est sous la houlette du mythique studio RKO que Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack réalisent King Kong en 1933. Pour mémoire, les deux hommes avaient déjà collaboré à plusieurs reprises par le passé, notamment sur Chang en 1927 (avec Cooper à la production et Schoedsack à la mise en scène) et Les chasses du comte Zaroff (Cooper toujours producteur, co-réalisation par Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel). Sur fond de clairs-obscurs évoquant les travaux de Gustave Doré, notre tandem artistique enchaîne les scènes cultes : le combat titanesque entre Kong et un tyrannosaure, le singe géant captif sur scène, Kong sur l’Empire State Building (soit peu avant sa mort, un moment qui provoque toujours un léger pincement au coeur). Choquant à l’époque (n’oublions pas que la star simienne dévore et écrase plusieurs personnes), le film connût de nombreuses versions, la durée initiale étant plus ou moins écourtée à chaque fois.

Mais King Kong ne serait pas ce qu’il est sans ses effets spéciaux révolutionnaires qui, aujourd’hui encore, forcent le respect. Avec une quantité et une qualité inédite, ces trucages, formant une véritable prouesse technique en 1933, sont l’oeuvre de Willis O’Brien, l’un des plus grands spécialistes des effets spéciaux qui, auparavant, s’était déjà illustré avec Le monde perdu (1925). Au-delà des superbes peintures sur verre et des retroprojections qui permettent de faire interagir acteurs et créatures gigantesques, c’est avant tout l’animation de Kong qui laisse admiratif. S’il multiplie les techniques (maquettes, répliques « grandeur nature » de la tête et d’une main du singe géant, ...), O’Brien maîtrise particulièrement l’art de la stop motion (animation image par image) et, contrairement à ce que l’on pût entendre parfois, King Kong ne fût jamais interprété par un acteur en costume.

Verdict :

Plus de soixante dix ans après sa sortie en salles, King Kong reste donc un film d’aventures avec un grand A qui n’a rien perdu de sa superbe.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.85:1
Une image soigneusement retravaillée qui permet à cette édition d’enterrer toutes les précédentes sur le plan visuel. Grâce à une restauration consciencieuse qui a gommé tous les effets du temps (tâches, rayures, pliures) et autres imperfections notoires (notamment des traces de colle ou des poinçons), il va sans dire que les Editions Montparnasse nous permettent de visionner King Kong comme on ne l’avait jamais vu auparavant. Plus de sept décennies après, le film retrouve toute sa précision et l’étalonnage effectué par l’éditeur nous offre une parfaite gestion du noir et blanc, y compris dans les séquences les plus sombres du métrage. Objectivement, on voit mal comment la qualité vidéo d’un film de cet âge pourrait être supérieure.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Quatre pistes sonores desquelles émerge particulièrement une version originale mono du plus bel effet. Claire et surtout mieux mixée que les trois autres, cette piste remporte en effet tous les suffrages, y compris face à une VO en Dolby Digital 5.1 un peu artificielle (l’éditeur a voulu en faire un peu trop, ne le blâmons pas pour cela). Eu égard à des doublages français d’assez piètre qualité, mais surtout à un film qui se retrouve amputé d’une dizaine de minutes, on déconseillera fortement le visionnage en version française.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
132 min
Boitier
Coffret


 

- Le fils de Kong (69 minutes) : excellente initiative que de nous présenter ce film tourné juste après King Kong par une équipe quasiment identique. Malgré une réputation désastreuse, Le fils de Kong se révèle relativement distrayant. S’il est certes infiniment moins réussi que son illustre aîné, le métrage n’est pas une purge artistique pour autant, ne serait-ce que pour ses décors et effets spéciaux très réussis.

- King Kong et moi, entretien avec Joe Dante (21 minutes) : jovial et énergique en diable, le réalisateur de Gremlins nous parle, entre autres, des différents niveaux de lecture possibles, du Fils de Kong, du duo Cooper - Schoedsack, de l’impact du film en 1933 et de sa place au sein des productions RKO. Un bonus à la fois ludique (la bonne humeur de Dante est communicative) et intéressant.

- « Le film qui a changé ma vie » entretien avec Ray Harryhausen (16 minutes) : le maître de la stop motion parle de ce film qui a littéralement conditionné son existence ainsi que de son travail avec O’Brien sur Migthy Joe quelques années plus tard.

- Une fable cinématographique par Suzanne Liandrat Guigues (20 minutes) : une analyse assez académique mais loin d’être désintéressante pour autant.

- Avant après, la restauration (4 minutes) : un supplément qui constitue l’occasion idéale d’apprécier le travail d’orfèvre réalisé sur l’image de King Kong.

- Bande-annonce originale (2 minutes).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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