L’histoire :
Un professeur de musique classique est témoin de phénomènes surnaturels qui affectent sérieusement sa vie et celle de son entourage.
Critique subjective :
Lorsqu’un éditeur DVD sort un film fantastique asiatique peu connu et datant d’il y a quelques années, il faut souvent s’attendre au pire. En effet, il ne s’agit généralement pas de la petite perle à découvrir mais plutôt d’un embarrassant fond de tiroir à peine digne d’une sortie à la sauvette. Tel est le cas de Cello (en VO : Chello hongmijoo salins agan), métrage horrifique datant de 2005, premier et seul film de son réalisateur (du moins selon les dires de Saint IMDb), le Coréen Woo-Cheol Lee.
Premier constat : Cello s’embarrasse à peine d’une intrigue. Une professeure de musique n’a pas de chance : elle est harcelée par une ancienne élève, sa nouvelle gouvernante (bourgeoise !) est bizarre et dépressive (elle a perdu toute sa famille, ça n’aide pas), son brave toutou passe l’arme (la patte ?) à gauche, sa fille handicapée se comporte d’une façon de plus en plus étrange et le mariage de sa belle-sœur vient de tomber à l’eau, ce qui a poussé la malheureuse au suicide. Comme si tout cela ne suffisait pas, des évènements inexplicables se produisent autour de notre enseignante (visions, flatulences ectoplasmiques, etc.). Phénomènes paranormaux ou plongeon dans la folie ? L’histoire nous l’apprendra (en n’oubliant pas le twist final, c’est tellement original) : tout est lié à un accident de voiture survenu il y a quelques années (moralité : prenez les transports en commun) et à une sombre vengeance d’outre-tombe (hantez, faites comme chez vous). Enfin, on aura au moins échappé au violoncelle hanté, c’est déjà ça.
Script éventé, acteurs lymphatiques, photographie dégueulasse, mise en scène balourde, musique pompière, Cello ne nous épargne rien. Froid, dépourvu d’une personnalité propre, le métrage ne craint jamais la redite et se positionne comme un énième sous ersatz de Ring (quand la vague de mauvaises copies du film de Nakata s’arrêtera-t-elle ?). Ridicule, le film verse souvent dans la parodie involontaire.
Verdict :
A moins que vous n’ayez été séquestré vingt-sept ans dans une cave, Cello ne vous apportera qu’une vive sensation de déjà-vu. Un film fantastique intégralement raté, une perte de temps garantie.
Trois pistes audio plutôt satisfaisantes : VF en 2.0 et 5.1, VO uniquement en 5.1. Versions françaises correctes (surtout le DD 5.1, nécessairement plus ample que l’autre piste en français) mais des voix trop en avant (d’autant que les doublages ne sont pas du meilleur cru). La VO 5.1 est de loin la meilleure piste du lot : puissance, dynamique et précision sont au rendez-vous.
- Arrêt sur image (36 minutes) : Un making of composé d’extraits d’une conférence de presse et d’images du tournage. Un bonus peu passionnant surtout axé sur les effets spéciaux (plateau et numériques) et les scènes musicales.
- Bandes annonces (17 minutes) : Réunion sanglante, Les formidables, Never to loose, Antartic journal, Cello, The park, Bodyguard, Forbidden warrior, Damo.
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