Le masque de la mort rouge

Titre Original
The masque of the red death
Genre
Pays
Etats-Unis (1964)
Date de sortie
mardi 12 janvier 2010
Durée
85 Min
Réalisateur
Producteurs
Roger Corman
Scénaristes
Charles Beaumont, Robert Wright Campbell
Compositeur
David Lee
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
85 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Alors que règne une terrible épidémie, le prince Prospero et ses convives, à l’abri dans un luxueux château, festoient et louent Satan.

Critique subjective :

Roger Corman est une personnalité à part dans le paysage cinématographique. Si l’on fait fi des apparences (et dire qu’aux yeux de certains il reste un grippe-sou spécialiste des bandes fauchées …), on découvre le passionné de cinéma qui a voué toute son existence au septième art, le stakhanoviste forcené (il produit près de 400 films, en dirige plus de 50 et touche à tous les genres), le dénicheur de talents au flair certain (nombreux grands cinéastes, comédiens et techniciens sont issus de l’écurie Corman). Un personnage fascinant. En 1964, âgé de 38 ans et déjà très expérimenté, il signe Le masque de la mort rouge, probablement son œuvre la plus aboutie.

The masque of the red death fait partie des huit adaptations de Poe par Corman (toutes réalisées entre 1960 et 1964) : La chute de la maison Usher (1960), La chambre des tortures (1961), L’enterré vivant (1962), L’empire de la terreur (1962), Le corbeau (1963), La malédiction d’Arkham (1963), Le masque de la mort rouge (1964), La tombe de Ligea (1964). Ce cycle consacré à Poe, sommet de la carrière du réalisateur, constitue la réponse américaine aux productions Hammer. En dépit de conditions drastiques (budgets dérisoires et tournages n’excédant jamais trois semaines), Corman réussira à signer des œuvres qui n’auront pas à rougir face aux bandes issues du mythique studio anglais. Meilleur titre du lot, Le masque de la mort rouge s’inscrira toutefois dans un contexte légèrement différent. En partie financé par des fonds britanniques, il sera réalisé au Royaume-Uni et bénéficiera d’un planning plus confortable (cinq semaines, le grand luxe pour l’infatigable Corman).

Tiré de deux nouvelles d’Edgar Allan Poe (adaptées par les fidèles scénaristes Charles Beaumont et Robert Wright Campbell), le scénario de The masque of the red death s’articule autour du personnage du prince Prospero, aristocrate au service de Satan campé par l’acteur indissociable de la série Poe : Vincent Price (qui, c’est appréciable, ne cède jamais ici aux sirènes du cabotinage). Cloîtré dans son château (afin d’éviter la « mort rouge », une terrible maladie qui sévit à l’extérieur) et entouré de bourgeois décadents (mention spéciale à la scène étrange où les convives imitent différents animaux), Prospero s’attache à corrompre une jeune villageoise. Elégant en diable (à l’image de son interprète principal), le métrage part de ce schéma narratif pour déployer une imagerie gothique flamboyante soutenue par un remarquable jeu sur les couleurs (magnifique photographie du jeune Nicolas Roeg). Multipliant les bonnes idées de mise en scène (l’enfilade de pièces identiques) et de montage (Prospero ordonnant aux arbalétriers d’abattre les villageois depuis ses remparts, puis lançant des pierres précieuses à ses invités depuis un balcon), le film brosse des tableaux marquants, à l’image de son point d’orgue : une inoubliable danse macabre.

Verdict :

A n’en point douter, Le masque de la mort rouge constitue l’apogée du cycle Poe par Corman. On ne pourra donc qu’abonder aux propos de Bertrand Tavernier (50 ans de cinéma américain) : « […] The masque of the red death est l’un des rares films fantastiques dont la conclusion soit à la hauteur des prémisses, la réalisation à la hauteur des intentions, et où la beauté dépasse le décoratif […] ».

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Tout comme ce serait le cas avec un titre du catalogue de la Hammer, la principale difficulté posée par le pressage DVD du Masque de la mort rouge se situe indiscutablement au niveau de la palette chromatique. Fort heureusement, l’éditeur s’en sort haut la main avec un master restauré affichant une colorimétrie très soignée. Les couleurs chatoyantes et la photographie du métrage retrouvent ici leur éclat d’origine, pour le plus grand plaisir des yeux. Constat également très positif au niveau du contraste avec une définition pointue, du beau travail lorsque l’on sait que le matériau d’origine est une bande désargentée datant de 1964. L’encodage s’en tire légèrement moins bien avec quelques petits scintillements compressifs, heureusement rares (rien de rédhibitoire donc). A l’arrivée, on tient donc des visuels de très bonne facture qui permettent de (re)découvrir le film dans d’excellentes conditions.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0

Un son restauré avec bon sens et sans esbroufe. On retrouve deux bandes sonores très « frontales » et joliment nettoyées. Le rendu global se montre clair et efficace (compte tenu de l’âge du film). Là encore, le travail de restauration s’avère probant, que ce soit en VO ou en VF (doublages de qualité, avis aux amateurs).


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
26 min
Boitier
Amaray

- Présentation du film par Alain Schlockoff (14 minutes) : En cinéphile éclairé, Schlockoff resitue le film dans son contexte, évoque ses conditions de tournage et met en perspective le script et les écrits de Poe. Une analyse intéressante.

- Roger Corman et le cinéma fantastique (10 minutes) : Un module court mais qui parvient toutefois à offrir un survol pertinent d’une filmographie fleuve.

- Bande annonce (2 minutes).

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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