Avant-propos :
Précisons tout d’abord que l’édition DVD chroniquée ci-dessous offre les deux versions du film : 2D et 3D (lunettes fournies).
L’histoire :
Après avoir permis à plusieurs personnes d’échapper à un terrible accident, Nick continue d’avoir des visions au cours desquelles il assiste à la mort des rescapés.
Critique subjective :
Petit retour en arrière. Année 2000. Le premier volet de la saga Destination finale (signé James Wong) débarque dans les salles obscures. Le concept du métrage ? Un slasher sans boogeyman, ou plutôt avec le croque-mitaine ultime : la Mort (qui restera invisible). Une idée simple, mais sacrément rafraîchissante dans un contexte où sévit une déferlante de slashers référentiels post-Scream. Parvenant à trouver son public (qui allie férus de cinéma de genre et bouffeurs de pop-corn), le film fait l’objet de plusieurs suites : Destination finale 2 (David R. Ellis – 2003), Destination finale 3 (James Wong – 2006) et Destination finale 4 (David R. Ellis – 2009), titre qui nous occupe en ces lignes.
Elément frappant : la franchise a su développer ses propres codes, tous plus ou moins dérivés du slasher. C’est ainsi que l’on retrouve la même ritournelle narrative (le scénario est quasi-identique d’un épisode à l’autre), des personnages « chair à canon » (dont on se contrefout royalement), une grosse séquence d’ouverture (la meilleure demeurant à ce jour le terrible carambolage qui ouvre le second opus), d’effroyables accidents annoncés par des détails crispants (dans la saga, le montage revêt une importance primordiale) et une durée courte (généralement autour de 80 minutes). La série est également marquée par un esprit « série B des années 80 » qui transpire à plusieurs niveaux : gore qui tache, humour grinçant, multiples séquelles (des suites s’imposeront tant que la franchise restera rentable), filiation évidente avec le slasher (genre éminemment eighties) et utilisation du relief (rappelons-nous que Freddy et Jason connurent, en leur temps, les honneurs de la 3D !).
Avec Destination finale 4 (The final destination), le réalisateur David R. Ellis (Des serpents dans l’avion) revient à une saga dont il avait signé le chapitre 2, souvent considéré comme le meilleur. Pour tenter de renouveler la franchise, le métrage est ici intégralement tourné en 3D (contrairement à Destination finale 3, qui ne comportait que quelques scènes en relief). Immersif, le procédé est employé comme un pur gadget (ce qui est tout à fait conforme à l’esprit de la série) et permet de balancer diverses choses au visage du spectateur. La technologie est donc particulièrement sollicitée dans les scènes d’accidents, des morts affichant un côté moins fun que précédemment mais qui gagnent en brutalité ce qu’elles perdent en humour. Plus que jamais, le film joue à fond la carte de la connivence avec son public, allant même jusqu’à situer une scène de catastrophe dans une salle de cinéma où l’on diffuse … un film en 3D ! La boucle est bouclée.
Verdict :
Malgré quelques petits efforts louables, Destination finale 4 n’apporte guère de nouveauté à la franchise. On tient donc un opus « standard » qui remplit son cahier des charges et saura satisfaire les aficionados de la saga. Pour un véritable renouveau, il faudra encore patienter.
Une image parfaite. Les visuels se montrent exemplaires avec un piqué optimal et une colorimétrie impeccable. La compression, totalement furtive, fait elle aussi dans l’excellence. Rien à redire. A noter que des conseils très judicieux sont dispensés pour découvrir la version 3D dans les meilleures conditions.
Un son de haute volée. Surpuissantes (réglages d’ampli à revoir à la baisse !), ultra dynamiques et idéalement spatialisées, les deux pistes 5.1, immersives en diable, se montrent d’une efficacité absolument redoutable. Gare aux décollements de tapisserie. Du lourd.
- Le film en version 3D.
- Les bandes annonces (13 minutes) : Saw VI, Morse, The grudge 3, L’imaginarium du docteur Parnassus, Streetdance, Destination finale, Destination finale 2, Destination finale 3, Destination finale 4. Choix entre VOST et VF pour chaque bande annonce.
- Les scènes coupées (8 minutes) : Neuf scènes coupées ou alternatives sans grand intérêt, exception faite d’une version plus trash de la mort dans la piscine.
- Les films en relief (5 minutes) : Bandes annonces (VF / VOST) de Voyage au centre de la terre, Meurtres à la St-Valentin et Streetdance.
- Internet : Lien web vers le site Metropolitan.