A sa naissance la petite Ella, reçoit le don d’obéissance. En raison de cette malheureuse circonstance, elle ne peut s’opposer à aucune demande et vit souvent à la merci de personnalités sans scrupules. Afin de retrouver le contrôle de sa vie, elle part en quête de liberté seule face à sa malédiction. Ella doit affronter un royaume plein d’ogres, de géants, de malicieuses belles-sœurs, de livres qui parlent et de complots diaboliques.
Le chemin vers la lumière est très long et parfois semé d’embuches, l’actrice Anne Hathaway en sait quelque chose, puisqu’avant de connaitre la consécration avec des films tels que «Brokeback Mountain» et surtout «Le diable s’habille en Prada», elle dû jouer dans des films de qualité plus que moyenne de «Un mariage de princesse» en 2004, ou encore ce «Ella, princesse enchantée» ou alors «Ella au pays enchanté» puisque le film semble avoir eut deux titres différents.
Mais soyons honnête, «Ella, princesse enchantée» n’est pas un film extraordinaire, mais il contient de bonnes idées, voir même de très bonnes idées. Car malgré les réticences qu’il soulève dès les premières secondes de film, on se laisse finalement aller aux méandres de ce film dont on ne sait pas bien, au demeurant, à qui il s’adresse. Car dans notre obsession de mettre les films dans des cases, il est bon de tout même classer «Ella, princesse enchantée» dans la case film pour enfant basique, mais on s’aperçoit très vite que le film lorgne sur les terres du burlesques à la Monthy Python, en utilisant des anachronismes amusant, comme l’escalator sur la place du village ou encore le système d’alarme dans la salle du château. Le film de Tommy O’Haver ne se prend pas au sérieux et cela est bienvenu.
Car cette idée est la meilleure et rend totalement le jeu peu crédible d’une majorité des acteurs, à commencer par Anne Hathaway, qui aurait presque tendance à faire dans le sitcom de base, tant sa prestation est proche du zéro pointé, la palme du mauvais goût revenant aux deux affreuses belles-sœurs, qui semblent tout droit sorties du club de théâtre amateur de la partie la plus reculée du Berry. Le film d’ailleurs est amusant, en ce sens, puisqu’il résulte d’un grand bazar où chacun finit par trouver sa place. D’ailleurs le couple que forme Anne Hathaway et Hugh Dancy (Le Roi Arthur) est assez réussit et les filles comme les garçons finissent par y trouver leur compte dans le romanesque de l’intrigue.
En conclusion, «Ella, Princesse enchantée» n’est certainement pas le film le plus réussit de la terre, mais il finit par surprendre par sa cohérence et son traitement volontairement décalé. En cela la réalisation de Tommy O’Haver est une réussite.