Nicolas Canteloup n'arrête jamais

Toutes les grandes imitations de Nicolas Canteloup se retrouve dans ce spectacle haut en couleur et en personnages croqués pour le plus grand plaisir des spectateurs présent ce jour là à l’Olympia.

Certainement l’un des meilleurs imitateurs de sa génération, Nicolas Canteloup a su gérer une carrière particulièrement exemplaire, passant de la scène au plateau de Michel Drucker, puis de la radio à la télévision, avec une présence remarquée aux « guignols de l’info ». Mais l’imitateur ne se révèle jamais aussi maitrisant que lorsqu’il se produit sur scène, croquant un à un ses personnages favoris : Dominique Strauss-Khan, Nicolas Sarkozy, Raymond Domenech, etc…

Utilisant le Stand-up pour maitre en scène ses personnages favoris, l’artiste s’envole littéralement, notamment lorsqu’il s’attaque à Laetitia Hallyday et son célèbre mari, il embarque son public dans une espèce de folie, suivant l’actualité du moment (de l’écriture!) ce qui explique, qu’il n’y ait aucune allusion à l’épisode New-Yorkais de Strauss-Kahn. Canteloup est libre sur scène de dire ce qu’il a envie et de la manière dont il veut les traiter. Car tout en gardant une certaine tendresse pour ses victimes, l’humoriste s’amuse plus qu’il ne critique les personnages, bien au contraire. Et le public le sait bien.

Seul grand défaut au spectacle, la présence omniprésente des marques qui semblent avoir participer au financement du show. Du t-shirt de l’assistant, jusque dans le déroulé des textes, Canteloup se transforme en écran publicitaire humain, en homme sandwich scénique et finit parfois par faire oublier les qualité de son écriture tant on est épuisé de l’entendre citer un nombre incalculable de marque durant le déroulé du show. On comprend aisément les mécanismes de financement d’un spectacle et le besoin de partenaires, mais il n’était nullement nécessaire de passer son temps à les imposer dans le spectacle, d’autant que cela n’apporte finalement pas grand-chose aux différents gags et autres accroches.

En conclusion, Nicolas Canteloup n’en finit plus de nous faire rire avec ses imitations de Dominique Strauss-Khan, de Nicolas Sarkozy ou encore de Laetitia Hallyday, un véritable bonheur de maitrise et d’humour pour tous les amateurs des revues de presque sur Europe 1, ou des interventions sur TF1. Dommage que l’humoriste se soit transformé pour l’occasion en écran publicitaire, car l’ensemble finit par épuiser le spectateur et mêmepar  le décevoir pour être honnête.

Une image de bonne qualité qui met parfaitement en valeur les couleurs du spectacle avec des contrastes qui donnent une réelle profondeur à l’ensemble. Il manque juste un peu de stabilité sur certaines couleurs, lors d’éclairages un peu trop portés sur le rouge ou le bleu.

Une piste DTS agréable, même si légèrement surfaite. « Nicolas Canteloup n'arrête jamais», n’est pas, à proprement parlé, un programme haut en effets . Mais la piste sonore donne un peu plus de profondeur au talent de l’artiste, dont le support offre du coup une écoute plus marquante .

Côté bonus l’artiste fait la part belle à son équipe, avec un making of (21 mn.) simple, mais suffisamment efficace pour convaincre et offre la possibilité de mieux comprendre le travail de l’imitateur et de ses auteurs. Puis, et ce n’est pas souvent, la première partie du spectacle (23 mn), tenue par Jérôme Daran. Un humoriste qui semble promit à une grande carrière.