Dans ce nouveau show, Kev Adams a décidé de se regarder dans les miroirs de sa vie. Et dans leurs reflets, vous allez découvrir toutes les facettes du Kev que vous croyiez connaître : l’artiste, le gamin qui doute, l’homme de 30 ans qui se pose plein de questions, le vieillard qu’il est parfois, la star aimée autant que détestée, le fils, le frère… et même le père (bah, c’est possible, hein, même si a priori il n’est pas au courant !). En se regardant, c’est aussi la société tout entière dont il voit l’image et ce n’est pas toujours beau à voir.
La question que tout le monde pouvait logiquement se poser était : Est-ce que Kev Adams a encore de quoi dire et surtout de quoi faire rire sur scène pendant plus d’une heure et demie ? La réponse est oui ! Car le jeune homme de 32 ans a décidé de se livrer, de se raconter, pour mieux parler des autres, pour mieux sensibiliser sur le harcèlement scolaire, le droit à la différence et surtout l’envie de réussir et de prendre sa revanche. Toujours drôle, parfois un peu trop dynamique, au risque de manquer de naturel, l’humoriste fait rire avec des sujets graves et parvient à toucher juste le public qui lui ait déjà en grande partie acquis.
Ce qui est intéressant dans ce nouveau spectacle de cet humoriste qui a commencé alors qu’il n’avait qu’à peine 18 ans, c’est qu’il est conscient de son parcours et de ce que cela peut signifier pour de nombreux jeunes qui l’ont suivi depuis toutes ces années et surtout qui subissent également du Harcèlement scolaire ou réseau social. L’humoriste s’amuse également de son rapport au couple, de sa difficulté à s’engager, des aléas de la célébrité, il lui arrive même de faire un pied de nez à ceux qui le critiquent, l’injurient sur les réseaux et autres médias. Kev Adams semble bien dans ses baskets et il le prouve, si le cinéma lui a offert de très beaux succès et des bides retentissants ou des échecs artistiques, il assume et sait s’en amuser et embarque son public dans cette heure et demie de rires et de moments de douceurs, comme lorsqu’il parle de son enfance où il souffrait de surpoids, où il était harcelé par un gamin tout aussi mal dans sa peau et qu’il fait apparaître à l’écran les vraies photos de son enfance.
Pour conclure, « Miroir », fut capté pour TF1, d’où les nombreuses allusions de l’artiste durant son show (qui devient un peu trop redondant à force), mais il sait embarquer les plus réfractaires dans son univers, et que l’on aime ou pas Kev Adams, il est impossible de rester indifférent à ces discours distiller sous la forme de l’humour mais qui a le bon goût de ne jamais faire dans la démagogie, mais au contraire de pouvoir parler, et peut-être même faire parler, ceux qui ont vécues les mêmes choses que l’artiste. Les confessions de l’humoriste sont d’un humour communicatif, mais surtout, les idées qu’elles véhiculent font leur chemin et c’est le principal.