L’histoire :
Deux jeunes gens ressuscitent et s’aperçoivent qu’ils sont des zombies d’un genre particulier.
Critique subjective :
Avec un père qui bricolait les effets spéciaux du premier Evil Dead dans le sous-sol de la maison familiale, on peut dire que Brett et Drew Pierce ont littéralement baigné dans le cinéma d’horreur depuis leur plus tendre enfance. En signant DeadHeads (dont ils assurent l’écriture, la production et la mise en scène), les frères démontrent leur indéfectible attachement au genre.
Œuvre protéiforme, DeadHeads embrasse à la fois le zombie movie, la comédie potache, le buddy movie, la comédie romantique et le road movie. C’est toutefois dans son aspect zombiesque que le métrage se montre le plus innovant. Cette fois-ci, les personnages principaux ne sont pas du côté des survivants mais de celui des morts-vivants. Plus tout à fait humains (ils pourrissent mais conservent leurs facultés physiques et intellectuelles), Mike et Brent naviguent entre les deux mondes. Pour eux, le danger viendra donc des personnes chargées d’exterminer les cadavéreux. Une belle inversion des figures.
Alléchant sur le papier, DeadHeads n’est malheureusement pas probant à l’écran, la faute, avant tout, à un scénario simpliste et bordélique. Ainsi, la condition de zombie est à peine exploitée (exception faite du sympathique prégénérique) et le background s’avère très décevant (la contamination est maîtrisée par les autorités). Les aspects comiques sont également faiblards, la plupart des gags ne parvenant même pas à décrocher un sourire. Quant au côté archi référentiel de la chose, qui culmine lorsque les personnages visionnent Evil Dead dans un drive-in, il se montre usant sur la durée. Des protagonistes pas attachants pour deux sous (Brent est à baffer, Mike est fadasse) et des acteurs en mode cabotinage enfoncent le clou. « Plus fort que Shaun of the dead ou Zombieland » ? On en est loin, et le budget nettement inférieur n’excuse pas tout. Paradoxalement, c’est dans les rares moments relevant de la comédie romantique que le film fonctionnera le mieux, ou plutôt le moins mal.
Verdict :
S’il transpire un authentique amour du genre, DeadHeads n’en reste pas moins un gros ratage.
Une qualité d’image correcte mais sans éclat particulier. Propre, le master accuse cependant une définition perfectible et des couleurs un peu baveuses. Loin d’être optimal, ce rendu tient davantage au matériau de base (rappelons que le film a été tourné avec les moyens du bord) qu’à un manque de rigueur de la part de l’éditeur. Discrète, la compression s’en sort plutôt bien.
Des pistes sonores qui remplissent convenablement leur office. La version originale, en 5.1 et DTS, est la mieux lotie à tous les niveaux (spatialisation, dynamique, puissance). On déplorera seulement des sous-titres médiocres : certaines phrases semblent issues d’une traduction Internet et plusieurs fautes d’orthographe viennent polluer la lecture. Quand à la VF (5.1), elle s’avère moins probante en raison de dialogues trop présents et de doublages qui tirent le film vers le bas.
- Diaporama (3 minutes).
- Filmographie du cast.
- Univers Emylia (10 minutes) : Bandes annonces de Little deaths, Zombie diaries 2, Beyond the sea, Opération 118 318, August, The woman.