L’histoire :
Partis pour passer une soirée festive, des jeunes gens vont devenir les proies d’un lycanthrope.
Critique subjective :
Film horrifique en provenance d’Angleterre, Night wolf (13 Hrs) est l’œuvre de Jonathan Glendening, un réalisateur qui aime bien les gros velus (à quand un film avec Ron Jeremy ?) puisqu’il enchaînera avec Strippers vs Werewolves.
Œuvrette méconnue et opportuniste (Twilight ? Underworld ? True blood ?), Night wolf nous parvient directement en vidéo et avec trois ans de retard (la SNCF est battue). Une sortie à la sauvette qui ne laisse rien présager de bon. Incarnant typiquement le titre dont on n’attend pas grand-chose, le métrage va-t-il créer la surprise ? Mettons tout de suite fin à ce suspense insoutenable : la réponse est non.
Night wolf, c’est l’histoire de jeunes abrutis coincés dans une grande demeure avec « une bête viscieuse » (la faute d’orthographe est sur la jaquette). Heureusement, la bande compte dans ses rangs une jeune femme courageuse (façon Helen Ripley / Sarah Connor, le débardeur en moins) qui va se dresser contre la créature (le mieux aurait été de dresser la créature, mais bon …). Un canevas narratif convenu qui enfantera un film répétitif et bourré de tunnels dialogués. Visuellement, la chose ne fait pas d’étincelles. La mise en scène est du genre plan-plan et la photographie beaucoup trop sombre (cache-misère ?) rend l’action souvent illisible. Le métrage ne trouvera pas non plus son salut du côté de l’interprétation (mauvaise) ou des effets spéciaux (plutôt cheap). Ni original, ni particulièrement efficace, Night wolf échoue sur tous les tableaux. Même avec la meilleure volonté du monde, impossible de trouver un seul passage qui pourrait justifier le visionnage.
L’argumentaire de vente était pourtant imparable : « Par le producteur de Dog soldiers ». Parlons-en. S’il est vrai que l’on retrouve bien un certain Tom Reeve au générique des deux films, la différence entre les produits finis reste de taille. Sans être un chef-d’œuvre, Dog soldiers témoignait d’un talent ne demandant qu’à exploser. Point de cela dans 13 Hrs. Si monsieur Reeve a eu le nez creux pour Neil Marshall, il a parié sur le mauvais cheval en finançant Jonathan Glendening. On ne peut pas gagner à tous les coups.
Verdict :
Enième film de loup-garou miteux, Night wolf est promis à une grande carrière dans les solderies.
Une restitution visuelle de piètre qualité. L’image manque de piqué, la gestion des couleurs est très médiocre et l’encodage des plus grossiers (à l’écran, c’est régulièrement la marée de pixels). Autant dire qu’on a connu mieux.
Trois pistes sonores (VF 5.1, VO 5.1 et DTS) tout juste passables. Si l’ensemble est clair et dynamique, les pistes manquent d’équilibre (voix faiblardes en DTS) et d’une spatialisation digne de ce nom. La VF tire le film vers le bas et est donc à proscrire.
Bandes annonces (11 minutes) : The hike, Devil seed, Blanche-Neige, Little deaths, Dead season, Night wolf.