Une épine d'Amour

Titre Original
Une épine d'Amour
Genre
Pays
France (2011)
Date de sortie
mardi 5 juin 2012
Durée
64 Min
Réalisateur
Producteurs
Jean-Claude Schembri ; Ludovic Bornes ; Grace Delteil
Scénaristes
Jean-Claude Schembri
Compositeur
Jean-Claude Schembri
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
64 min
Nb Dvd
1
Lysa et Chris sont sœurs et frères. Ils se remettent en silence de la malheureuse disparition de leurs parents.
Sans que cela ait un lien de cause à effet, Lysa est désespérément à la recherche d’un peu de poudre … Une addiction qui risque de lui coûter fort cher.
Chris est officier dans la Police et lui porte suffisamment d’affection pour officiellement / officieusement tout mettre en œuvre afin de la sortir du moindre pétrin si besoin.

Et là, y a plus que grand besoin.

QU’ON SOIT NOIR OU BLANC, ON EST TELLEMENT RIEN SANS ELLE

Embarquons pour le Département # 13 mais (hélas) pas pour faire de longues balades sous un ciel ensoleillé de la Canebière mais plus une grosse escale dans la partie cachée des rues (du Vieux Port ?) … Et vu son comment c’est fait et son format, comment raconter les grandes lignes sans trop déflorer le contenu ? Disons en quelques mots que l’épine (dorsale) marseillaise est scindée en 2, compilant le film de toxico et le film de filature.

La partie «stupéfiante» concerne massivement la frangine (Jenny Antoine).
Déjà bien établie dans la spirale infernale de la drogue, ayant un comportement aux relents agressifs, elle vit dans l’isolement total mais n’hésite pas à s’aventurer dans des lieux aux douteuses fréquentations (et potentiellement mettre sa dignité de côté si besoin) pour sa dose.
Techniquement parlant, c’est la fête au cadrages instables, flous et correction d’images flashantes rappelant Irréversible de Noé ou un peu Baise-moi de Despentes.

La 2e phase, sonnant comme les métrages de flics borderlines et/ou (anciennement) voyous, c’est donc son frère (Jean-Claude Schembri) : ça part essentiellement sur des interrogations, de la collecte d’infos et règlements de comptes isolés afin de savoir qui a refilé cette saleté à la sister.
Là aussi, on va plus travailler sur les dialogues et mises en scène que d’éventuels affrontements (se résumant à du tabassage dans des caves et 1 ou 2 pruneaux lâchés dans la tirelire des gêneurs/responsables).
Techniquement parlant, le cadre est moins contrarié et les teintes généralement froides.

Les 2/3 du tout se passent la nuit, c’est allègrement composé de plans-séquences et ça insiste sur une certaine forme de réalisme (dans ses propos et ses actes, c‘est assez cru dans son genre).


Malgré les pas-mal de non-dits indiscrets (comment Lysa est tombée là-dedans, la délicate question des circonstances de décès des parents, …) quelques infos lâchées ici-là permettent de rapidement cerner situations et ramifications communes entre les protagonistes (de l’ami d’enfance dealer (Pierre Kunz) redoutable en affaires mais qui ne facture apparemment pas les vieilles connaissances au collègue Matthieu (Ambroise Michel, le Rudy dans Plus Belle la Vie, en mode dark) arriviste et bien décidé à bien se faire voir).
Sans faire dans la psychologie des profondeurs, on remarque que tous les personnages ici présents sont isolés (on n’expose pas explicitement de vie privée mouvementée) sauf Lucas Delteil (Pierre Rodriguez), ex-collègue (à la salariale) mais collègue (à la marseillaise) de Chris, un ancien bandit qui a une filiation pas toujours facile mais toujours active avec les «gitans».

Apparemment le scénario s’inspirerait d’un évènement ayant particulièrement touché la vie personnelle du scénariste qui a voulu rendre hommage à une personne lui étant chère : la mise en chantier offre au final un projet plein de détresse, à plus d’un titre.

Concernant le film en lui-même, il souffre du Syndrome du Court Métrage Etiré (à vrai dire, si vous sucrez des séquences introductives et sortantes, ça répond plus à du moyen métrage), où il n’est pas impossible que les ajouts autour de cette sordide histoire peinent à se situer dans l’idéale rythmique du grand public – entre passages obligatoires et insistances scénaristiques assumées qu’une mise en scène plus «traditionnelle» aurait divisé par 2 la durée (si ce n’est 3), longueur & enchaînement de certaines scènes alourdissent indirectement un programme pourtant déjà si court.
On peut tirer la bouche sur le côté en assistant à quelques manquements (les emplacements et pièces vides de (quelques) figurants ; le jeu d’acteur (à l’exception d’un acteur principal qui y met du cœur, le collègue Derteil qui est plus que convainquant, la Lysa qui propose quelques moments d’éclat (la scène de shoot), éventuellement les jeunes femmes du bar et Paco Garro (Frédéric Conte) le dealer en chef) général assez moyen … ; des sous-intrigues réduites à de l’efficace ; comment tout se goupille, … ) qui vont alimenter la boite à moqueries … Mais à la rigueur pour ce que c’est, ce n’est pas tellement le problème.

L’intervention d’un élément est à double tranchant : la soundtrack.
Brillant d’une certaine variété
(des compositions orchestrales synthétiques, des notes de piano toutes simples, de l’indus, … pas forcement du goût de tout le monde), bien que se plaçant d’emblée dans le camaïeu du funèbre, elle met dans le bain sans peine … mais de par sa quasi-omniprésence elle ne laisse pas beaucoup respirer entre les scènes (quand ça s’arrête, c’est des effets sonores d’ambiance qui prennent le relais) bien qu’elle contribue à insister sur une forme d’étouffement (il y a même des associations musicales avec les images qui passent vraiment pas mal (la scène de l’ambulance).

Il y a quand même quelques bons trucs, du plaisir-clin d’œil (qu’ils ont sans doute toujours voulu placer dans un 1e film), capabilités techniques (les plans ont de la saveur, plus ça avance et plus la réalisation s’affirme), surprises (Daniel Beretta, le doubleur du chêne autrichien, justement nommé Capitaine Schwarzenegger) qui font tout de même tenir tout ça au plus stable possible, qui plus est porté par sa texture de réalisme sordido-cradingue : impossible de nier la masse d’investissement pour développer du désespéré, du grand malaise.

CONCLUSION :

Assez spécial, assez limité d’un point de vue général
(le scénar vide ses poches assez vite, les acteurs ne sont pas tous dedans, le côté court de bandits pour les nuls tourné dans un grenier qui pioche là où ça tape, à aucun moment il faudra s’attendre à de l’action, … ), pas aussi nerveux qu’on a l’habitude de voir, … En plus de tout ça, si vous être intransigeants envers son message - pas forcément énoncé de la plus adroite des manières -, vous le trouverez brave mais mauvais, inutile et vain.

Autrement, si vous êtes sensible à la force du soutien des incriminés (le scénariste qui multiplie les casquettes) et à ce climat de désarroi qui ressort pas mal, vous détenez les mains auxquelles on peut poser ce type de prodde à épauler, à encourager. Par contre ce n’est pas trop le genre qui se conseille aux en dessous de 16 ans, ni même qui se revoit 15 fois pour le plaisir. Mais un peu plus que 2 fois quand même.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Du (rendu) DV étalonné au plus poisseux et quand même assez sombre : dans ces instants, l’encodage est loin d’être irréprochable et au vu de la compression parfois hasardeuse, les fanas d’image limpides en seront pour leurs frais.
D’un côté, cela renforce l’ambiance … et d’un autre côté les plans «lumineux» (ou à effets éclaircissant les plans) s’en sortent mieux, ça peut passer au nom d’un certain style.       

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Ce n’est pas tant la qualité de compression des pistes qui est vraiment à remettre en cause mais l’enregistrement brut qui ne permet pas à toutes les scènes d’êtres toujours audibles (certains dialogues sont durs à attraper), la grosse louche de musique ne va pas forcément améliorer les choses …

La piste Dolby est alors gentille, va au plus clair de ce qu’il est possible et tente à l’occasion des effets d’acoustique classiques qui donnent correct.

Sans partir dans tous les sens, la piste DTS a quand même un peu plus d’énergie, de précisions, assure un meilleur distinguo entre les accents chantants de la plupart du casting, la zique à fond et les bruitages (parfois timides) – répartis assez correctement sur les satellites.
Si vous avez ce qu’il faut, ce sera le choix de la nécessité.     

NB : bien que les enjeux soient clairs, une scène entière est presque intégralement parlée en espagnol et aucun sous-titrage ne viendra au secours de qui n’est pas très familier avec cette langue ...  

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
22 min
Boitier
Amaray
Le DVD s’ouvre sur une vidéo rappelant la possibilité de regarder le film via sa copie digitale.  

Le menu, dont les principales fonctionnalités sont sous-titrées en anglais entre parenthèses, permet de :

- Lancer le film (Play the Movie) via la piste DTS Digital Surround
- Lancer le film (Play the Movie) via la piste Dolby Digital

(NB : par ailleurs, quel que soit le choix, une vidéo de 3 minutes présentera le scénariste et le réalisateur qui remercieront (ceux qui les ont accompagnés, une très spéciale dédicace et bien entendu le consommateur final) ou pas trop remercieront (les collectivités locales) avant de brièvement exposer les batailles remportées pour finaliser le projet) 

- Chapitres (Chapters) x 6
- Bonus (Extra features) :  
* Bande annonce (Trailer) :
la célèbre ténébreuse voix française des T-800/T850 présente casting et titre dans un bande promo qui est un très (trop) bon résumé de ce qui vous attend.  

* Court Métrage : Addict (Short Film : Addict) :
Tenant certainement de l’ébauche ou du test de mise en scène, la qualité d’image et le registre sonore sont un peu différents dans cet Addict, composé d’une partie de l’équipe du long.

Jean-Claude Schembri incarne Pierre Beretta et Pierre Rodriguez est Rodrigo Torres, 2 amateurs de Jack Daniel’s qui disputent un peu plus qu’une simple partie de poker.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage