Billy Bathgate

L'histoire

L'Amérique des années trente. Le jeune Billy "Bathgate" Behan, est un adolescent qui vit dans le Bronx, seul avec sa mère qui travaille dur dans une laverie. Billy est fasciné par la puissance de l'argent, et par Dutch Schultz, un chef de gang. Le jeune homme parvient à se faire remarquer du caïd de la pègre et se retrouve embauché pour de petits travaux. Billy finit par se rendre indispensable, et se voit chargé de surveiller Drew Preston, la petite amie de Bo, un truand exécuté par Dutch, suite à une trahison…

 

 

Critique subjective

 

L'histoire de la pègre américaine fait depuis longtemps partie intégrante du paysage cinématographique des studios d'outre Atlantique. Le film de gangsters est devenu un style qui a acquis ses lettres de noblesses, et auquel se sont essayés les plus grands. Le réalisateur Robert Benton qui avait déjà dirigé Dustin Hoffman sur "Kramer contre Kramer" retrouve l'acteur pour cette adaptation à l'écran d'un roman d'E.L. Doctorow. Hoffman est Dutch Schultz, un caïd psychotique sur le déclin, violent et irritable.

 

Un bon divertissement

"Billy Bathgate" se veut une peinture des mœurs des gangsters des années trente, une reconstitution soignée de l'époque des guerres des gangs, avec en contrepoint l'histoire du jeune Billy, qui intègre le milieu, et sa relation avec Drew, qu'il s'est promis de protéger. Robert Benton signe un film qui ne manque pas d'action, pourvu d'un scénario solide, mais qui ne va pas au-delà de l'histoire qui se déroule sous nos yeux, et manque malheureusement de profondeur. Pour pallier à ce défaut, on trouve à l'affiche de ce film quelques bonnes raisons de ne pas décrocher:

 

Dustin!

Bruce Willis n'apparaît pas très longtemps, mais durant l'espace de quelques scènes, il réussit parfaitement à donner corps à son personnage Bo Weinberg, un mafieux élégant et amoureux de Drew Preston, qui a les traits de Nicole Kidman, encore au début de sa carrière. Le jeune Loren Dean est parfait dans le rôle du jeune Billy, enthousiaste et romantique, à la découverte d'un nouvel univers, tiraillé entre son admiration pour le milieu et son dégoût de la violence. Enfin, Dustin Hoffman, remarquable, comme à son habitude, qui parvient sans peine à se glisser dans la peau d'un personnage exécrable, et qui supporte à lui seul tout l'intérêt du film.

 

Un dernier mot

"Billy Bathgate" est un film très conventionnel et sans grande originalité. Juste un bon divertissement, dont l'intérêt réside principalement dans la présence au générique de Dustin Hoffman.

L'image est très belle, soignée, issue d'un master presque irréprochable, sans problème de compression. Aucun reproche à formuler, pour cette image aux couleurs qui offrent un très bon rendu.

Alors que ce film fut tourné en stéréo, ce sont deux pistes Dolby Digital 51. qui sont proposées sur cette édition. Superbement retravaillées, les bandes sonores offrent une très bonne spatialisation. Même si les bandes son restent assez timides, sans coup d'éclat, majoritairement frontales, aux surrounds assez discrètes, utilisées surtout pour la musique et les bruits d'ambiances, ces pistes n'en demeurent pas moins d'une bonne qualité. On aura une nette préférence pour la VO plus dynamique et plus riche d'informations. Le doublage est de  bonne qualité, Bruce Willis et Dustin Hoffman ont leur voix française habituelle, mais les accents irlandais des personnages disparaissent malheureusement lors de la postproduction.

Aucun supplément n'est disponible pour cette édition bon marché, à la présentation très austère, aux menus sonorisés mais désespérément fixes.