Deux agents du FBI enquêtent sur le meurtre mystérieux d’un étudiant, qui semble lié à l’homme qui a contribué à mettre au point une invention qui s’est imposée dans toute la société : Des clones robotisés.
Prenez un petite dose d’ « AI : Intelligence artificielle » de Steven Spielberg, mélangez le à une forte inspiration de Terminator (en l’occurrence le plus mauvais : le troisième), saupoudrez d’un soupçon de « Bienvenue à Gattaca » et vous obtiendrez : « Clones » de Jonathan Mostow . Un film aussi ennuyeux de difficilement supportable.
Et ce notamment à cause d’un scénario et d’une mise en scène balourde à souhaits. Dès les premières secondes, on imagine aisément la fin : Bruce Willis va sauver le monde à l’aide d’une morale incroyablement naïve, et d’un faux-suspens irréaliste. Puis aussi, à la présence de James Cromwell (I, Robot) éternel habitué aux rôles de méchants pervers et vicieux, qui en apparaissant dès les premières secondes retirent toute éventualité de suspens. Pour en revenir au scénario, on approche aisément le niveau zéro de la créativité. Michael Ferris (Terminator 3) et John Brancato (Catwoman), s’y sont mis à deux pour nous sortir un scénario aussi pauvre qu’un épisode de « Sous le soleil ». Les ficelles sont aussi élimées qu’un vieux pull de ma grand-mère, et aucune surprise ne parvient à nous sortir de notre torpeur. Même le prénom de la femme de Bruce Willis sent le réchauffé : Maggie interprétée par Rosamund Pike (La faille)
D’ailleurs côté interprétation c’est le néant complet aussi : Bruce Willis (Piège de cristal), affublé d’une sorte de perruque ridicule à souhait, ne cherche même pas à convaincre, mais plutôt semble attendre l’enveloppe qui contiendra son cachet. La star fait le minimum syndicale, voir même parfois moins, et l’on se sent dériver dans le néant le plus totale. Rien n’est rattrapable d’ailleurs dans le casting, car Radha Mitchell (Silent Hill) est aussi expressive que ma grand-mère face à un bœuf (encore que ma grand-mère sait fait preuve de sentiments envers les bovins).
En conclusion, « Clones » est un nouveau navet dans la carrière déjà bien fournie de Bruce Willis. Quand au réalisateur, on attend peut-être vainement une véritable réussite.