Alamo

Titre Original
The Alamo
Genre
Pays
USA (2003)
Date de sortie
jeudi 20 janvier 2005
Durée
131 Min
Réalisateur
Producteurs
Touchstone Pictures - Imagine Entertainment
Scénaristes
Leslie Bohem - Stephen Gaghan - John Lee Hancock
Compositeur
Carter Burwell
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Geneviève Silva
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
131 min
Nb Dvd
1


L'histoire : 1836. Le Texas est encore une province du Mexique mais, à San Antonio de Bexar, dans l'ancienne mission en ruine Alamo, de courageux texans ont décidé de se rebeller et de proclamer l'indépendance. Face à ce petit groupe de 185 hommes, l'armée du dictateur, le Général Antonio Lopez de Santa Anna, forte de 7000 soldats, se réjouit par avance de la bataille.

La critique : Alamo est un nom qui sonne aux oreilles de tous et rappelle ce moment de l'Histoire des Etats-Unis que John Wayne a porté à l'écran en 1960, sous les traits du fameux Davy Crockett. Mais il ne s'agit pas ici de cette version car John Lee Hancock a décidé de nous proposer un remake qui, selon les uns, rajoute à l'aura de l'événement et, selon les autres, nuit à l'image mythique de ses héros. Chacun se fera son avis mais il faut déjà reconnaître que le réalisateur a tout mis en oeuvre pour que la reconstitution soit à la hauteur.
Avant tout, il faut apprécier le fait que John Lee Hancock ressuscite le passé sans trucage numérique, au moyen de neuf caméras que l'équipe technique orchestre avec talent pour nous offrir des plans amplifiés fascinants mettant à la fois en valeur les lieux, les actions et la construction intérieure des personnages. Précision, dimension et ampleur semblent donc avoir été les maîtres- mots du tournage. Il suffit de s'arrêter un instant sur la séquence du premier boulet lancé sur le fort pour apprécier le choix de ces plans subjectifs qui illustrent le soin qu'il a apporté à son film. Ainsi, sous la lumière éclatante du soleil du Texas, une ville entière a été reconstruite pour servir au mieux l'authenticité, la véracité des faits. Des décors grandioses, qui concourent à la réalité de cet événement  historique, s'imposent et sont magnifiés par le choix d'une photographie esthétisante qui crée l'atmosphère de chaque saynète dans lesquelles les personnages tentent d'affirmer leur personnalité complexe. Car l'histoire qui entoure le siège d'Alamo ne peut pas être abordée sans s'intéresser de près aux personnes célèbres qui y ont participé.
A la tête de l'armée mexicaine, le dictateur Santa Anna (Emilio Echevarria), présenté dans sa froideur la plus cynique et méprisante, parade dans une tenue militaire éclatante de beauté et de prestige. Il faut ici souligner que les costumes, à l'image de ceux de l'armée napoléonienne dont ils s'inspiraient, ont fait l'objet d'un soin particulier recréant avec force détails le respect et la crainte qu'ils imposaient. A l'opulence et l'assurance dans lesquelles ce général se meut s'oppose la précarité de ses courageux adversaires, retranchés dans les ruines du fort Alamo, qui se préparent avec des moyens rudimentaires à résister à l'assaut pour proclamer l'indépendance du Texas. De ce côté-ci, ce sont trois figures qui s'affirment : celle du mythique Davy Crockett (Billy Bob Thornton), dont les aventures sont déjà représentées dans les théâtres, celle du mercenaire au légendaire couteau, Jim Bowie (Jason Patric), être passionné vivant dans le souvenir de sa défunte femme aimée, et celle du flamboyant dandy, le colonel Travis (Patrick Wilson) dont la jeunesse lui vaut beaucoup de difficultés à s'imposer. C'est donc durant ces treize jours d'attente, passés pour ce dernier à s'évertuer à demander des renforts au général Sam Houston (Dennis Quaid), entrecoupés de brefs assauts annoncés par la rutilante fanfare mexicaine (à laquelle Davy Crockett se fera le plaisir de faire face avec son violon), que la tension se noue et que les caractères complexes se dessinent.
A l'acmé du film, on retient bien évidemment l'assaut nocturne final dont le réalisateur parvient à nous rendre la dynamique et l'horreur à travers des images spectaculaires, paradoxalement époustouflantes et violentes. L'image de la mission Alamo, défendue corps et âmes par quelques hommes d'une bravoure extraordinaire, affirme une nouvelle fois la volonté de John Lee Hancock de poser un regard authentique sur cette part de la mémoire de l'Histoire des Etats-Unis.
On peut néanmoins regretter que le personnage du Général Sam Houston, interprété par Dennis Quaid, soit si sous-exploité car, bien que présent à intervalles réguliers dans la trame narrative sous les traits d'un alcoolique désoeuvré, indécis et torturé à l'idée de refuser les renforts à ses amis, il ne trouve réellement sa place que dans la brièveté des dernières minutes au moment où il assouvit sa vengeance avec son armée en défaisant la puissance de Santa Anna permettant ainsi au Texas d'accéder à son indépendance au cri du fameux "Remember the Alamo".
Véritable témoignage héroïque pour la liberté, ce film sait néanmoins aussi glisser quelques remarques et soulever des questions qui ont pu être à l'origine de l'échec commercial qu'il a connu outre-atlantique.  

Conclusion : Construit sur un flash-back, ce film s'inscrit donc dans la lignée des grands classiques historiques, avec ses points forts et ses points faibles qui n'expliquent pas totalement l'absence d'enthousiasme qu'on lui a accordé. Mais n'oublions pas que certaines vérités ne sont pas toujours faciles à entendre !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Sans être au niveau de nos disques "étalons", l'image de Alamo est surprenante de qualité. On pouvait légitimement s'attendre à quelques faiblesses, étant donné la longueur du film et les multiples formats audio présents sur le DVD. La photo est superbement retranscrite avec quelques passages, à l'aube, de toute beauté. Les costumes et uniformes regorgent de détails, les grains de peau ont un aspect toujours naturel et la gestion de la luminosité permet de garder une constante et totale lisibilité lors des nombreuses scènes nocturnes. Tout au plus, la compression entraîne une très légère perte de fluidité sur les scènes d'action mais l'ensemble reste d'un excellent niveau.    

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1


Le multicanal est à l'honneur avec le Dolby Digital 5.1 affecté à la retranscription de la VO et de la VF. Cette dernière bénéficie de surcroît du DTS 5.1. Le Dolby est restitué avec un maximum d'efficacité, la dynamique tonitruante cohabite parfaitement avec des effets aussi variés que judicieux. Les voix et la musique ne sont pas négligées pour autant ce qui témoigne de l'excellent travail sur cette bande son. Rien ne départage véritablement VO et VF. Vous croquerez avec délice la cerise sur ce gâteau auditif en découvrant une piste DTS encodée ES (matrix) qui offre, via le canal supplémentaire arrière, un supplément d'informations sonores bienvenues, notamment dans la superbe scène de l'assaut du fort. Le traitement audio est vraiment LE point fort de ce DVD !  

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
29 min
Boitier
Amaray


La lecture du DVD débute par une bande-annonce imposée, celle de King Arthur (2min04 - DD 2.0 - VF), ensuite seulement on peut choisir la langue des menus.

Le menu principal offre une scène animée (soldats faisant feu derrière la fortification) avec un fond musical. L'habillage est très joli tout en restant parfaitement lisible. Les sections proposées sont :

- Film : lancement du programme principal.
- Sélection de chapitres : les très petites vignettes fixes uniquement repérées par une numérotation pénalisent sensiblement ce chapitrage.
- Configuration : sélection de la version (malheureusement sans le moindre rappel du format sonore) et, le cas échéant, de l'un des trois sous-titres disponibles.
- Bonus :
* Retour sur une légende - Making of (18 min - DD 2.0 - VO S/T Fr) : un rappel qui peut aider chacun à resituer cette période mais on peut regretter qu'elle soit un peu reléguée au second plan derrière l'analyse filmique.
* Visite sur le tournage (4min27 - DD 2.0 - VO S/T Fr) : un bel aperçu du travail rigoureux déployé pour réaliser ce film.
* Scènes coupées : au nombre de quatre (DD 2.0 - VO S/T Fr) avec "Batres rencontre Tejana" (51 sec), "Projet de mariage" (55 sec), "Santa Anna" (1min07), "Danse Mexicaine" (2min07), que l'on peut visionner avec ou sans les commentaires du réalisateur.

Une interactivité assez ordinaire sur la forme. Quant au fond, il souffre de l'absence d'un véritable documentaire historique qui aurait rendu un hommage supplémentaire à l'une des plus grandes batailles pour la liberté.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage