Vive et charmante, Becky Bloomwood est une accro du shopping. Passionnée de mode, elle est incapable de résister au plaisir d’acheter tout ce qui est branché et tendance. Obligée de trouver un job pour financer son addiction, elle obtient un poste dans un magazine financier. La voilà expliquant aux lecteurs comment gérer au mieux son argent au quotidien.
Disney a su, depuis bien longtemps, nous prouver qu’ils avaient un savoir faire indiscutable, pour trouver des sujets particulièrement bas de plafonds pour en faire ensuite des histoires à la portée hautement moralisatrice.
Ici donc, nous abordons le même schéma : une jeune fille qui ne peut passer devant une boutique vestimentaire, sans avoir envie de tout acheter, et qui passe sont temps à épuiser ses cartes de crédits, au point d’approcher le gouffre financier. Ensuite, la portée hautement moralisatrice : L’addiction c’est tabou, on en viendra tous à bout. Bon ! Passé le niveau zéro que reste-t-il de ce film ? Et bien, à vrai dire, une petite surprise en demi-teinte. Car si il est vrai que la trame ne tient à pas grand-chose et qu’on pouvait difficilement imaginer plus bas de plafond mais tellement tendance que celui de la jeune fille qui vit à la manière de Paris Hilton, mais qui est loin d’en posséder les finances et, heureusement pour elle, le côté tête à claque de la première, le film reste un agréable divertissement à partager en famille.
Car il y a tout de même un soupçon d’originalité dans le scénario, une imagination qui ne cesse de côtoyer les codes du genre, avec le beau jeune homme qui décèle tout de suite le côté « Vrai » de la jeune fille et qui lui donne sa chance. La romance qui, inévitablement, nait de leur collaboration, la blonde (décidemment, on y arrivera pas !) qui tente par tous les moyens de plomber l’ambiance. Mais à côté de cela, il y a la fraicheur du scénario qui n’hésite pas le burlesque pour pimenter l’ensemble, comme celui de plonger l’héroïne dans le mensonge systématique, de créer la réunion des acheteurs compulsifs anonymes et j’en passe et des meilleurs. Le film arrive à être drôle en évitant de justesse le ridicule.
Et la distribution y est pour beaucoup, notamment Isla Fisher (Un jour peut-être), qui semble prendre un véritable plaisir en jouant cette jeune fille colorée « bonbon » qui finit par embarquer tout le monde dans son sillage. Car au-delà de son personnage, la jeune actrice parvient à emmener le spectateur, même le plus réfractaire, dans une suite de gags amusant et à le faire rire. Idem pour Hugh Dancy (Shooting Dogs) qui semble beaucoup s’amuser des frasques de sa partenaire. Sans oublier le plaisir de retrouver John Goodman (Les borrowers) dans le rôle du père de l’héroïne.
Pour finir, il faut tout de même souligner la mise en scène efficace à défaut d’être révolutionnaire de PJ Hogan (Peter Pan-le film), qui revient à ses premiers amours : La comédie. Le réalisateur maitrise parfaitement le rythme de la trame et sait émouvoir son public lorsque le besoin s’en fait sentir.
En conclusion « Confessions d’une accro du shopping » ne révolutionnera certainement pas le genre, mais il reste un film agréable à voir en famille, pour le simple plaisir de se divertir, ce qui n’est déjà pas si mal.