Les compères

L'histoire

Dans l'espoir de retrouver son fils Tristan, 17 ans, qui a fait une fugue, Christine, déçue par le désintérêt de la police et l'attitude attentiste de son mari, reprend contact avec Jean Lucas et François Pignon, deux de ses ex-petits amis qu'elle a connus 17 ans plus tôt. A tous deux, elle fait croire qu'ils sont le père de Tristan. Motivés par cette paternité inattendue, les deux hommes se lancent sur les traces du jeune fugueur.

 

 

Critique subjective

 

Le trio Veber-Richard-Depardieu se réunissait une nouvelle fois en 1983 pour "les compères", deux ans après la chèvre, comédie qui se servait de l'association des deux comédiens complémentaires et pourtant parfaitement opposés. "Les compères" fonctionne sur même principe, et sur une histoire similaire. Alors que "la chèvre" accusait beaucoup de longueurs et manquait singulièrement de rythme, Francis Veber a su corriger les défauts de sa précédente réalisation et fournit un résultat tout à fait probant, en retravaillant par ailleurs les personnages, pour les poser sur un pied d'égalité.

 

Gérard Depardieu y joue le rôle de Jean Lucas, un journaliste dont l'une des préoccupations, outre la recherche de son fils, est de dénoncer les magouilles politico-mafieuses du milieu niçois. Le compère dont celui-ci se voit affublé, c'est François Pignon (Pierre Richard), personnage récurrent chez Veber, un incorrigible gaffeur, dépressif, à l'image de Jacques Brel dans "l'emmerdeur", dont Veber avait signé le scénario, et que l'on retrouvera également sous les traits de Pierre Richard dans "les fugitifs" et de Jacques Villeret dans "le dîner de cons". Outre ces deux têtes d'affiche, "Les compères" présente un générique particulièrement attractif. Roland Blanche, Annie Duperey, Philippe Khorsand en truand virtuose du rasoir.

 

Francis Veber est passé maître dans le maniement des situations burlesques, à l'humour méchant, et nous gratifie dans cette comédie d'excellents moments, dont on retiendra par exemple la leçon de "coup de boule" par Gérard Depardieu. "Les compères" n'est pas qu'une pure comédie. Cette histoire de parternité, de conflit des générations, d'incompréhension ados-adultes, introduit une petite dose de tendresse et de sentiments.

 

Une excellente comédie qui permet de retrouver l'un des plus célèbres duos comiques des années 80.

Issue d'un master très propre, l'image proposée n'est pas un modèle de fraîcheur. Celle-ci accuse un petit coup de vieux qui se manifeste au niveau des couleurs plutôt pales, des contrastes peu prononcés. La définition n'est pas exemplaire. La compression n'est pas mise en défaut. Le résultat reste acceptable pour un film déjà âgé de 20 ans.

Le son d'origine a été remasterisé et est proposé en Dolby Digital 5.1. Les dialogues sont très clairs et parfaitement intelligibles. L'ensemble est exempt de souffle et de très bonne qualité sonore. La spatialisation est quant à elle très discrète. La plus active des enceintes reste la centrale, les arrières étant d'une discrétion absolue. La scène s'élargit par moments au son de la musique de Vladimir Cosma.

Constitués de deux textes et d'une bande annonce, les bonus, bien que très légers sont tout de même bienvenus.

 

François Pignon

Texte déroulant sur l'historique du personnage de François Pignon dans l'œuvre de Francis Veber

 

Filmographie de Francis Veber

 

Film annonce (2mn)