Tais-toi !

Genre
Pays
France (2003)
Date de sortie
jeudi 22 avril 2004
Durée
80 Min
Réalisateur
Producteurs
Saïd Ben Saïd
Scénaristes
Francis Veber
Compositeur
Marco Prince
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
VF Sourds
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
80 min
Nb Dvd
1


Public concerné

Tais-toi est une comédie familiale qui ravira aussi bien les plus jeunes que les adultes !
Autour du film
Les personnages : l’abruti et le tueur

Depardieu incarne Quentin (de Montargis). Un petit délinquant pas très futé spécialiste des hold-up ratés dans les bureaux de change. Un "petit boulot à mi-temps" qui l’amène régulièrement en prison. Les flics diront de lui qu’il est gentil, courtois, mais bête comme personne n’avait osé l’être avant lui.
Reno interprète Ruby. Un gangster dangereux, un peu violent et pas franchement amical. Les flics diront de lui que c’est un tueur glacial sans l’ombre d’un sentiment humain.
Ruby et Quentin ont cependant un point commun : ils ont tous les deux une idée en tête. Malheureusement, ce n’est pas la même. Le premier veut se venger de l’homme qui a tué la femme qu’il aimait, le second est à la recherche d’un associé afin d’ouvrir un bistrot qui s’appellera « Aux deux amis. » Et pour des raisons qui échappent encore à la logique, Quentin décide que Ruby sera son associé dans l’affaire. Mieux, il pense très sincèrement que Ruby est son meilleur ami. Dès lors, Quentin sera aux basques de Ruby au long d’une cavale très agitée !
Le face à face

Depardieu et Reno ont déjà joué sous la direction de Veber : Les Compères, Les Fugitifs, Le Placard ou encore La Chèvre pour le premier, Le Jaguar pour le second. Mais c’est la première fois qu’ils se retrouvent face à face au cinéma. « Depardieu et Reno n’avaient jamais joué ensemble et je dois avouer que j’appréhendais un peu la rencontre » explique Francis Veber. « Dans mes comédies précédentes, j’avais toujours opposé un homme fort à un comique, un clown blanc à un Auguste. »
Cette fois-ci, le cinéaste oppose deux hommes forts, deux pointures qui ont marqué le cinéma. Avec Tais-toi, le problème consistait à trouver un équilibre entre deux acteurs de mêmes corpulences cinématographiques. Là où le tandem Pierre Richard-Gérard Depardieu fonctionnait surtout par la différence "physique" des deux comédiens, celui de Tais-toi exigeait que l’un des deux endosse le costume du naïf, du simplet. « Pour respecter les règles du genres, il fallait nécessairement que l’un des deux se fragilise, qu’il passe dans la légèreté, pour se cogner et rebondir contre ce mur de pierre qu’est un contre-champ de comédie » témoigne Francis Veber.
Francis Veber

Depuis plus de trente ans, le "style" Veber fait se plier la France en deux. Avec plus d’une vingtaine de films à son actif (en qualité de réalisateur ou de scénariste - parfois les deux), le cinéaste s’est forgé la réputation d’un Maître dans l’art du rire. Son nom est associé à quelques-uns des plus gros succès cinématographiques de l’hexagone : Le Dîner de cons, Le Placard, La Chèvre, Les Compères ou encore Le Grand blond avec une chaussure noire. Ses films s’articulent souvent autour d’un thème récurrent : le duo antinomique. Le dur et le crétin. Une formule qu’il adapte dès 1971, dans sa pièce L’Emmerdeur, dont il écrira le scénario pour l’adaptation cinématographique de Edouard Molinaro avec Lino Ventura et Jacques Brel.
Scénariste également de La Cage aux folles ou encore Le Magnifique, Francis Veber passe à la réalisation en 1976 avec Le Jouet, interprété par Pierre Richard avec lequel il va connaître le succès en 1981 via La Chèvre, avec également Gérard Depardieu. Le duo Depardieu-Richard fonctionne si bien que Veber décide de les associer dans deux autres films : Les Compères et Les Fugitifs.
Après quelques passages aux Etats-Unis (notamment pour un remake des Fugitifs), Francis Veber reprend la caméra en France en 1993 à l’occasion du film Le Jaguar où il oppose Jean Reno et Patrick Bruel. En 1998, cet artisan du rire plonge la France dans la bonne humeur avec le triomphant Dîner de cons, adapté de sa propre pièce. Le film, hilarant, séduit 9 millions de spectateurs et lui vaudra de nombreux prix. Deux ans plus tard, il réalise Le Placard. Là aussi, cette comédie sur l’homosexualité connaît un succès populaire. En 2002, il reprend sa thématique du duo et impose Gérard Depardieu et Jean Reno dans Tais-toi !
Gérard Depardieu

Boulimique du cinéma, mastodonte des écrans, Gérard Depardieu est un des acteurs mythiques du cinéma français. Il décroche son premier rôle dans le long métrage intitulé Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques réalisé par Michel Audiard. Après quelques apparitions, il est révélé au public dans la défroque d’un gentil dans le culte et sulfureux Les Valseuses de Bertrand Blier (avec qui, il tournera plus tard, Tenue de soirée).
Dans les années 80, Gérard Depardieu est le chantre de la comédie à la française avec, entre autres, La Chèvre, Les Compères et Les Fugitifs, de Francis Veber. Il excelle également dans le cinéma d’auteur comme dans Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais, Le Dernier métro de François Truffaut, ou encore Police et Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat. En outre, son physique imposant et son jeu gargantuesque l’imposent dans de grands films historiques tels Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne, Danton d’Andrzej Wajda, ou Camille Claudel de Bruno Nuytten. En 1985, le réalisateur Claude Berri le consacre dans Jean de Florette, d’après Marcel Pagnol. Depardieu tournera une seconde fois sous la direction de Claude Berri en 1992 dans Germinal.
Parallèlement à sa carrière française, Gérard Depardieu s’exporte notamment outre-Atlantique où il tourne 1492 : Christophe Colomb, réalisé par Ridley Scott, Hamlet de Kenneth Brannagh, L’Homme au masque de fer de Randall Wallace, Bogus de Norman Jewison, etc. Ces dernières années Gérard Depardieu alterne les grosses productions cinématographiques (les deux opus de Astérix et Obélix) et télévisées (Les Misérables, Le Comte de Monte-Cristo). Dernièrement, il a tourné dans RRRRrrr !!!, la comédie d’Alain Chabat avec la troupe des Robins des Bois.
Jean Reno

Né à Casablanca (Maroc) en 1948, Jean Reno décroche son premier grand rôle au cinéma en 1983 dans le premier long métrage de Luc Besson Le Dernier combat. Le célèbre réalisateur lui confie un second rôle dans Subway avant de le consacrer définitivement dans Le Grand Bleu, aux côtés de Jean-Marc Barr. L’amitié qui lie Jean Reno et Luc Besson va pousser les deux hommes à travailler ensemble sur Nikita et Léon. En 1990, Jean Reno se lance dans la comédie avec Opération Corned-beef de Jean-Marie Poiré. L’alchimie fonctionne parfaitement et Poiré offre à Reno de partager, avec Christian Clavier, l’affiche du film Les Visiteurs. Le succès est monumental (13 millions de spectateurs).
Il reprend l’armure du Comte Godefroy de Montmirail dans Les Visiteurs 2 et Les Visiteurs en Amérique, qu’il tourne aux Etats-Unis, pays dans lequel il connaît une grande carrière en jouant sous la direction de Brian de Palma (Mission Impossible), John Mc Tiernan (Rollerball) et Roland Emmerich (Godzilla). En 1997, il donne la réplique à Robert de Niro dans Ronin que le réalisateur John Frankenheimer tourne en France. Mathieu Kassovitz l’engage pour interpréter le rôle du commissaire Pierre Niéman dans le thriller Les Rivières Pourpres dont il vient récemment de tourner la suite (Les Rivières Pourpres 2 - les anges de l’apocalypse). Il vient également de terminer L’Enquête corse d’Alain Berberian où il a, une nouvelle fois, Christian Clavier comme partenaire.
Critique subjective

Ruby (Jean Reno) n’a qu’une idée en tête : se venger de l’homme qui a assassiné la femme qu’il aimait. Quentin (Gérard Depardieu) n’a dans la tête que très peu de neurones. Juste assez pour être d’une grande gentillesse et d’une bêtise à entrer dans le Livre des Records. Les chemins des deux hommes vont se croiser, celui du dur qui n’est que désir de meurtre et celui du simple qui tutoie les anges. La gentillesse catastrophique de Quentin parviendra-t-elle à désamorcer la violence meurtrière de Ruby ?
Après le formidable Dîner de cons (1998) et le très réussi Le Placard (2001), Francis Veber nous propose sa nouvelle comédie populaire : Tais-toi ! Résultat : beaucoup de rires, un scénario et des dialogues parfaitement ficelés, des comédiens confirmés et encore un énième succès au box-office.

Les nombreuses comédies réalisées (et écrites) par Francis Veber furent des succès auprès du public. Ce constat permet par conséquent d’établir une qualité non négligeable concernant le cinéaste : un talent certain à faire rire la majorité des personnes ! Le rire est inscrit chez lui dans une mécanique bien huilée, autour d’un scénario très élaboré avec des dialogues malins et des personnages hauts en couleur. Dans Tais-toi, il arrive une nouvelle fois à ce parfait équilibre. Les dialogues sont diablement efficaces, quel plaisir ! Exemple d’une (superbe) réplique de Richard Berry (Commissaire dans le film) à André Dussolier (Psychiatre) : « Si je comprends bien, le type le plus con de votre asile a réussi à enlever le type le plus dangereux... c’est pas un peu insolite ça ? » De même, les personnages sont toujours fidèles à l’esprit des anciens films de Veber : le duo con-malfrat. Ici, le satisfaction est d’autant plus grande que la performance de Gérard Depardieu dans le rôle du con est véritablement grandiose, qu’est-ce qu’il joue bien l’abruti ! Veber ajoute sur la performance de Depardieu : « Oui, il s’est "Pignonisé", ou, pour ne pas faire référence à mon travail passé, je dirais qu’il s’est "Bourvilisé". Et pour qui se souvient de Bourvil dans ses plus grands films, il n’y a pas de plus beau compliment. »
L’ensemble du film est cohérent, le duo s’intègre sans aucun problème dans cette histoire mouvementée qui enchaîne aussi bien les moments de tendre complicité que les courses-poursuites et les cascades. On regrettera juste que la conclusion du film soit un peu poussive.

Tais-toi est une comédie hilarante où les dialogues savoureux cohabitent idéalement avec les comédiens chevronnés, mention spéciale à Depardieu qui excelle dans le rôle de l’abruti de service.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le transfert cinémascope proposé sur le DVD est particulièrement réussi. On dénote tout d’abord un master vierge de tout défaut (taches ou autres points blancs). On constate également que la colorimétrie est idéale (noirs profonds), tout comme la définition (détails précis). De même, la compression frise le sans faute, seul les deux ou trois séquences sombres laissent apparaître de très légers fourmillements sur les arrière-plans. La qualité de l’image de Tais-toi ne fait par conséquent aucun doute !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Deux pistes sont présentes sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1 et la VF DTS 5.1. Comédie oblige, la piste son ne s’aventure guère sur les déluges sonores entendus dans les films d’action. Cependant, quelques scènes relativement musclées démontrent fort heureusement la présence d’un système 5.1, notamment le caisson de basses (explosion : cf. 10’32). En outre, la musique profite aussi de l’exploitation de toutes les enceintes pour atteindre sa pleine mesure (cf. 10’15). Par ailleurs, les dialogues s’avèrent parfaitement clairs, aucune saturation ou grésillement à signaler. Concernant, les différences entre la piste DTS et la piste Dolby Digital, on perçoit un infime avantage au DTS pour sa dynamique plus accrue.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
65 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Menus

Les menus présentent des animations des deux acteurs principaux représentés sous forme de dessin. Dans l’esprit du film !
Suppléments

- Making of (25’50). Le documentaire fait en même temps office de commentaire audio et de coulisses du tournage. Commentaire audio car Francis Veber intervient fréquemment (le plus souvent en voix off) pour expliquer ses choix mais aussi apporter quelques informations sur les acteurs ou sur les conditions de tournage. C’est également un making of dans la plus pure tradition du genre, avec de nombreuses images des coulisses.

- Bêtisier (12’16). Le mot "bêtisier" n’est pas réellement approprié à ce supplément, « les coulisses du tournage des séquences drôles » conviendrait davantage. On assiste effectivement par le biais d’une caméra amateur aux éclats de rire des acteurs (le plus souvent Gérard Depardieu) lors du tournage de certaines scènes.

- Scène finale (8’57). Ce reportage nous permet d’assister à la fabrication de la dernière scène du film. Dans un premier temps, on prend part aux répétitions (avec les conseils avisés de Francis Veber) pour arriver ensuite au tournage (plusieurs prises) de ladite scène. Un supplément fort intéressant !

- Interview de Francis Veber (15’25). Entretien avec le réalisateur sur son travail en tant que scénariste (écriture, naissance d’une idée, dialogues) et metteur en scène. Il évoque aussi les personnages récurrents de "cons" ainsi que quelques anecdotes sur le tournage de Tais-toi !

- Bande-annonce (1’55).

- Teaser (40’’).

- Galerie de photos (36).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage