La princesse Aurore, victime d'un sort que lui a jeté la sorcière Maléfique, s'est endormie d'un profond sommeil dont le seul baiser d'un prince peut l'éveiller. Ses marraines, les fées Pimprenelle, Flora et Pâquerette, unissent leurs pouvoirs magiques pour aider le vaillant prince Philippe à combattre le redoutable dragon, gardien du château où dort Aurore.
Reconnu, depuis longtemps comme l’un des plus grands chef d’œuvre du Studio américain, « La belle au bois dormant » est surtout l’un des films dont la production fut la plus longue, d’abord par la complexité de l’animation, mais également par la volonté de Walt Disney lui-même de donner au dessin animé tout le manichéisme du ballet de Pyotr Ilyich Tchaikovsky. Alors forcément l’œuvre ne laisse pas insensible l’ensemble des spectateurs. D’abord parce que si la fluidité des mouvements si chère à la technique Disney, souffre ici d’une volonté d’être cohérente avec les arrière-plans signés de l’artiste Eyvinde Earl, qui eut l’accord entier de Walt Disney pour donner un esprit graphique radicalement différents des précédents films Disney. Un accord qui impliquait ques les animateurs se cale sur son travail pour éviter de réitérer les erreurs d’ « Alice aux Pays des Merveilles », dont les arrières plans de Mary Blair tranchaient avec l’animation des personnages.
Du coup « La belle au Bois Dormant » en devient un œuvre à part portée par une musique d’un compositeur classique Tachikovsky et d’un autre contemporains, Sammy Fain pour la chanson « Once upon a dream » (Au beau milieu d’un rêve) et une esthétique rigoureusement tranchante avec des arrières plans fixes, inspirés de tapisseries médiévales, et des personnages plus carrés pour rester en accord avec les choix artistiques de l’artiste. Loin de déconcerter le spectateur, l’ensemble fait preuve d’une réelle cohérence et provoque, au contraire une agréable surprise, surtout lorsque l’ensemble est relevé d’une bande sonore incroyablement inventive et précise, comme lorsque Maléfique tape le sol avec son bâton.
Au-delà de tout cela, « La Belle au Bois Dormant » de Disney reste l’un des plus belles réussites du Studio. L’alchimie entre musique et animation fonctionne à merveille, les graphismes sont absolument magnifique et donne au long métrage un aspect médiéval plutôt bien pesé.
En conclusion, « La Belle au Bois Dormant » est un chef d’œuvre d’inventivité et de technique qui a fait la réputation du studio. L’un des derniers dessins animés supervisé par huit des « Neufs anciens », une appellation amicale pour les neufs animateurs historiques qui fondèrent le studio avec Walt Disney. A découvrir encore et encore comme un indispensable de l’univers de l’animation mondiale.
Côté bonus pas grand-chose de neuf depuis l’édition de 2008 : les mêmes jeux et activités :
La visite virtuelle du château de « la belle au bois dormant », «
la danse enchantée de Rose, avec l’aide de ses amis danseurs » et enfin
le défi de Maléfique.
Puis
les coulisses de la production avec « Le prologue inédit du film » (plus depuis 2008, donc !!!!), «
Les 3 chansons supprimées lors de la production », et
un making of toujours aussi passionnant sur la création et la présentation du fil en 1959.
Bon pour faire court si vous avez déjà la version de 2008, vous ne trouverez rien de neuf dans cette édition, pour les autres, les bonus sont plutôt intéressant !