Girls : Saison 3

Les aventures et les déboires d’un groupe d’amie New-Yorkaises qui font leurs premiers pas dans la vie professionnelle. Hannah se consacre à l’écriture et commence à sortir avec un autre homme. Mais la culpabilité qu’elle éprouve vis-à-vis d’Adam, l’empêche de vivre pleinement son bonheur. De son côté, Jessa de retour de lune de miel, tente de trouver son équilibre dans sa nouvelle vie auprès de son mari, Thomas-John. Shoshanna décide de prendre sa sexualité en main et en subit les conséquences émotionnelles.

On pouvait espérer beaucoup de chose de l’association de Lena Dunham et Judd Appatow, pour apporter une sorte de fraicheur dans l’univers de la série « Girlie Power ». Mais le résultat des deux premières saisons était finalement assez décevant, car la série « Girls » repassait sur les mêmes bases que sa grande sœur « Sex and the city ». Pour cette troisième saison, Lena Dunham continue la transformation de sa série. Avec des personnages qui parlent toujours autant de sexe, mais cette fois ci, la chose passe en deuxième position, pour enfin laisser les personnages se dessiner avec toujours plus de failles, de difficulté à communiquer ou accepter les travers de la vie. En faisant ce choix, la scénariste et son équipe donnent une dimension plus profonde et moins trash que dans les  précédentes saisons.

Et si l’on garde encore un rapport au sexe très présent, sans que cela soit justifié, on commence enfin à ressentir quelque chose pour les personnages que ce soit en bon ou en mauvais. Certains devenant un peu moins rectiligne que dans les premières versions. C’est le cas notamment d’Adam, qui n’est plus simplement un jeune homme égoïste désintéressé de tout, mais au contraire quelqu’un de plus sensible et de plus fragile qu’il n’y parait. Alors bien sûr les défauts e la série restent tout de même présent, même s’ils sont moins pesant que dans les précédentes saisons : Les personnages parlent de sexe de manière régulière et dans des termes pas forcément valorisant pour l’acte en lui-même.  Cette série donne constamment l’impression qu’il faut à tout prix parler de sexe pour que l’ensemble soit intéressant.

En conclusion, cette troisième saison de « Girl » relève le niveau des deux premières, en s’intéressant beaucoup plus aux personnages, en leur donnant une notion plus profonde, et même si le sexe est encore très présent, cette fois-ci la série se regarde avec plus d’intérêt. 

L’univers de la série s’approche en bien des points de celui de l'oeuvre de Woody Allen, avec des couleurs parfois un peu délavées suivant les environnements ou plus marquées suivant l’ambiance souhaitée. Les contrastes permettent de mieux renforcer le trait des profondeurs de champs et certaines pigmentations ressortent avec beaucoup de précision.

La piste 5.1 se remarque par la mise en ambiance assez précise. Si la répartition est très en avant elle ne manque toutefois pas de précision, et entraîne ainsi beaucoup mieux le spectateur dans les méandres sentimentalo-sexuelles des héroïnes. La spatialisation est brillante et les dialogues sont particulièrement bien mis en valeur. .

Les commentaires audio de l’équipe qui reviennent sur les choix opérés dans cette nouvelle saison.
Puis les coulisses des épisodes (un peu expéditifs), qui reviennent avec un peu plus de détails sur les dessous de la fabrication de cette nouvelle saison de « Girl ». C’est intéressant mais pas particulièrement révolutionnaire.