Les
aventures et les déboires d’un groupe d’amie New-Yorkaises qui font leurs
premiers pas dans la vie professionnelle. Hannah rêve de devenir écrivain, mais est confrontée à la dure
réalité de la vie après s’être fait couper les vivres par ses parents. Marnie
sa colocataire est jolie et ambitieuse, mais ne sait pas vraiment ce qu’elle
veut, et Jessa leur amie anglaise adepte de la vie de bohème et des voyages,
cumule les conquêtes amoureuses.
On pouvait
espérer beaucoup de chose de l’association de Lena Dunham et Judd Apatow, pour
apporter une sorte de fraicheur dans l’univers de la série « Girlie
Power ». Mais le résultat est finalement assez décevant, car la série
« Girls » repose sur les mêmes bases que sa grande sœur « Sex
and the city ». Ici nous parlons d’une bande de jeune fille New-Yorkaise
qui se lance dans la vie et se posent des problèmes de jeunes adultes autour du
sexe, de la vie, du sexe, du travail, et du sexe. Et comme nous sommes dans le
style Apatow, les dialogues ne passent pas par quatre chemins lorsqu’il s’agit
de parlers des plaisirs de la chair.
Et c’est
peut-être ça ce qui dérange dans ce programme. On parle beaucoup de sexe,
quasiment que de ça, on le montre aussi beaucoup, et parfois même de manière assez crue,
pour, au final plonger assez peu dans les méandres psychologiques des
personnages. Les auteurs ne tentent pas une approche différente que celle du
modèle précédent. Les filles sont délurées, elles touchent à la drogue, se
sentent un peu perdues dans la vie, et c’est tout ! On tente un fil rouge sur
les MST, mais cela devient vite un prétexte et nous fait manquer d’intérêt pour
le reste que devient quasi obsessionnel.
Durant chacun
des épisodes, les scénaristes ne cessent d’accumuler les vulgarités, accumulent
les scènes parfois douteuses pour le plus grand désintérêt du spectateur. Les
dialogues se succèdent sans qu’à aucun moment le spectateur ne puisse se sentir
réellement concerné. Même l’histoire ne gagne jamais en volume, à l’image de
ces scènes où Annah et Adam se retrouvent dans l’appartement de ce dernier.
Annah l’attend sur le lit, mais lui ne vient pas, elle le retrouve alors en
train de se masturber dans le salon. On assiste ensuite ébahit à une succession
de répliques plus insipides les unes que les autres, pour ne déboucher à rien.
Ou alors Marnie et Charles qui ne cessent de ses séparer dans des semblants de
scènes mal construites.
Même la
distribution est au ras des pâquerettes, Lena Dunham, qui est aussi l’auteur de
cette œuvre insipide, est aussi expressive qu’un lamantin en rut, et les scènes
qu’elles partagent avec ses collègues sont aussi peu crédibles que la bêtise de
certains sujets. Pas un seul des
comédiens ne trouvent la petite lumière qui parviendrait à sauver du naufrage
cette série qui ne semble avoir d’intérêt qu’une sorte de voyeurisme
nauséabond. On ne peut même pas parler de satire social, tant il n’y a rien qui
puisse nous permettre de créer un début de réflexion sur la vie à New-York ou
les difficultés de la vie des jeunes adultes.
En
conclusion, la série « Girl » est une prolongation d’un nombre
incalculable de comédie graveleuse signées Judd Appatow. Le problème c’est que
ce qui pouvait susciter un semblant d’intérêt dans des comédies telles que « 40
ans toujours puceau » ou encore « En cloque mode d’emploi »,
disparait d’un seul coup, par un manque d’originalité évident.