Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
all
Durée Film
101 min
Nb Dvd
1
La critique :
La jaquette nous renseigne sur la nature du programme et sa façon de l'appréhender. On y voit Ennio Morricone, en chef d'orchestre, ainsi que plusieurs vignettes des solistes et musiciens sans aucune image ni même rappel racoleur des films auxquels les oeuvres interprétées se rattachent (en dehors des mentions dans le tracklisting). Alors, bien sûr, on ne peut s'empêcher de penser aux films mais les compositions du maître italien constituent en elles-mêmes une oeuvre "monumentale" . L'un des talents d'Ennio Morricone a été de créer une parfaite osmose entre BO et film mais ses oeuvres revêtent une telle richesse qu'elles peuvent s'exprimer hors cadre des salles de cinéma. Ce concert a été enregistré dans les arènes de Vérone (28 septembre 2002), dans le cadre d'une tournée de deux ans (2002-2003), dans les plus grandes villes d'Asie, d'Australie, d'Amérique et d'Europe. A la tête d'une formation symphonique, la Roma Sinfonietta , et de cinq ensembles choraux, Ennio Morricone dirige un ensemble avec grand talent.
Les orchestrations sont les mêmes que celles des films mais l'acoustique du lieu mariée au jeu parfaitement maîtrisé de la formation symphonique nous les font percevoir avec une oreille nouvelle, le traitement multicanal, réussi, participe amplement à une écoute qui procure un grand plaisir.
La réalisation propose des angles de prise de vue très peaufinés, quelques amples mouvements de caméras, des plans variés (judicieux gros plans, vues d'ensemble) montés avec force de fondus enchaînés. Le résultat est agréable à voir sans pour autant tomber dans "l'effet spécial". On ne peut pas vraiment parler de moments forts mais plutôt d'une émotion constante sublimée sur certains passages par les prestations des solistes (Gilda Buttà au piano, les soprano Dulce Pontes et Susanna Rigacci, Fausto Anzelmo au violon). On prend du plaisir tout au long des dix neufs titres au point de trouver que le temps a bien trop rapidement passé, un regret qui n'est rien d'autre qu'un compliment à l'égard de ce compositeur, partie intégrante du patrimoine cinématographique italien, mais surtout mondial.
Tracklisting :
1. Cinema Paradiso (5min54)
2. Il était une fois en Amérique (7min14)
3. La légende du pianiste sur l'océan (14min27)
4. Le bon, la brute et le truand (2min47)
5. Il était une fois dans l'Ouest (3min14)
6. Pour une poignée de dollars (3min37)
7. Le bon, la brute et le truand (The Ecstasy of Gold) (4min59)
8. La luz prodigiosa (4min25)
9. La bataille d'Alger (2min24)
10. Sacco et Vanzetti (4min56)
11. Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto (2min57)
12. Sostiene Pereira (3min23)
13. La classe operaia va in paradiso (3min47)
14. Outrages (8min48)
15. Queimada - Abolisson (4min42)
16. Le désert des Tartares (3min34)
17. Richard III (3min23)
18. Le désert des tartares (reprise) (3min29)
19. Mission (12min09)
Conclusion :
Ce DVD propose un Ennio Morricone au sommet de son art qu'il nous livre en dehors de son contexte habituel, celui du septième art. Nous retrouvons les fameux thèmes des films que nous connaissons par coeur mais, "libérés" des images, ils acquièrent une force toute particulière, pas forcément plus grande mais, en tout cas, différente et toujours émouvante. Les bonus nous laissent un peu sur notre réserve par leur nature hétérogène et leur quantité mesurée.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Inutile de tergiverser pour qualifier l'image : elle est tout simplement superbe. Sans réel défaut, elle se distingue tout particulièrement par sa définition (richesse des détails) et la profondeur du noir. Elle est parfaitement en accord, sur le plan qualitatif, avec le traitement de la section audio et permet à ce spectacle de déposer dans nos esprits une empreinte visuelle aussi puissante que l'empreinte sonore : bravo.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Musique
5.1
Musique
2.0
Musique
5.1
Au programme Dolby Digital 2.0, 5.1 et DTS 5.1. La stéréo offre une restitution très correcte mais elle délivre un message sonore trop étriqué, peu en accord avec l'acoustique du lieu et l'ensemble instrumental. Le Dolby Digital ajoute le relief et l'ouverture nécessaires au spectacle, il le fait avec finesse et ne modifie pas exagérément le paysage sonore de façon à ne pas lui conférer une touche trop artificielle. Le DTS procure une écoute enthousiasmante, il est sensiblement plus convaincant en terme de précision et de placement des sons (par ex, les pincements des cordes d'une harpe à la min 15). Il restitue également des voix plus détachées, plus audibles comme sur "Queimada - Abolisson" où les choeurs interviennent en nombre sans pour autant étouffer la prestation de la cantatrice : quand efficacité rime avec plaisir. A noter que le niveau de reproduction du DTS est nettement plus élevé que celui des autres formats, obligeant à rectifier le volume. Enfin, on peut constater une voie centrale sous-employée, détail uniquement gênant lors des prestations vocales.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
44 min
Boitier
Amaray
Le lancement du DVD propose une courte séquence de l'éditeur suivie d'un trailer Dolby Digital. Avant d'aboutir au menu général, il nous est demandé de sélectionner le type de menu (version Anglaise ou version Italienne) : ce choix est surprenant dans la mesure où ils aboutissent pratiquement au même résultat à l'écran. Le menu général, musical, offre un fond d'images animées (enchaînement de courtes séquences du concert) sur lequel s'inscrustent les libellés des différentes sections, à savoir :
- Concert
Play : lancement du concert
Chapters : titres peu lisibles
Audio : choix des formats audio
- Sala Prove : trois musiciens (Gilda Butta au piano, Paolo Zampini à la flûte traversière et Luca Pincini au violoncelle) interprètent des oeuvres du maître dans un théâtre vide, le G. D'Annunzio di Latina (enregistrement le 16 février 2003).. De toute beauté sur le plan musical, ce passage, tantôt en solo, duo ou trio manque de sobriété sur le plan visuel avec les multiples effets utilisés (travelling circulaires quasi permanent, nombreux fondus enchaînés ...). En revanche, la salle vide confère à cette prestation une touche intimiste en accord avec les oeuvres jouées (titres non précisés).
- Microsolco
Play : Ennio Morricone se raconte, dans une pièce sombre, probablement chez lui. Les plans sont excessivement serrés, peut-être pour montrer que le document tente d'aller au fond de la personnalité de l'artiste. Les propos n'ont rien de superficiels, bien au contraire, le compositeur se livre à une définition de son travail, de ses oeuvres, avec une approche très intellectuelle, très pointue. On y apprend qu'il a éconduit quelques réalisateurs talentueux parce qu'ils s'étaient montrés trop dirigistes. Quelques images du concert, quelques clichés et autres séquences furtives agrémentent cette rubrique de haute tenue.
English subtitle : sélection du sous-titrage anglais
- Biography : sous la forme d'un générique déroulant une biographie très complète, malheureusement non traduite.
- Crédits : section habituelle, sans surprise.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

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Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage