Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
85 min
Nb Dvd
1
Résumé
Rien ne va plus sur la planète musique. Depuis que les clés Sol, Fa et Ut ont disparu, toutes les familles d’instruments sont fâchées ! Elles ne sont plus capable de jouer ensemble : en attendant le retour à l’harmonie, c’est une véritable cacophonie !!! Mais un jour, un petit Piccolo rencontre un jeune saxo plein de fougue. Ensemble, ils partent à la recherche des clés.
Critique
Chef d’œuvre original composé par André Popp, « Piccolo Saxo & cie » créé en 1956 fit le tour de la terre et rencontra un vif succès international avec plusieurs millions de livres disques vendus. Il était donc relativement logique, que le cinéma s’intéresse aux péripéties de ses instruments partis à la recherche du sésame indispensable à toutes partitions musicales : Les Clés. C’est donc les sociétés "Haut et court" et "Millimages" qui ont demandé aux scénaristes Isabelle de Catalogne (Les zinzins de l'espace) et Juliette Sales (Zaïna cavalière de l'Atlas) d’adapter les aventures de ces jeunes instruments. Et l’on peut déjà parler de réussite car l’histoire sans être particulièrement plus imaginative qu’une autre, à le mérite de respecter l’esprit de l’œuvre originale et son but. Car outre le fait de distraire les enfants, « Piccolo Saxo et cie » a pour vocation d’offrir aux enfants une première approche différente de la musique. A la manière de « Pierre et le Loup » de Prokoviev, le film amène les jeunes spectateurs à différencier différents instruments, à reconnaître les sons ainsi que leurs places au sein d’un orchestre philharmonique. En créant une dualité entre les « Bois » et les « Cuivres », les scénaristes permettent aux enfants de différencier les sons des uns et des autres.
Si Prokoviev identifiait les personnages avec des sons, André Popp les fait réellement exister et leur offre une identité réelle. C’est d’ailleurs là que l’intelligence des scénaristes intervient. Car chaque instrument existe par sa place dans l’orchestre et ses traits de caractère sont dirigés par cette même position, comme la « caisse claire » qui souffre de n’être jamais entendu au sein des percussions.
Alors bien sur, une première question se pose sur le sujet : Est-ce qu’une telle entreprise a sa place dans au cinéma ? La réponse aux vues du résultat est évidemment oui ! Car à grand renfort d’une intrigue simple mais efficace, basée sur l’amitié, à la manière du « Prince et du pauvre », le film passionne, accroche les plus jeune et amuse les parents.
En choisissant l’animation 3D, les réalisateurs Marco Villamizar, Eric Gutierez et Frédéric Lafitte-Matalas, ont permis à leurs personnages d’associer le visuel à l’esprit de la musique. Ainsi les instruments sont aussi fluides que les notes qui sortent des partitions. Les décors sont d’une rare beauté, avec des couleurs chaudes qui rassurent et une neutralité qui permet aux enfants de réellement se concentrer sur les personnages.
Le choix des doublages y est aussi pour beaucoup dans cette réussite, car la voix pétillante et particulièrement reconnaissable de la chanteuse Anaïs, amène une vraie touche de fraîcheur dans ce dessin animé. Et même si le jeu du jeune Jean-Baptiste Maunier (Les choristes) n’est pas toujours juste et égal en comparaison avec celui du petit Eugène Christo-Foroux, la complicité des deux semble établie et donne une véritable crédibilité à l’ensemble. Une importance qui permet ainsi à « Piccolo Saxo et cie » de réussir son examen d’entrée, même si la date de sortie cinéma (20 Décembre 2006) ne fut pas forcément judicieuse, pour lui faire casser la baraque (Trop de concurrence déloyale, avec en l’occurrence « Arthur et les minimoys »). Le film récolta quand même plus de 300 000 entrés, ce qui lui permet de voir l’avenir avec beaucoup de sérénité.
En conclusion
Une œuvre initiatique à l’attention du jeune public. Un moyen ludique de découvrir la musique, une œuvre majeure à la fois littéraire et musicale, un film d’animation français en images de synthèse parfaitement maîtrisée. Une véritable réussite qui pourrait parfaitement trouver sa place au sein des établissements scolaires.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le problème d’un film d’animation en images de synthèse, avec des couleurs chaudes comme « Piccolo, Saxo et Cie », c’est que le traitement en DVD peut provoquer une légère saturation des couleurs et parfois même des contrastes. C’est le cas ici. Les contrastes ont du mal à s’imposer, face à des couleurs certes chaudes mais particulièrement saturées. Une réelle gêne dans le visionnage de ce programme. Dommage !
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Roumain
5.1
Alors forcément, avec l’orchestre philharmonique de Radio France à la bande son, il fallait quand même une remasterisation en 5.1 pour que cela soit en parfaite adéquation avec l’ensemble. Et c’est pratiquement le cas. Car effectivement lorsque la musique démarre, l’ensemble des canaux tremblent et se mettent à jouer avec bonheur les partitions du film. Seulement, une telle magnificence musicale met aussi en évidence, une faiblesse dynamique dans les voix et les ambiances. Rien de bien grave en soit, mais à noter malgré tout.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
8 min
Boitier
Amaray
Bonus
N’ayant pas reçu la version Collector, je ne peux donner mon avis que sur l’édition simple, qui comporte le clip de Jean-Baptiste Maunier et un mini reportage de 5mn sur la chanson du Dr Marteau. Pas de quoi frémir de bonheur, mais en même temps ce n’est qu’une édition simple.
Le clip de Jean-Baptiste Maunier
Un mini reportage (5mn)
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

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Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage