Blue Crush

Genre
Pays
USA/ALLEMAGNE (2003)
Date de sortie
mercredi 4 février 2004
Durée
97 Min
Réalisateur
Producteurs
Universal Pictures - Imagine Entertainment - Mikona Productions
Scénaristes
Lizzy Weiss - John Stockwell
Compositeur
Paul Haslinger
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
97 min
Nb Dvd
1


L’histoire :
Anne-Marie (Kate Bosworth), Lena (Sanoe Lake) et Eden (Michelle Rodriguez) sont trois colocataires passionnées de surf. Elles travaillent à Hawaii comme femmes de chambre dans un hôtel de luxe. Mais Anne-Marie est sous pression car elle s’apprête à concourir à la redoutable compétition du Pipe Master, dans le North Shore d’Oahu. Epreuve d’autant plus difficile qu’elle doit surmonter ses inhibitions après une chute qui l’a blessée deux ans auparavant. Les choses se compliquent encore lorsqu’elle tombe amoureuse de Matt Tollman (Matthew Davis), le quaterback d’une équipe de football américain. L’amour sera-t-il un frein à la performance sportive ou bien, au contraire, un catalyseur …

La critique :
10 mètres de haut. 60 tonnes de pression. Attention au crush ! Avec une telle accroche on se doute d’emblée que ce film vise un public jeune ou, à défaut, dynamique. Bien que l’histoire tourne autour de l’élément liquide, ne vous attendez pas à ce qu’elle s’immisce dans de nombreux rebondissements tels les multiples tentacules d’une pieuvre. Non, ici, elle se résume à une trame très simple voire simpliste : la passion du surf mise en balance avec un amour prometteur. Sur la base de ce constat, on pourrait conclure à une œuvre vide de toute émotion et de tout sens : ce serait hâtif mais surtout injuste. Bien sûr les caractères des personnages sont très marqués comme celui de l’héroïne principale dans un rôle de surfeuse « looseuse », mère de substitution pour sa jeune sœur, submergée par ses hantises avant d’être engloutie par d'énormes vagues. Il faut faire abstraction de toute comparaison avec des films tel que Point Break (Cathryn Bigelow) qui est nettement orienté policier /action, le surf n’étant qu’un prétexte, un élément du film, au même titre que les décors. A l’inverse, dans Blue Crush, la compétition du Pipe Master est une finalité et, bien au-delà, le surf une raison de vivre.
Et c’est bien là que réside la force du film, il véhicule une ambiance, un art de vivre, une « philosophie » (vous remarquerez les guillemets), ce fameux « Aloha spirit » …
Bien sûr, les clichés sont inévitables, les actrices et acteurs au physique parfait, les touristes fortunés imbus de leur personne, les obèses confinés à des personnages de clown … mais, en se promenant du côté d’Honolulu, sur les plages de Waikiki, on se demande où est la fiction, où est la réalité. John Stockwell et ses scénaristes se sont probablement inspirés de la réalité, même si le trait est légèrement forcé. En revanche, la vision « sympathique » et angélique des compétitrices est bien trop idéalisée pour correspondre à la réalité : n’oublions pas que la renommée et l’argent attendent les vainqueurs. Le reste est plus conforme, comme le fait que les trois amies vivent et semblent se satisfaire d’une habitation assez « rustique » (avec vue sur la mer, quand même !), de petits boulots pas forcément lucratifs, d’une éducation se limitant à l’essentiel, bref une vie dénuée de tout matérialisme mais pas forcément dénuée de sens. Lorsque Anne-Marie rejoint son amant à l’hôtel, habillée dans une somptueuse robe noire moulante, elle est terriblement séduisante mais, en même temps, elle perd toute son âme, toute sa personnalité et, à la fin de la scène, elle se défait de ses chaussures, à l’image d’une Cendrillon qui retourne à son point initial.
La réalisation est parfaitement adaptée au sujet, elle ne s’encombre d’aucune fioriture, à l’inverse de la photo qui opte pour une touche très vidéoclip de chaîne musicale. Le jeu des acteurs (surtout des actrices) reste très classique, très spontané, avec une petite touche qui laisse penser à de l’improvisation … c’est à la fois frais et efficace. Il est vrai qu’un jeu « shakespearien » serait malvenu dans un film où l’intensité dramatique réside davantage dans l’action que dans la parole (à l’image de la scène d’ouverture, celle de l’ancienne chute d’Anne-Marie).
Sur un plan plus « terre à terre », il faut noter que John Stockwell a fait appel aux meilleures professionnelles de ce sport et a judicieusement usé d’effets numériques (changement de visage) et d’astuces pour que les trois surfeuses colocataires restent crédibles. Enfin, l’excellente musique, très présente, confère souvent aux images une plus grande intensité.
En conclusion :
Ce film sans prétention est attachant, les quelques clichés et stéréotypes qu’il véhicule sont amplement compensés par une vision très aboutie du surf féminin. Les caractéristiques techniques et l’interactivité ne pénalisent en rien l’œuvre mais, bien au contraire, la mettent plus ou moins en valeur.

 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Plutôt flatteuse, l’image offre une restitution équilibrée avec de belles couleurs et une luminosité bien maîtrisée, ce qui n’est pas forcément évident pour les passages de surf. La définition est à la hauteur, elle donne aux textures de peau un aspect des plus naturels. Seule la compression est en retrait avec des images présentant parfois de désagréables scintillements.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1


VO et VF bénéficient du Dolby Digital 5.1. Le résultat est très probant, l’ouverture, la richesse des détails et l’excellent placement des sons épaulent efficacement les images. Les effets, peu nombreux, restent naturels et la musique énergique se distille avec bonheur dans toutes les enceintes. La dynamique est débridée et le canal LFE prend toute sa place lors des scènes dans les rouleaux du Pipe. Les deux versions font jeu égal tant au niveau de leurs qualités que de leur unique défaut :  des voix insuffisamment audibles sur les passages « bruyants ».

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
260 min
Boitier
Amaray


Un premier écran permet de choisir la langue des menus : Anglais ou Français. Le menu général est constitué d’images du film agrémentées d’une musique de fond et de quelques effets visuels. Le visuel est très dynamique (dominantes bleu et orange) tout en restant, globalement, bien lisible. Les sections proposées sont :
- Le film
- Les chapitres : les vignettes sont figées et trop petites, la musique du menu général a disparu et la lisibilité très moyenne …
- Audio : très simple, trop simple même, car, comme trop souvent, seules les langues (Français et Anglais) sont mentionnées, le format audio retenu est absent. Reste à espérer que ce type de renseignement soit clairement indiqué sur la jaquette …
- Les sous-titres
- Les bonus : deux pages écran listant les nombreux suppléments
Commentaires du réalisateur John Stockwell (VO S/T Fr) : l’intervention du réalisateur est plutôt classique, les propos sont clairs et souvent instructifs. On pourrait juste regretter une approche trop technique au détriment de l’artistique.
Commentaires des actrices (VO S/T Fr) : un commentaire dont la teneur se rapproche d’une discussion entre teenagers : terriblement superficielle mais en même temps drôle et attachant.
Les coulisses du tournage de Blue Crush (14min33 – VO S/T Fr) : Peu d’autosatisfaction dans cette séquence mais de belles images, des propos sensés qui prouvent que le réalisateur et son équipe ont parfaitement assimilé les tenants et aboutissants de ce sport et, par-dessus tout, de cette culture.
Les scènes inédites  (18 min – VO S/T FR) : de nombreux passages commentés par le réalisateur. Parfois anecdotiques, parfois humoristiques, parfois surprenantes, ces scènes non retenues restent intéressantes à regarder.
Le tournage de Blue Crush (3min48 – VO S/T Fr) : trop courte rubrique qui traite du matériel, des méthodes de tournage et des effets spéciaux.
La révolution du surf féminin (1min55 – VO S/T Fr) : un hommage à la gente féminine, trop appuyé pour sembler sincère.
La chute ! (1min42 – VO S/T Fr) : un cocktail de chutes toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Pas forcément indispensable mais, en tout cas, dans l’esprit du film.
Surfer sur les vagues (2min36 – VO S/T Fr) : deux séquences (« Les filles » et « Les gars ») dont les commentaires du réalisateur n’ont pratiquement pas d’intérêt ni de suite logique.
Skate-Board (2min17 – VO S/T Fr) : quelques images de qualité médiocre, en rapport avec une scène du film. Malheureusement, les commentaires n’apportent rien (ex « le skate-board a l’avantage de se pratiquer sur un élément dur … »)
La promo de Blue Crush  (2min34 – VO S/T Fr) : un fourre-tout d’images et de commentaires du réalisateur dont on cherche encore l’intérêt.
La mode du surf  (4min59 – VO S/T Fr) : on retrouve Sanoe Lake et Jessica Trent Nichols (représentante d’une grande marque de vêtements et d’articles de surf) dans un exercice de présentation de tenues avec quelques rares incrustations d’images du film. Section purement commerciale, il ne manque que le tarif et le bon de commande !
L’univers du surf (en anglais) : quelques pages écrans très explicites qui parlent de ce sport, de sa pratique avec des précisions très concrètes sur de nombreux points comme, par exemple, la façon de mesurer les vagues. Rubrique instructive, du moins pour les néophytes.
Vidéoclip « If I could fall in love » de Lenny Kravitz (5min22) : tout simplement superbe
Le film annonce (2min23 – VO S/T Fr) : très efficace
Programmes DVD-Rom 

L’interactivité est riche mais d’intérêt inégal. Peu redondante, elle reste cohérente avec le programme principal, ce n’est déjà pas si mal.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage