Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
89 min
Nb Dvd
1
Dans 80 ans, une organisation mystérieuse mettra en place L'Opération Thunderbreak destinée à terminer la passion du football, virus qui profanera massivement l'esprit des jeunes.
L'origine de ce cataclysme provient ... du célèbre gardien de but Mark Evans !
KHALIFE GOAL
Inazuma Eleven est à l'origine une carte Nintendo DS datant de 2008 reprenant les principes du RPG, de Pokémon et des Captain Tsubasa sur consoles (rencontre et acquisition de centaines de joueurs (fictifs) pour former la meilleure des équipes et tenter de remporter la Coupe).
Son succès engendre suites vidéoludiques et produits dérivés parmi lesquels un anime fleuve qui enfantera en 2010 le présent long métrage.
Une première partie relate dans les grandes lignes les origines, formations, déboires, évolutions et glorieux moments de la team Raimon - pour résumer, Mark Evans est un ado d'une douzaine d'années vouant au football un culte si dévorant qu'il permettra - non sans mal - de relancer le club du collège Raimon en ralliant notamment à sa cause le talentueux Axel Blaze et même l'ancien sportif Seymour Hillman en tant que coach !
"Les gens du futur voulant la Mort du Foot" regarderont à vos côtés ce condensé de plus de 3/4 d'heure de stock-shots des 13 premiers épisodes de la 1e saison (s'arrêtant sur la confrontation avec la Royal Academy) auquel quelques menues variations seront opérées pour légitimer leurs ponctuelles interventions (cf la soeur d'Axel).
Cependant ils auront tôt fait de repérer un étrange garçon absent de leur base de données, qui observe en retrait nos Zizous en herbe monter en level ...
A quelques changements près, le graphisme et l'esthétique sont quasi-similaires à la série. Les séquences supplémentaires sont visuellement raccord et leurs animations semblent de meilleure qualité. Peu importe si vous n'avez aucune connaissance de la source, ça se suit facile. Par contre au vu de la quantité d'informations qu'il y aura à digérer dans ce cours de rattrapage, vous pourrez trouver que ça va un poil vite.
Les victoires successives de Raimon au tournoi de Football Frontier sur Shuriken (2-1) Terria (2-1) et Kirkwood (3-2), rejoint entre temps par 2 éléments majeurs (Erik Eagle, Jude Sharp) auraient historiquement dû les faire affronter les Zeus en finale ... mais les comploteurs choisiront ce moment pour lancer la phase ultime de leur offensive temporelle : l'Academie des Ogres.
Menée par le Capitaine Bash Lancer, ce véritable commando démontrera ses capacités à tuer le football en infligeant à Zeus une déculottée digne d'une triste partie de babyfoot. Ça va sentir le roussi pour Raimon qui va vivre une 1e mi-temps humiliante et déstabilisante ... avant que le mystérieux gamin à l'oreillette planqué dans un coin révèle son étonnante identité et ses objectifs.
Le stade changera de tronche façon stage final, l’atmosphère sera plus pesante, l'image et les couleurs seront plus sombres lors de cette dernière partie au rythme plus posé (mais quand même bref) d'une classique OAV frisant la trentaine de minutes. Les dessins seront inédits et réserveront quelques beaux moments d'animation sans pour autant trop se distancer de la moyenne de ce que propose l'ensemble.
La messe est dite, on dirait ? Difficile d'ignorer l'achèvement de ce qui charpente le dessin animé de sport pour (jeunes) garçons aux valeurs (entraînement, sacrifice pour le groupe, remise en cause de ses priorités) et déroulement type (toujours attendre le dernier moment pour agir de manière héroïque, on est tous les maillons d'une chaîne, ...). Difficile également par ce montage d'apprécier l'exposition des nombreux personnages secondaires moins identifiables par leurs personnalités que leurs looks, accoutrements ou trognes parfois très "adultes"...
Naturellement, Il est des méthodes bien plus sûres pour "terminer" quiconque en remontant le temps sans se heurter aux paradoxes temporels mais les différentes tentatives de réécritures historiques ne tiennent debout que parce que c'est un monde où tout passe par le foot et aussi parce que tout est archétypal !
Tournez-vous alors sur son (seul ?) intérêt réflectif : le shonen étant souvent un combat de foi malmené exprès pour en tester la sûreté et enseigné au gré des voyages pour en assurer la gloire, il est normal (habituel ?) que tout converge vers le Capitaine Mark Evans qui personnifie à lui seul un football amical & persévérant (il motive tout le monde et est motivé pour tout le monde) face à un Bash Lancer dans le rôle (habituel ?) du miroir déformant puissant & menaçant dans un combat moral où gagnera celui qui croira le plus (longtemps) en la victoire de toutes ses maigres forces (avec quand même un minimum d'acquis technique derrière).
Ceci dit, inutile de trop se monter la tête avec du gros questionnement pour ce qui reste une relecture faisant rencontrer le cast de différentes versions de jeux dans une aventure alternative qui le lésinera jamais sur le mouvement : qui dit "jeu surexcité pour ados" dit "action", alors oubliez l'arbitre (mention aux cadavres qui jonchent le sol la partie toujours en cours), les lois sur la physique et autres règles élémentaires sur la discipline car ici on s'essuie bien les chaussures à crampons dessus pour vous noyer sous un déluge de techniques mortelles allant de la praline enflammée à la cacahuète-Phénix géante poussée par 3 équipiers bloquées in-extremis par les Mains Magiques d'un gardien qui les a certainement apprises en même temps que Rasputin dans World Heroes 2.
Bref, une version arcade du foot en salle plus proche d'un Eyeshield 21 que d'un Akaki Chi no Eleven où, à force d'enchainer tackles assassins sur 15 mètres et syndrôme de celui qui fera le plus gros tir (toujours sous-titré), on finit par y perdre quand même un peu en fun.
CONCLUSION :
Inazuma Eleven : Tous unis contre l'équipe Ultime Ogre ! mixe adroitement le film résumé (à 75%) + l'OAV (à 25%) et mise beaucoup sur son délirant concept initial moyennement original (les différentes adaptations en J.V. d'Olive et Tom, le Tecmo Cup Football sur Megadrive, le mythique épisode parodique de foot du Collège Fou, Fou, Fou ou surtout Shaolin Soccer squattent déjà un peu de place).
Bien entendu, on n'est pas (forcément) meilleur qu'un autre par excès d'originalité et il est toujours possible de trouver plus incongru (Dragon League) mais ici le résultat, aimable et attendu, pourra au mieux donner envie de découvrir la série.
Au pire ce sera une gentille distraction dès que vous aurez consenti à ce que rien n'existe dans cette affaire à part le ballon rond, son héros sacralisé, ses persos vite faits (les filles veulent s'exprimer ? Qu'elles le fassent dans un shojo !), ses coups spéciaux colorés enchaînés jusqu'à l'overdose, que l'amitié transcende la victoire et qu'aucun divertissement de ce style n'est irremplacable.
Cette dernière réflexion ne concernera pas le/la consommateur(trice) assidu(e) de la franchise (quel que soit le support) qui l'appréciera en tant que pretexte pour faire du fan-service.
Les craintes des soldats du futur ne devraient cependant se concrétiser, cet Inazuma 11 ne fera pas forcement sombrer dans la fièvre footballistique mais plus faire foncer sur sa station de jeu où les 89 minutes auraient d'avantage trouvé leur place en tant que cutscenes deluxe.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1
Voici un dilemne ... La qualité est réellement satisfaisante pour ce 16/9 à l'image éclatante et claire, on apprécie bien les différentes teintes de couleurs grace à un bon encodage, les nouveaux plans ressortent super avec ses très jolis contrastes, les décors et les plans en image de synthèse n'accusent aucun défaut dans ce sens ...
Cependant, lorsque les couleurs sont trop pétantes/dégradées, on est parti pour de la pixellisation et quelques mosaïques disgracieuses. Rien de honteux mais c'est voyant sur certains plans. Donc gare avec quoi vous lisez votre DVD et à quelle distance vous vous trouvez de votre écran.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Oh, tristesse, point d'interjections convaincues, de "Zettai Akiramenaii !!!" le point serré et tout ce que le (bon) doublage japonais offre en temps normal : le disque impose d'office 1 piste audio en Dolby Digital Stéréo 2.0 française qui, au demeurant, reste convenable et dymamique au possible.
L'équipe chargé de l'enregistrement a bien travaillé (on entend bien les personnages, même lors des gros bruitages qui tonnent sans discontinuer sur les 2 enceintes aux moments où les footeux envoient des boulets de canon en direction des buts ... On autorise quelques effets d'ambiance lorsque la situation s'y prête). Les musiques se détachent bien mais sont parfois un peu discrètes (où on y fait moins attention ...). Destiné pour être principalement écouté sur les hauts-parleurs des TV (HD), pas d'effets au caisson.
Par respect et cohérence de la localisation du jeu, les noms restent occidentalisés. Les comédiens de doublage rempilent et donnent le ton au mieux mais il ne faut pas hésiter à se lâcher plus pour emmener le public plus loin encore.
NB : les Opening et Ending ne sont plus reprises en français comme la série télé mais belles et bien les versions originales sous-titrées qui célèbrent de leurs chants glorieux l'amitié et la volonté de tout donner pour gagner. Dans le feu de l'action ça ne rend vraiment pas pareil.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
2 min
Boitier
Amaray
Le logo Universal démarre en trombe, quelques infos, une bande-annonce en VF du film en images de synthèse Le Monde magique de Oz et place au menu sonorisé avec l'Opening Super Tachiagariyo ! de T-Pistonz & KMC. Après ça va aller très vite car il ne sera proposé que :
- Le Film (accès au film)
- Les Chapitres (à 12 entrées, sonorisé à la version instrumentale du générique de fin Saikyou de Saikou toujours par T-Pistonz & KMC)
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage