L'honorable Griffin

L'histoire

 

A la mort de son père, le jeune Jack Flagg (Bryan Russell) et sa sœur Arabella (Suzanne Pleshette) se rendent compte qu’il ne reste plus rien de la légendaire fortune familiale. Jack, qui n’a que 12 ans, décide de partir en Californie chercher de l’or. Eric Griffin (Roddy McDowall), le fidèle majordome de la famille se lance à sa recherche et se retrouve embarqué avec lui sur un bateau en partance pour le pacifique.

A bord, les deux compères rencontrent un homme qui possède la carte d’un filon aurifère et qui accepte de faire équipe avec eux pour retrouver ce trésor. Malheureusement à l’arrivé à Los Angles, le Juge Higgins (Karl Malden), parvient à s’emparer de la carte et à débarquer. Les trois hommes, sans le sous, se lancent alors à sa poursuite sur fond de ruée sauvage vers l’or de Californie…

Autour du film

« The Adventures of Bullwhip Griffin » a été réalisé en 1967 par James Neilson et c’est l’un des derniers films directement supervisé par Walt Disney. Comme à son habitude, le choix des acteurs a été fait avec soin, avec un très bon Roddy McDowall qui avait joué dans « L'espion aux pattes de velours » et Suzanne Pleshette qui avait déjà joué dans un autre Disney : « Quatre bassets pour un danois ». Celle-ci est d’ailleurs très convaincante dans son rôle de meneuse de revue et joue de son charme avec beaucoup de naturel.

Marque de fabrique des films de Disney, on retrouve ici une belle musique, composée par les frères Sherman, habitués des studios Disney et compositeurs de Mary Poppins, et quelques chansons. Mais la principale chorégraphie du film est le combat final, qui est mené davantage comme une danse que comme un match de boxe. On retrouvera les chansons sur les tableaux de transition du film, qui sont réalisés en dessins animés par Ward Kimball.

Critique subjective

« L’honorable Griffin » souffre de quelques longueurs et aurait facilement pu être amputé de 30 minutes, sans que cela ne nuise à l’histoire. Celle-ci est d’ailleurs clairement adaptée aux enfants, avec des personnages très caricaturaux, en particulier les méchants, et de nombreux effets et bruitages de style « dessin animé ». Ces effets ont d’ailleurs tendance à masquer la faiblesse de certains effets spéciaux.

Malgré ces défauts, il faut admettre que le film est bien réalisé, les décors sont réalistes et plongent assez bien dans l’ambiance. Les traits forcés des méchants plairont sûrement au jeune public, mais celui-ci aura peut-être du mal à rester attentif, compte tenu de la durée du film (2h). La fin du film, avec le combat de boxe, le cabaret et la réapparition du grand méchant, rehausse tout de même l’intérêt de l’ensemble. Au final, ce film est un Disney assez moyen, mais un Disney tout de même et il est d’une qualité supérieure à certaines productions récentes de ce studio !

Pour un film de cette époque, l’image est de toute première qualité. La définition est très précise, avec des arrières plans plein de détails et de précision. On ne note aucun problème de compression et les couleurs sont précises. Ces couleurs manquent tout de même un peu d’éclat. Les dessins animés qui ponctuent les changements de scènes ont étés moins bien restaurés et ils subissent des variations de luminosités assez désagréables. Heureusement, ces transitions sont assez courtes.

Le DVD nous propose des pistes sonores au format Dolby Digital 2.0 en anglais, français et allemand. Un grand choix de sous-titres est également proposé.

La piste française a une qualité assez correcte, avec un bon doublage et une diction très compréhensible. Malheureusement, toutes les voix se situent sur le même plan, ce qui donne un ton assez artificiel à cette piste sonore. D’autre part, la musique y est assez forte, étouffant un peu les bruitages. Le mixage aurait mérité d’être plus équilibré. Il est également dommage que le doublage d’un personnage qui parle avec un cigare dans la bouche donne une diction si claire et si en décalage avec l’image ! Enfin, on note un léger souffle sur cette piste.La version originale bénéficie d’un meilleur traitement, avec un meilleur équilibre tonal et un jeu intéressant sur les accents. Griffin y a un accent très « British » et très distingué qui contraste fortement avec l’américain très « mâché » des nouveaux californiens. Ceci donne lieu à quelques traits d’humour qu’il est difficile de percevoir dans la version française. La version originale est donc à privilégier si vous voulez apprécier davantage le film.

Ce DVD ne propose aucun bonus et les menus sont extrêmement simplistes. L’éditeur nous propose tout de même une sélection par chapitre.