Hard Way

Titre Original
Love the Hard Way
Genre
Pays
USA - Allemagne (2001)
Date de sortie
jeudi 8 juillet 2004
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Vif Babelsberger Filmproduktion - Dritte KG - P'Artisan Filmproduktion
Scénaristes
Marie Noelle - Peter Sehr
Compositeur
Dahoud Darien - Me And The Other Guy - Susan Jacobs
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
D'après la nouvelle "Yoban Shi Huoyan She Hai Shu" de Wang Shuo.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1


L'histoire :
Jack (Adrien Brody) est un petit escroc new-yorkais. Avec l'aide de deux prostituées et de Charlie (Jon Seda), son copain d'enfance, il piège des hommes d'affaires et leur extorque de l'argent. Un soir, sa vie bascule : il rencontre Claire (Charlotte Ayanna) et tombe sous le charme innocent de cette jeune étudiante. Qui entraînera l'autre dans son monde ? La détective Linda Fox (Pam Grier) est bien décidée à suivre cela de près ...

La critique :
Peter Sehr est davantage connu en Europe avec des films comme Kaspar Hauser (1993) ou encore Obsession (1997). Avec Hard Way, il réalise un film international s'il en est, dont le point de départ est un livre chinois (controversé et dont l'auteur est banni dans ce pays), des acteurs américains et allemands.
New York sert de toile de fond à ce polar urbain et, si Big Apple permet, par sa richesse et sa diversité d'offrir quelques beaux décors, elle n'est pas pour autant l'héroïne du film. Ce sont Jack, Charlie et Claire qui véhiculent des émotions sans cesse croissantes. Charlie (Jon Seda), l'ami d'enfance (déshérité), et le complice de Jack fait office de référent pour le couple emporté par la passion. Le casting fait la part belle à Adrien Brody, ce petit escroc sans prétention, désinvolte, sûr de lui et assez méprisant pour la gente féminine, du moins au début. Il semble aussi superficiel que son look le laisse présager (vêtu d'une veste en peau de serpent très kitch). A l'inverse, Claire, la jeune étudiante, est plus mature. Son regard bleu profond va captiver Jack dès leur première rencontre. Dès lors, les choses vont vite s'enchaîner et, alors qu'on aurait pu penser à une coucherie sans lendemain, un lien très fort va se tisser entre ces deux personnages issus de deux milieux opposés.
Le drame va alors crescendo pour mettre en exergue des sentiments à la fois entiers et destructeurs. Jack se comporte comme un jouisseur du moment présent et cette absence de projection dans le futur (son enfance n'y est pas étrangère) va déstabiliser Claire au point de la conduire à entrer dans l'univers trouble de son amant. Sans dévoiler la fin, on peut dire que chaque protagoniste nous découvre une personnalité bien différente des apparences : cette idée n'est pas forcément originale dans le cinéma, mais son traitement est assez bien fait, notamment avec la descente aux enfers de Claire.
On peut regretter une écriture trop simpliste avec entre autre les multiples scènes d'arnaque des deux prostituées (on avait compris la première fois !) ou les passages lorsque Jack se retire dans le garde-meuble pour s'isoler et écrire (et si ce n'était pas un vrai dur ?). En conséquence, peu de scènes parviennent à nous surprendre réellement, mais il faut quand même souligner que tant la réalisation que le jeu d'acteurs sont à la hauteur. Les seconds rôles ne sont pas négligés puisque l'on retrouve une Pam Grier en policier ange gardien et un August Diehl dont le physique colle parfaitement à la prestation. Enfin, la musique omniprésente rythme les scènes et confère au film une signature sonore très typée.       

Conclusion :
Pour un film international à petit budget, on peut dire que Hard Way s'en sort pas mal. Une belle photo, une réalisation appliquée, un casting et des interprétations efficaces et New-York, tout semblait concourir  à un film fort. La seule faille résiderait donc dans l'histoire, ou plutôt son écriture : ainsi, les personnages manquent souvent de nuances et de complexité, les scènes aux ambiances opposées s'enchaînent parfois anarchiquement et le rythme "métronimique" de la narration affaiblissent nettement les émotions. Au final, en dépit de ses qualités, cette oeuvre ne va pas au bout des choses, contrairement aux personnages qu'elle nous fait découvrir.  
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
La photo de Guy Dufaux est superbement mise en valeur par l'image lors des différentes scènes (nuit et jour, couleurs dominantes gris bleuté ou brun sur certains passages, effets de contre jour ...). Le traitement vidéo est très cohérent, sans défaut majeur, tout au plus quelques passages sont affectés d'un léger grain, mais rien de très marqué ...

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


 VO et VF sont proposées en Doilby Digital 5.1. Privilégiant plutôt les voies frontales, la restitution audio s'ouvre par moment pour fournir un environnement sonore très enveloppant (passages avec musique, scènes avec bruitages urbains). Dès que les informations sonores arrivent en masse, leur placement est moins précis, mais cela reste peu pénalisant étant donné que les ambiances intimistes prédominent. La VO est légèrement en retrait pour la restitution des voix.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
109 min
Boitier
Amaray


Musique et quelques effets visuels donnent vie à des menus aux dominantes orangées. Les sections proposées sont :

- Film : lancement du programme principal.
- Chapitres : par le biais d'icônes de numérotation et de petites images figées. Rubrique franchement inesthétique et peu explicite.
- Langues :  sélection de l'une des deux versions avec sous-titrage imposé pour la VO. Le format audio est mentionné en 5.1 sans autre précision (ici Dolby Digital).
- Bonus :
"U store it U lock it U keep the key" le making of de Marie Noelle (1h - DD 2.0 - VO ST Fr) : la co-scénariste nous propose un document d'une heure (VO sous-titrée) très bien fait. Le réalisateur et les cateurs interviennent équitablement. Si Peter Sehr est assez analytique dans ses propos, sa  vision intellectualisée de son art est riche d'enseignement et permet de bien cerner sa façon de travailler, avec son goût prononcé pour les répétitions. On constate aussi la grande complicité du duo Brody/Ayanna sur le plateau de tournage et on découvre Guy Dufaux, le directeur de la photo francophone, complice de Deny Arcand et qui a été courtisé par le réalisateur pour intégrer l'équipe. La production et bien d'autres points sont évoqués au cours de cette heure que l'on ne voit pas passer.
Interview d'Adrien Brody (36min - VO ST Fr) : un beau travail d'introspection en début d'interview lorsqu'il parle de la découverte du rôle de Jack et de sa collaboration avec le réalisateur. La suite est plus convenue et les propos sont quasi-identiques à ceux que l'on retrouve dans le making of, comme lorsqu'il parle de Charlotte Ayanna. La dernière partie retrouve de l'intérêt avec l'évocation de l'énergie intérieure que lui a puisée ce film et la difficulté qu'il éprouve à effacer l'empreinte de son rôle et de cette histoire psychologiquement marquante. Comme il le déclare, en tant qu'acteur, il connaît des techniques pour entrer dans les personnages mais, à la fin du film, le comédien doit se débrouiller seul avec lui-même pour s'affranchir de son interprétation. En dehors de son aspect redondant, cette interview est à la fois sincère et aborde des sujets essentiels. 
Scènes coupées  (7min - VO) : neuf passages, dont certains sont très courts et qui, majoritairement, n'apportent pas grand chose au film. L'absence de sous-titrage n'est pas trop gênante ... mais ce n'est pas une raison pour les oublier !
Bande annonce  (2min - DD 2.0 - VO ST Fr) : section habituelle.
Focus Bande Originale : une page écran avec quelques références musicales, une bonne idée car la musique occupe une place importante dans le film.
Pub : deux bandes annonces supplémentaires, Jericho Mansions (DD 2.0 - 1min40 - VO ST Fr) et Killing Angel (DD 2.0 - 1min47 - VO ST Fr)

L'interactivité est la bonne surprise de cette édition, à la fois conséquente et judicieuse par rapport au film qu'elle complète avec à propos ...

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage